COP21 : le Brésil veut éliminer les « feux rouges »

« Au lieu de regarder les feux rouges, regardons les feux verts pour construire un accord » a lancé en conférence de presse l'ambassadeur José Antonio Marcondes, chef de la délégation brésilienne à la COP21.

Il a à cette occasion rappelé que le Brésil soutenait l’objectif des 2°C depuis la Conférence de Cancun en 2010 (COP16) et que le pays était aujourd'hui prêt à s’engager sur la cible des 1,5°C, compte tenu de la situation des pays les plus vulnérables au changement climatique.

Le chef de la délégation brésilienne a confirmé que le principe de différenciation constituait une pierre angulaire des négociations pour les pays émergents et que ce principe devait être absolument préservé dans l’accord final. Il a également défendu des cycles de 5 ans pour réviser les INDC en suggérant qu'à chaque révision, des engagements « fermes » sur 5 ans soient pris et qu'y soient également associés des engagements « indicatifs » pour les 5 années suivantes afin d’avoir une visibilité suffisante.

L'ambassadeur brésilien a salué le travail de la Présidence français pour remettre le texte rendu public hier après-midi, « plus court, plus concis avec moins d'options ». Interrogé sur le report de remise de la nouvelle version du projet d'accord, José Antonio Marcondes a supposé qu'il était le fait du nombre important de commentaires et des points de négociations en suspens.

Pour rappel, le Brésil, 8e consommateur d’énergie au monde, s'est engagé dans son INDC à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37% d'ici à 2025 par rapport à 2005 (soit une réduction de 6% par rapport à l’année 1990).

Délégation Brésil à la COP21

Conférence de presse du chef de la délégation brésilienne José Antonio Marcondes (©MD)