Les mosquées marocaines se tournent vers le Soleil

Mosquées marocaines solaire

La Mosquée Hassan II à Casablanca peut accueillir 25 000 fidèles dans la salle de prière. (©photo)

Les mosquées marocaines trop énergivores ? Le Royaume souhaite en tout cas diminuer leur consommation d’électricité et notamment les équiper de panneaux photovoltaïques. Cette ambition s’inscrit dans le contexte du plan de transition énergétique du Maroc vers une plus grande intégration des renouvelables.

Une consommation électrique réduite de 40%

Une convention de coopération a été signée début avril à Rabat entre le ministère des affaires islamiques et celui en charge de l’énergie et de l’environnement en vue de réduire la consommation électrique des mosquées. On estime qu’il est aujourd’hui possible de réduire de 40% cette consommation.

Des actions d’efficacité énergétique sont envisagées comme le remplacement des ampoules classiques à incandescence par des LED (initiative de plus en plus courante qui a notamment été entreprise à Notre-Dame de Paris). Mesure plus médiatisée, des panneaux photovoltaïques et des chauffe-eau solaires vont être installés dans l’enceinte des mosquées. Parallèlement, des audits énergétiques et des cycles de formation seront réalisés pour améliorer les performances énergétiques des lieux de culte.

Dans un premier temps, ces mesures devraient être expérimentées sur près d’un millier de mosquées pilotes de différentes tailles. Le modèle testé doit par la suite être généralisé au sein de 15 000 mosquées. Le coût global de ce plan n’est pas précisé à l’heure actuelle.

Un label « Mosquée Verte » pour la transition énergétique

Les nouvelles mosquées ayant suivi ce programme recevront un label « Mosquée Verte ». Le gouvernement marocain indique que le confort des fidèles devrait être amélioré grâce à ces mesures : ceux-ci auront davantage accès à de l’eau chaude pour les ablutions ou pourront notamment bénéficier d’une climatisation des salles de prières sans surconsommation grâce à la production photovoltaïque.

Cette orientation constitue une étape symbolique de la transition énergétique marocaine dans laquelle les administrations sont fortement impliquées. A l’horizon 2020, le Maroc souhaiterait couvrir 42% de ses besoins électriques grâce aux énergies renouvelables. Le pays mise notamment sur des projets géants comme ceux de Ouarzazate (500 MW photovoltaïques) ou de Tarfaya (300 MW éoliens) mais aussi sur le déploiement de ces mesures d’efficacité énergétique.  

Ces dernières sont capitales au regard de la croissance annoncée de la consommation électrique nationale. Selon des projections officielles(1), cette consommation pourrait tripler et même quadrupler entre 2012 et 2030.

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