Les évolutions de l’énergie dans les régions françaises

  • Source : Ministère en charge de l'énergie

Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie vient de publier ses chiffres clés relatifs à l’énergie dans les régions françaises entre 2002 et 2012. Bien que les données communiquées ne soient pas très récentes, elles délivrent plusieurs enseignements importants sur la répartition des unités de production électrique en France et sur l’évolution de la consommation d’énergie nationale par secteur.

Il est notamment rappelé que les parcs nucléaire et hydraulique, dont la puissance installée a très peu évolué au cours de la décennie observée, sont concentrés dans un nombre limité de régions. Les 58 réacteurs nucléaires sont répartis entre 10 régions, étant notamment soumis à des contraintes hydrographiques (ressources en eau pour le refroidissement des circuits). En ce qui concerne l’hydraulique, 4 régions disposent à elles seules de 78% de la capacité installée en France.

Le développement des énergies renouvelables hors hydraulique permet a priori de développer plus facilement la production d’électricité dans des régions jusqu’alors privées de capacités propres. Les disparités régionales restent toutefois également fortes en fonction des conditions météorologiques (vent et ensoleillement) de chaque zone. Selon une autre étude ministérielle, près de 50% de la puissance photovoltaïque en France métropolitaine à fin 2014 est par exemple répartie entre les 4 régions les plus méridionales après la Corse (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d’Azur).

La consommation finale d’énergie en France métropolitaine a globalement diminué de 8% entre 2002 et 2012. Cette évolution est contrastée entre les différentes régions et les différents secteurs. La consommation d’énergie dans le résidentiel a par exemple diminué de 18% sur cette période en raison de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments. En revanche, celle du secteur tertiaire a cru de 15% en 10 ans, dans le contexte de tertiarisation de l’économie.

La consommation énergétique de l’industrie française a enfin baissé d’environ 35%, une évolution qui ne s’explique pas uniquement par le phénomène de désindustrialisation, amorcé dans les années 1970. L’amélioration énergétique des processus industriels de production a provoqué une baisse de l’intensité énergétique (rapport entre consommation d’énergie et production de richesse) du secteur comprise entre 15% et 59% selon les régions françaises. 

Lire l'étude :
L'énergie dans les régions françaises

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