PPE : le « G400 » s’est mieux passé que le sommet du G7...

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G400 révision PPE

La sélection des membres du G400 a été effectuée par tirage au sort sur la base de listes téléphoniques. (©CNDP)

 

Alors que l’attention médiatique se concentrait le 9 juin sur le sommet tendu du G7 au Canada, un « G400 » de citoyens s’est réuni en France dans le cadre du débat public sur la PPE. Un événément qualifié de « plein succès » par la Commission nationale du débat public (CNDP).

Le « G400 » a participé au questionnaire, comme 8 000 personnes jusqu’ici

Il s’agit de la « plus grande réunion d’habitants tirés au sort(1) jamais organisée en France » selon la CNDP : près de 400 citoyens se sont retrouvés à l’hôtel de Lassay le samedi 9 juin pour se prononcer sur « les questions clés de la politique française de l’énergie ».

Les membres de ce « G400 » de citoyens ont débattu en groupes de 10 à 12 personnes autour de quatre fiches qui leur avaient été remises en amont de la réunion(2) : comprendre(3), agir(4), choisir(5) et gouverner(6). Ces échanges ont été animés avec le soutien des membres de la CNDP et supervisés par 10 observateurs extérieurs veillant à l’impartialité de l’organisation.

À l’issue de ces échanges, les membres du G400 ont répondu par vote électronique au questionnaire du débat public sur la PPE. Ce questionnaire a déjà reçu près de 8 000 réponses en ligne selon la CNDP. Vous pouvez vous-même faire part de votre opinion ici d’ici la fin du débat public (19 mars-30 juin 2018).

Les résultats rendus publics le 29 juin

Les résultats du vote du G400 ont été présentés à ses membres mais ne seront rendus publics qu’à l’occasion de la séance de clôture du débat public qui aura lieu le 29 juin au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Il ressort globalement du vote et des échanges de ces citoyens un attachement à la loi de transition, jugée comme « un compromis assez équilibré qui donne satisfaction et permet de conserver un climat serein », indique Jacques Archimbaud, président de la Commission particulière du débat public sur la PPE. Le G400 a d'ailleurs majoritairement considéré que la France était plutôt « en retard » au regard des objectifs de ladite loi (question 1 du questionnaire).

Quelques jours avant la réunion du G400, Jacques Archimbaud expliquait que ce groupe de citoyens allait fournir « un très bel outil de comparaison avec les avis exprimés sur le site du débat public, provenant souvent de spécialistes de l’énergie, et avec les échanges dans les réunions publiques ». Les résultats du vote du G400 se sont de fait révélés « en décalage avec ceux des professionnels de l'énergie mais en parfaite harmonie avec ceux des personnes ayant indiqué ne pas ou peu avoir entendu parler de la PPE avant le débat public ».

En donnant la parole à des personnes « un peu sensibilisées au sujet mais pas spécialistes », la CNDP a ainsi voulu refléter une pluralité de points de vue, avec des moyens limités pour un tel débat. Car au-delà des grands objectifs, la révision de la PPE affectera toute la population : « le sujet de l’énergie est compliqué mais chacun a une expérience de l’énergie : les Français y sont tous confrontés comme citoyens, comme consommateurs, comme contribuables… », rappelle Jacques Archimbaud.

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