Situation énergétique du Brésil en 2019

  • Source : EIA

La consommation d’énergie primaire du Brésil a augmenté de près de 28% au cours de la dernière décennie, faisant de ce pays le 8e consommateur d’énergie dans le monde en 2017. La consommation énergétique brésilienne reposait cette année-là à 46% sur le pétrole et autres hydrocarbures liquides et à 28% sur l’hydroélectricité selon les dernières données de BP.

Dans la note de synthèse en anglais ci-après, l’EIA américaine (Energy Information Administration) actualise ses données énergétiques sur le Brésil, en apportant en particulier de nombreuses informations sur les secteurs pétrolier et gazier. Il est rappelé dans une publication complémentaire(1) le contexte historique dans lequel s’inscrivent les évolutions énergétiques actuelles dans ce pays : règles relatives au « contenu local » dans le secteur pétrolier, montée en puissance de la production des gisements pré-salifères, place de l’éthanol dans les transports, etc.

Énergie au Brésil
En 2017, l’hydroélectricité a compté pour 28% de la consommation d’énergie primaire du Brésil et pour 62,5% de la production électrique de ce pays. (©Connaissance des Énergies, d'après BP et EIA)

En 2017, le Brésil a produit 3,36 millions de barils par jour (Mb/j) de pétrole et autres hydrocarbures liquides (dont 2,6 Mb/j de pétrole brut, incluant les condensats(2)) selon l’EIA américaine, ce qui en fait le 9e producteur mondial et le premier producteur d’Amérique du Sud. La production de pétrole issue des gisements pré-salifères a augmenté de 26% entre 2016 et 2017 (comptant cette année-là pour près de la moitié de la production pétrolière nationale).

Le Brésil a exporté 997 000 barils de pétrole brut par jour en 2017, dont près de 42% vers la Chine. Dans le même temps, le pays a importé 616 000 barils par jour de produits pétroliers, provenant en majorité des États-Unis. Début 2018, les réserves prouvées de pétrole du Brésil étaient évaluées à 12,6 milliards de barils, soit l’équivalent de près de 13 ans de réserves au rythme actuel de production.

Rappelons que le pays se démarque par ailleurs par sa production de biocarburants (567 000 b/j en 2017). Le Brésil est en particulier le deuxième producteur au monde de bioéthanol (493 000 b/j en 2017) après les États-Unis. Malgré des réserves gazières « significatives » (notamment dans le Bassin offshore de Campos), le pays a moins développé sa production de gaz naturel (que celle de pétrole), cette énergie comptant pour seulement 11% de la consommation nationale d’énergie primaire en 2017.

La production électrique du Brésil repose pour sa part pour près de 62,5% sur le parc hydroélectrique qui comprend notamment un des plus grands barrages au monde : Itaipu (14 GW de capacité installée), exploité avec le Paraguay sur la rivière Parana. Malgré de nouveaux projets hydroélectriques en cours, le pays envisage de diminuer sa dépendance électrique à cette filière, afin de réduire les risques d’approvisionnement liés aux périodes de sécheresse.

Précisons que le Brésil dispose également de 2 réacteurs nucléaires au sein de la centrale d’Angra(3). Le pays développe par ailleurs des projets de grandes centrales solaires : le gouvernement brésilien ambitionne de porter à 8 GW la puissance installée du parc photovoltaïque national à l’horizon 2024 (contre 100 MW à fin juin 2017).

Lire l'étude :
Energie au Brésil
Sources / Notes
  1. Background Reference : Brazil, EIA, avril 2019.
  2. Le reste de la production comptabilisée par l’EIA inclut les biocarburants et les liquides de gaz naturel.
  3. La construction d'un 3e réacteur sur ce site a été arrêtée en 2015 suite à une enquête de corruption.

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