Énergies renouvelables dans l’UE : de la perception aux réalités

Samuel Furfari et Ernest Mund

Samuel Furfari est professeur à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et président de la Société européenne des Ingénieurs et Industriels.
Ernest Mund est professeur émérite à l'Université catholique de Louvain (UCL) et directeur de recherche honoraire du FNRS.

Nous assistons aujourd’hui à des conversations interminables sur l’« énergie » sans que ce dont on parle soit dûment précisé. Parle-t-on de l’énergie pour chauffer notre maison ou bien de celle nécessaire pour charger un véhicule électrique ? Ce n’est pas indifférent. Beaucoup ignorent les principes fondamentaux, alors que d’autres les connaissent mais évitent soigneusement d’en tenir compte.

L’un de ces principaux fondamentaux est la distinction entre « énergie primaire » et « énergie finale ». Précisons qu’il ne s’agit pas d’une vaine querelle de mots : une bonne compréhension a un impact fondamental en matière de choix de politique énergétique et d’adoption lucide de cette politique par les citoyens concernés.

Quelques rappels : définitions

L’« énergie primaire » désigne l’énergie « brute » contenue dans les ressources naturelles comme le charbon, le pétrole, le gaz, l’uranium, la biomasse, le vent, le soleil et d’autres sources d’énergie renouvelables. Notons ici que, dans la plupart des statistiques mondiales, l’énergie primaire provenant de sources pourtant largement répandues dans les populations les plus pauvres - à savoir la combustion du bois et des déchets de bois, du charbon de bois et des excréments d’animaux séchés - n’est pas comptabilisée.

L’énergie primaire n’étant généralement pas facile à utiliser, ni à manipuler (par exemple, le pétrole tiré du puits ne peut pas être mis directement dans un moteur), elle peut nécessiter une transformation, essentiellement dans les centrales électriques et les raffineries de pétrole. À chaque étape de transformation, l’énergie se dégrade (création d’entropie). Précisons que l’énergie primaire peut, dans certains cas, être consommée sans transformation, par exemple lorsque du gaz naturel ou du bois est brûlé pour chauffer une maison.

L’énergie livrée au consommateur final est qualifiée d’« énergie finale ». En conséquence, et ceci est un principe fondamental, la quantité d’énergie finale est toujours inférieure à la quantité d’énergie primaire (pertes liées aux transformations éventuelles et au transport), et la différence est parfois significative (les pertes qui varient d’un pays à l’autre sont de l’ordre de 1/3 de l’énergie primaire).

Différence énergie primaire et énergie finale

L'énergie fournit trois grands types de « services » satisfaits par différentes formes d'« énergie finale » :

  • la production de chaleur et de froid, également appelée « usage fixe », que ce soit pour les besoins domestiques (chauffage et eau chaude sanitaire) ou de l'industrie (comme les fours industriels). Cette production utilise très majoritairement des combustibles fossiles ou de la biomasse (bois) ;
  • le transport qui repose à 94% sur des « produits pétroliers » (issus de la transformation de pétrole brut dans une raffinerie) ;
  • l'électricité qui est principalement produite au niveau mondial par les énergies fossiles (et dans une moindre mesure par l'énergie nucléaire, l'hydroélectricité et d’autres sources d'énergies renouvelables).

Quelques réflexions : statistiques dans l’Union européenne

La plupart des données utilisées par la suite proviennent d’Eurostat qui est une Direction générale de la Commission européenne qui collecte et traite les statistiques des États membres(1). Il existe de nombreuses autres bases de données qui ont chacune des spécificités intéressantes : Enerdata, Agence internationale de l’énergie, BP Statistical Review (une des meilleures sources d’information en matière d’énergie, utilisée même par les ONG écologistes(2)), US Energy Information Service, etc.

Passage de la consommation d'énergie primaire à l'énergie finale dans l'UE

Il apparaît qu’entre consommation d’énergie primaire et finale, plus d’un tiers de l’énergie disparaît dans l’UE à 27 (hors Royaume-Uni) selon les dernières données d’Eurostat (données de juillet 2020, portant sur l’année 2018(3)).

 

Part des renouvelables dans la consommation d'énergie primaire de l'UE

Notons par ailleurs que l’objectif de développement des énergies renouvelables dans les directives européennes est exprimé en pourcentage par rapport à la consommation totale d’énergie finale. Cette part des renouvelables peut donc augmenter soit par hausse du numérateur, c'est-à-dire en produisant plus d’énergies renouvelables, soit par baisse du dénominateur, c'est-à-dire en réduisant la consommation d’énergie finale. La crise de la Covid-19, qui a conduit à une diminution de la consommation d’énergie finale, va ainsi permettre de se rapprocher de l’objectif de 20% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 et ainsi d’affirmer lors de la publication des statistiques en 2021 que cette cible - fixée en 2009 - était réaliste…

Energies renouvelables dans la consommation d'énergie finale de l'UE

Dans l’imaginaire collectif et surtout médiatique, l’énergie se résume trop souvent à l’électricité. La part croissante et parfois très importante des énergies renouvelables intermittentes est mise en avant, mais en omettant de préciser que l’on se réfère uniquement à l’électricité, qui a compté pour 23% de la consommation d’énergie finale en 2018.

