Les émissions de CO2 du véhicule électrique : quel bilan ?

  • Source : UFE

Dans les transports, les objectifs européens en matière de réduction des émissions de CO2 des véhicules concernent uniquement les gaz à effet de serre émis « en phase de roulage » (émissions dites « au pot d’échappement » ou « tank to wheel » en anglais).

Pour connaître l’empreinte énergétique et carbone globale de ces véhicules et comparer notamment les modèles électriques et hybrides, une « analyse en cycle de vie » (ACV) est nécessaire (« cradle to grave » en anglais), en intégrant notamment en amont les émissions liées à la production du véhicule et de ses composants, à la production des carburants ou de l’électricité et en aval les émissions liées au traitement des déchets.

Dans la note ci-après publiée sur le site de son Observatoire de l’industrie électrique, l’UFE (Union française de l’électricité) rappelle ainsi les différentes analyses possibles lorsqu’il est question des émissions de CO2 des véhicules. Il est fait référence à différentes études (Fondation pour la Nature et l’Homme, IFP Énergies nouvelles/Ademe, Carbone 4) présentant des bilans d’émissions en ACV des véhicules thermiques, hybrides et électriques. L’UFE appelle à développer ces bilans en ACV tout en soulignant qu’ils restent « complexes à mettre en œuvre en pratique dans les réglementations ».

La note de l’UFE se concentre sur les véhicules électriques - dont l'association professionnelle promeut le développement - et met en avant leur intérêt en matière de réduction des émissions de CO2 en France où la production électrique repose à plus de 90% sur des sources bas carbone. Cet intérêt se vérifie dans les bilans en ACV, intégrant entre autres les émissions associées à la production des batteries, « étape énergivore […] actuellement quasi-exclusivement réalisée dans des pays d’Asie, par un mix électrique plus carboné que celui existant en France ».

Dans l’étude de Carbone 4(1) que l’UFE mentionne dans sa note, il est en revanche rappelé que la substitution de véhicules thermiques conventionnels par des modèles électriques « n’est pas pertinente du point de vue de la lutte contre le changement climatique dans certains pays où l’électricité est trop carbonée », comme en Chine ou en Pologne.

Emissions de carbone véhicules électriques et thermiques
Selon le cabinet de conseil Carbone 4, le rapport des émissions en ACV entre les véhicules légers électriques et thermiques en France devrait rester entre un facteur 2,5 et un facteur 4 à l'horizon 2030. (©Connaissance des Énergies, d’après Observatoire de l’industrie électrique, Carbone 4)

Lire la note :
Emissions de CO2 des véhicules électriques

Sur le même sujet