• Source : Agence Internationale de l’Énergie

L’Afrique subsaharienne va devoir relever un défi énergétique majeur dans les décennies à venir si elle veut connaître une croissance économique durable, son économie ayant déjà doublé entre 2000 et 2013. Elle doit en particulier réussir à garantir au plus grand nombre un approvisionnement énergétique sûr, à attirer les investissements nécessaires, à mieux coopérer entre pays voisins ainsi qu’à mieux gérer ses ressources et les recettes associées.

L’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) détaille dans ce grand panorama la situation et les contraintes propres à l’Afrique subsaharienne qui différent de celles de l’Afrique du Nord. Au sein même de cette zone, les situations énergétiques et économiques sont très contrastées. Le PIB du Nigéria est par exemple deux fois plus important que ceux cumulés du Soudan, du Ghana, du Kenya, de la Tanzanie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Ce pays est, pour rappel, le premier producteur de gaz et le deuxième producteur de pétrole (derrière la Libye) du continent africain.

Le potentiel énergétique de l’Afrique subsaharienne reste encore largement sous-exploité, notamment dans le domaine de l’hydroélectricité ou des hydrocarbures offshore à l’image des gisements du Mozambique et de la Tanzanie. Au cours des cinq dernières années, près de 30% des découvertes mondiales de pétrole et de gaz naturel ont été réalisées en Afrique subsaharienne. Une plus grande exploitation des ressources de cette zone devrait permettre de répondre à la croissance de sa consommation d’énergie, encore limitée à seulement 4% de la demande mondiale.

L’accès à l’électricité est une condition centrale de la croissance économique de l’Afrique subsaharienne : à l’heure actuelle, 620 millions des 915 millions d’habitants, soit plus des deux tiers de la population de cette zone en sont privés. Seule l’électrification de l’Afrique du Sud est avancée, avec tout de même encore 8 millions de personnes non touchées. Le nombre de personnes sans accès à l’électricité continue même à augmenter dans l’ensemble de la zone sous l’effet de la croissance démographique (la population pourrait presque doubler d’ici à 2040). Pour les entreprises africaines, ce manque de fiabilité de l’approvisionnement électrique est considéré comme le principal frein à la croissance de leurs activités devant l’accès au financement.

Lire l'étude :
Africa Energy Outlook

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