 

Consommation d'énergie finale par usage dans l'UE

Autrement dit, lorsque l’on se préoccupe uniquement d’électricité, on néglige plus des trois quarts de l’énergie que l’on consomme. Bien entendu, on s’attend à moyen terme à électrifier plus les consommations finales et donc cette part est amenée à croître. Mais peut-on raisonnablement penser que nous allons aussi chauffer les 180 millions de logements de l’UE avec des filières électriques intermittentes ?

Voyons toutefois de plus près les données concernant l’électricité. Les énergies renouvelables ont compté pour environ un tiers de la production d’électricité en 2018 selon les dernières données d’Eurostat et l’énergie hydraulique(4) a elle-même compté pour 38% de la production électrique d’origine renouvelable cette année-là (alors que le terme « énergie renouvelable » est souvent considéré à tort comme un synonyme des seules énergies éolienne et solaire)(5).

 

Mix électrique UE

Lorsque l’on ramène le poids des filières renouvelables intermittentes dans le bilan en énergie primaire de l’UE – l’indicateur fondamental lorsqu’on se préoccupe d’énergie, que ce soit pour les aspects géopolitiques, de balance des paiements et de décarbonation – leur part se limite ainsi à quelques pourcents. En 2018, ces énergies si populaires dans les médias n’ont ainsi compté que pour 2,5% de la consommation d’énergie primaire dans l’UE à 27 (1,4% en France, 1,8% en Belgique et 4,3% en Allemagne)…

Sources / Notes

  1. Fonds national de la recherche scientifique.
  2. Elle a débuté cette collecte dans le cadre de la CECA (Traité de Paris de 1951) afin de pouvoir gérer, à l’époque, le marché commun de deux produits de base de l’économie d’alors, le charbon et l’acier.
  3. Carbon Brief.
  4. Energy statistics - an overview, Eurostat, juillet 2020.
  5. Pourtant, des voix se lèvent pour ne plus considérer comme « renouvelable » la plus ancienne des filières renouvelables dans le domaine de l’électricité, du fait qu’elle perturberait l’environnement, par l’inondation des vallées en amont des barrages hydroélectriques. Or, si l’on retirait l’hydroélectricité de la nomenclature des énergies renouvelables, ces dernières verraient la part de l’éolien et du solaire grossir artificiellement dans la production renouvelable, mais aussi la part du renouvelable dans la production totale d’électricité fondre.
  6. La part des filières renouvelables a très fortement augmenté dans l’Union européenne au 1er semestre 2020 : alors que la consommation d’électricité a baissé d’environ 7% dans le contexte de la crise de Covid, la production éolienne et solaire a été injectée de façon prioritaire sur les réseaux et a en outre bénéficié de conditions météorologiques favorables. Au total, les filières éolienne et solaire auraient ainsi compté pour près de 20,2% de la production électrique dans l’UE à 2017 au 1er semestre 2020 selon les données du think tank Ember (ce qui reste moins que le nucléaire, principale source d’électricité dans l’UE).

Commentaire

Joseph Letellier

Bonjour à tous.
Quelques éléments factuels concernant la production d'énergie primaire dans le monde en 2019 (source BP 2020, 69e édition) :
- pétrole 33,1 %,
- charbon 27 %,
- gaz 24,2 %
- électricité hydraulique 6,4 %
- électricité nucléaire 4,2 %,
- renouvelable (incluant les végétaux, l'éolien, le solaire) 5%.
Soit un total de 84,3 % d'énergie fossile. C'est qu'en même un gros morceau à remplacer.
Le pétrole ne sera pas facile à remplacer, il reste bien utile pour la fabrication des matériaux et matériels, même pour ceux du renouvelable (le pétrole c'est environ 300 000 produits dérivés).

Gautier

"Le nucléaire est la première source d’énergie bas-carbone pour la production d’électricité dans l’UE (18%), et que tant l’AIE (Agence internationale à l’énergie) que le GIEC, ce dernier étant peu suspect de sympathie a priori pour l’atome, conviennent depuis 2018 que les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris ne pourront pas être atteints sans une augmentation de la part du nucléaire dans le mix énergétique mondial.

