Des parcs éoliens terrestres hors normes

Parc éolien de Fantanele

La construction et l'installation des 240 éoliennes du parc de Fântânele-Cogealac aura pris plus de 4 ans. (©ČEZ)

S’il est aujourd’hui souvent fait référence à l’éolien offshore, des parcs éoliens d’une puissance inégalée continuent également de se développer sur la terre ferme. L’association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) a récemment publié une liste les dix plus importants d’entre eux en Europe, qu’ils soient finalisés ou en cours de construction.

Fântânele-Cogealac, un parc terrestre de 600 MW

En Europe, le premier parc éolien terrestre en termes de capacité se situe sur les communes de Fântânele et Cogealac, dans le sud-est de la Roumanie (près de la mer Noire). La puissance de ce parc est actuellement de 440 MW et devrait atteindre 600 MW d’ici la fin de l’année, selon les prévisions de l’opérateur tchèque ČEZ.

Déployé sur 1 100 hectares, le parc comptera 240 éoliennes, 176 d’entre elles étant déjà installées. Ces dernières, hautes de 100 m et d’une puissance unitaire de 2,5 MW, sont fournies par le groupe américain GE Energy.

La société ČEZ évalue à 1,1 milliard d’euros les investissements totaux de ce projet. Celui-ci contribue en Roumanie à l’essor de la filière éolienne, entamé en 2010(1). La production énergétique du pays est déjà issue à près de 18% des énergies renouvelables(2). Le parc éolien roumain devrait renforcer cette production renouvelable qui est aujourd'hui quasi-exclusivement issue des centrales hydroélectriques.

Cinq des 10 premiers parcs situés au Royaume-Uni

Dans le classement de l’EWEA, Fântânele-Cogealac est directement suivi par quatre parcs situés outre-Manche :

  • Whitelee (Écosse), projet d’une puissance totale de 539 MW (215 éoliennes), qui doit être achevé d’ici la fin de l’année. L’opérateur, Scottish Power Renewables, filiale d’Iberdrola, a annoncé mi-août(3) vouloir encore augmenter de 12 MW la capacité totale de ce parc. Il prévoit de satisfaire à terme les besoins électriques de 300 000 foyers grâce à cet ensemble ;
  • Viking (îles Shetland), parc de 371 MW (152 éoliennes) devant être achevé en 2018 ;
  • Clyde (Écosse), parc de 350 MW (152 éoliennes) devant être achevé en 2012 ;
  • Pen y Cymoedd (pays de Galles), parc de 256 MW (76 éoliennes) devant être achevé en 2016.

Suivent deux parcs situés au Portugal (Alto Minho et Vento Minho), un en Autriche (Andau) et un autre en Espagne (Maranchon). Enfin, un autre parc situé en Écosse (Dorenell) figure en 10e position des principaux parcs terrestres répertoriés par l’EWEA. Les productions cumulées de ces 10 pays pourraient atteindre 6,8 TWh, soit l’équivalent de la consommation de presque 1,7 million de foyers européens.

La surreprésentation britannique dans ce classement n’est pas surprenante : le Royaume-Uni dispose du premier potentiel éolien en Europe, devant la France, absente de ce classement. Au niveau hexagonal, les parcs de Fruges, situés dans le Pas-de-Calais, constituent le principal ensemble éolien terrestre, avec une puissance installée de 140 MW.

Dans le monde, les parcs d’Alta en Californie et de Jaisalmer en Inde disposent chacun d’une capacité installée dépassant 1 000 MW. C'est également la puissance du plus grand parc offshore au monde situé au Royaume-Uni (London Array)(4). Citons enfin le projet de Markbygden en Suède, un ensemble de fermes éoliennes connectées dont la puissance pourrait atteindre 4 000 MW en 2020, soit la puissance de 4 réacteurs nucléaires(5).

Les éoliennes fournies par GE pour le parc de Fântânele-Cogealac atteignent 100 m de haut et leurs rotors mesurent 99 m de diamètre (©ČEZ)

Les éoliennes fournies par GE pour le parc de Fântânele-Cogealac atteignent 100 m de haut et leurs rotors mesurent 99 m de diamètre (©ČEZ)