Le retour des fusions et acquisitions dans le secteur des hydrocarbures

  • Source : IFP Énergies nouvelles

Tous secteurs confondus, les opérations de fusions et acquisitions dans le monde ont atteint un montant de 3 216 milliards de dollars en 2014. Sur ce total, près de 1 000 transactions ont été effectuées dans le seul secteur pétrolier pour une valeur de 361 milliards de dollars. Sur la période 2008-2014, le secteur des hydrocarbures compterait ainsi pour 5% à 15% des transactions annuelles globales.

Dans cette note, IFP Energies nouvelles remet en perspective les différentes vagues de fusions et acquisitions dans le secteur des hydrocarbures à chaque changement structurel de cette industrie (diversification de type congloméral à la veille du premier choc pétrolier de 1973, formation des « supermajors » suite à la crise asiatique, etc.).

Actuellement, l’Amérique du Nord (en particulier les États-Unis) constitue la région la plus dynamique pour ces transactions. Entre 2008 et 2015, près de 45% des fusions et acquisitions ont impliqué des acquéreurs nord-américains. La structure et la taille du marché américain (avec de grandes compagnies pétrolières aux fonds propres élevés et un noyau de nombreuses entreprises dynamiques de moyenne et petite taille) ont favorisé cette prépondérance.

Dans un contexte de forte chute des prix, certaines entreprises indépendantes ayant besoin d’investissements pour le renouvellement de leurs puits ne sont plus rentables et ont besoin de vendre des actifs à des acteurs financièrement plus robustes. La productivité en hausse des forages et la baisse des coûts de production des hydrocarbures non conventionnels pourrait encore attirer davantage d’acheteurs, indique IFP Énergies nouvelles.

Dans le futur, les acquisitions d’actifs gaziers risquent également de prendre de l’importance, compte tenu de la forte croissance de la demande mondiale envisagée par l’AIE dans tous ses scénarios. Dans son scénario « Current Policies », l’Agence internationale envisage notamment une hausse de la consommation mondiale de gaz naturel de 67% d’ici à 2040 (contre 27% pour le pétrole).

Lire l'étude :
Transactions dans le secteur des hydrocarbures

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