La ferme aux 400 éoliennes approuvée par le Royaume-Uni

Eolien au Royaume-Uni

A fin 2014, 1 301 éoliennes offshores étaient déjà reliées au réseau électrique britannique. (©RenewableUK)

Le projet de ferme éolienne offshore « Dogger Bank Creyke Beck » a reçu hier une autorisation de construction du gouvernement britannique. Il s’agit du plus grand projet renouvelable jamais entrepris au Royaume-Uni.

De l’électricité pour 1,8 million de foyers

L’ensemble des chiffres relatifs au projet « Dogger Banck Creyke Beck » donnent le vertige. Durant les 4 années de consultation, les études entreprises ont déjà coûté plus de 60 millions de livres au consortium Forewind qui pilote ce projet. Ce consortium est constitué des énergéticiens allemand RWE, britannique SSE ainsi que des norvégiens Statkraft et Statoil.

La ferme « Dogger Bank Creye Beck » doit être installée en mer du Nord au large des côtes du Yorkshire. Elle sera plus précisément constituée de 2 parcs ayant chacun une puissance installée de près de 1 200 MW. Au total, près de 400 éoliennes à fondations fixes (d’une puissance unitaire de 6 MW) devraient être implantées. Elles devraient permettre de produire un total de 8 TWh d’électricité par an, soit suffisamment d’électricité pour satisfaire les besoins électriques de près de 1,8 million de foyers britanniques.

Une fois construit, ce double-parc devrait être le deuxième site électrique le plus puissant du Royaume-Uni derrière la centrale à charbon de Drax (3,9 GW). Aucune date définitive n’est encore avancée pour la mise en service des éoliennes. Précisons que la ferme fait partie d’un programme plus large de développement de l’éolien offshore dans cette zone.

Une zone aussi large que la Corse dédiée à l’éolien

La zone où doit être implantée la ferme de 400 éoliennes est bien plus large que les 500 km2 du projet « Dogger Banck Creyke ». Elle doit s’étendre sur 8 660 km2, soit la superficie de la Corse. Elle est située à une distance comprise entre 125 et 290 km des côtes du Yorkshire. Les profondeurs d’eau atteignent 18 à 63 m dans cette zone. Au total, le consortium Forewind envisage d’installer 7 200 MW d’éoliennes dans cette zone, soit 3 fois la capacité du projet approuvé hier.

Ces ambitions témoignent du volontarisme britannique dans le domaine de l’éolien offshore. A fin 2014, plus de 55% du parc éolien offshore en Europe était implanté dans les eaux territoriales de ce pays. Plus généralement, près de 14,5 milliards de livres (soit presque 20 milliards d’euros) ont été investies dans l’éolien depuis 2010 au Royaume-Uni. Cette filière emploierait aujourd’hui près de 35 400 emplois dans le pays, soit plus de trois fois plus que les chiffres annoncées en France(1).

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