GE respire un peu avec la cession d'une large part de Baker Hughes

  • AFP
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Le conglomérat américain en difficultés General Electric (GE) reprenait un peu de couleurs mardi à Wall Street après avoir annoncé son intention de céder pour environ 3,9 milliards de dollars de parts dans sa co-entreprise Baker Hughes.

Vers 17h50 GMT, le titre s'envolait de 11,01% à 8,87 dollars. Après avoir perdu plus de 50% depuis le début de l'année, il était tombé lundi à son plus bas niveau depuis le plus fort de la crise financière en mars 2009. Le groupe a révisé l'accord qui le liait à la société de services pétroliers Baker Hugues et l'empêchait jusqu'à présent de toucher à sa participation de 62,5% avant juin 2019.

Désormais débarrassé de cet engagement, GE prévoit de vendre sur le marché jusqu'à 101,2 millions d'actions de sa co-entreprise. Et Baker Hughes s'est engagé à racheter 65 millions d'actions de la société pour un montant maximum de 1,5 milliard de dollars.

Au prix de l'action lundi soir, ces opérations devraient permettre au conglomérat de récupérer environ 3,9 milliards de dollars. Une bouffée d'air pour GE, qui se débat avec un endettement élevé mais conservera plus de 50% du capital de Baker Hughes, et donc son contrôle.

Alors que l'inquiétude grandit sur l'état de ses liquidités, le groupe était monté au créneau en fin de semaine dernière pour tenter d'affirmer sa solidité financière.

Lundi encore, le nouveau PDG, Larry Culp, a donné une longue interview à la grande chaîne financière CNBC réitérant que son groupe disposait des fonds nécessaires et a réaffirmé sa volonté de le désendetter. Sans convaincre franchement puisque le titre avait perdu 6,88%.

Mais pour l'agence de notation SP Global Ratings, qui avait abaissé la note de solidité financière de l'entreprise début octobre, l'opération annoncée mardi "est une nouvelle preuve des actions engagées par GE afin d'améliorer sa trésorerie".

Cela devrait lui "apporter un peu de flexibilité pour continuer à gérer la piètre performance de ses activités dans l'énergie et d'autres problèmes ponctuels ainsi que pour poursuivre son plan de cession d'actifs", a souligné l'agence dans un communiqué.

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