Comment mesure-t-on le potentiel d’un parc éolien ?

Prévision production éolienne

Les mesures de direction et de vitesse du vent permettent de déterminer les types d’éoliennes à installer. (©photo)

Avant l’implantation d’un parc éolien, il est nécessaire d’en évaluer le potentiel de production afin de déterminer s’il est rentable d’investir dans l’exploitation du « gisement ». Les moyens utilisés sont les suivants :

  • des mesures de vent sont effectuées sur le site identifié pour le futur parc éolien. Un mât, muni d’anémomètres et de girouettes placées à différentes hauteurs est installé pendant au moins un an pour évaluer la direction et la vitesse moyenne du vent qui change selon les saisons. Il est également possible d’utiliser un LIDAR (Light Detection and Ranging), appareil utilisant un laser pour mesurer la force et la direction du vent à différentes altitudes. Cette technique s’avère plus chère mais plus aisée à installer que le mât ;
  • une fois les mesures effectuées, elles sont analysées en fonction du nombre d’heures de production pendant lesquelles l’éolienne pourrait tourner à pleine puissance (facteur de charge). Par exemple, une éolienne de 3 MW en France produit en moyenne plus de 6 GWh par an (avec un facteur de charge moyen de 23%). Le facteur de charge des éoliennes « toilées » (à large rotor) peut toutefois fortement augmenter, en fonction des ressources de vent disponibles (au dessus de 20 km/h de vitesse moyenne de vent) et du facteur de pertes des installations de production selon l'Ademe(1)

Ces mesures permettent également de déterminer les types d’éoliennes à installer et leur emplacement exact afin que leur rotation soit parallèle à la direction du vent. Les éoliennes de classe I (« High Wind ») sont par exemple capables de résister à des rafales de 250 km/h tandis que les éoliennes de classe IV (« Very Low Wind ») ne sont pas adaptés pour résister à des rafales de plus de 150 km/h(2). Quelle que soit leur résistance, les éoliennes ne produisent généralement pas d’électricité au-delà de 90 km/h.

En France, un projet est considéré comme « intéressant économiquement si la vitesse moyenne annuelle du site est aux alentours de 21 à 25 km/h » selon France Énergie Éolienne, porte-parole de la filière(3).

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