C’est dire, en définitive, que l’UE doit cesser de louvoyer avec l’énergie nucléaire. Elle doit remiser son rejet largement idéologique, et lui conférer la place qui est la sienne, ni exagérée, ni diminuée, dans la difficile équation énergétique qu’elle affronte." https://www.atlantico.fr/decryptage/3594195/energie-nucleaire--l-union-…

Serge Rochain

Cessez Gautier de vous vautrer dans la fakes news et donner les référence de ce soi-disant rapport du GIEC prêchant pour le nucléaire.
Quand vous aurez compris que dans le GIEC qui est constitué d'experts de toutes les nations qui sont aussi et surtout conseils auprès de leurs gouvernement et que la majorité d'entre eux a conseillé de tourner le dos au nucléaire au profit des ENR comme on le voit fleurir partout sauf en France ou nos quelques experts GIEC, issus de la filière nucléaire sont un peu les parents pauvres, vous aurez compris (enfin..... j'espère) qu'il ne peut pas y avoir d'unanimité sur ce point. C'est la raison pour laquelle le GIEC ignore les différentes sources d'énergies pour parler seulement d'énergie carbonée ou bas-carbone. Lorsqu'ils veulent se faire plus précis, et je ne l'ai vu qu'une seule fois dans un rapport, ils citent à la queuleuleu tous les bas-carbone en les mettent sur le même plan, et croyez bien qu'avant signature GIEC le document est lu et relu au moins trois fois par toutes les parties signataires.
Alors cessez de prendre vos rêves pour des réalités, c'est pitoyable, qui croyez vous convaincre avec des ficelles fakes news si grosses ? Et croyez vous que cela influencera ce qui est en train de se passer dans le monde, et continuera à ce passer malgré tout ce que nous racontons ici ?

Serge Rochain

Monsieur Letellier,
Vous avez en grande partie raison, ce sera un gros morceau. Mais il est probable que le premier client du pétrole devienne l'industrie des chimique des macromolécules pour .... pas mal de temps. Elle a tellement évolué durant le dernier demi siècle qu'il sera difficile de remplacer un bon nombre de ses produits dérivés par des chimies à base de textures naturelles comme celles des plantes, avant.... longtemps. On ne refait pas un monde en quelques années. En revanche, la mobilité pourra assez rapidement se passer du pétrole comme source d'énergie le rendement chimie/mécanique étant particulièrement faible avec 0,45 contre 0,90 pour électrique/mécanique ce qui fait que la part a transférer du transport est moitiés moindre. Par ailleurs, si la seule surface du bâtie en France était recouverte de PPV de ceux disponibles aujourd'hui, la production serait entre une fois et demi et deux fois ce que produit le parc nucléaire en totalité, alors tous les espoirs sont permis.

Joseph Letellier

Bonjour à tous à nouveau.
Quelques ratios de consommation de matières premières en fonction des modes de production de l’électricité.
Utilisation de béton (exprimé en kg/MWh pour 1MWh).
- Photovoltaïque au sol : 13,6
- Photovoltaïque sur toit : 13,6
- Eolien terrestre : 16
- Eolien en mer : 13,6
- Nucléaire : 1,4
Pour information, la production d’un m3 de béton de 25 MPa (2,35 t), génère environ 280 kg de C02 (source LafargeHolcim).

Acier (expression identique au béton)
- Photovoltaïque au sol : 3,79
- Photovoltaïque sur toit : 3,79
- Eolien terrestre : 4,3
- Eolien en mer : 3,6
- Nucléaire : 0,2

Aluminium (exprimé en g/MWh pour 1MWh produit)
- Photovoltaïque au sol : 759,5
- Photovoltaïque sur toit : 759,5
- Eolien terrestre : 58,71
- Eolien en mer : 49,68
- Nucléaire : 0,4

Cuivre (expression identique à l’aluminium)
- Photovoltaïque au sol : 142,7
- Photovoltaïque sur toit : 142,7
- Eolien terrestre : 181,6
- Eolien en mer : 153,7
- Nucléaire : 3,7
Sources Olivier Vidal - Matières premières et énergie, les enjeux de demain : ISTE édition 2018)

Et les nuisances dans tout ça.
Particules fines (exprimé en mg/kWh pour 1 kWh)
- Photovoltaïque : 190
- Eolien : 35
- Nucléaire : 2
Sources Franz H. Koch - Hydropower-Internalized Costs and Externalized Benefits (2001)

Oxyde d’azote (exprimé en mg/kWh pour 1 kWh)
- Photovoltaïque : 340
- Eolien : 50
- Nucléaire : 100

Carbonne (exprimé en g/kWh pour 1 kWh)
- Charbon : 960
- Fuel : 778
- Solaire : 32
- Eolien terrestre : 10
- Eolien en mer : 9
- Nucléaire : 6
Source Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Comme il peut être constaté, les sources d’énergie dites « renouvelables » ne sont pas aussi vertueuses qu’il est prétendu au quotidien, tant en terme de consommation de matières premières (avec tout le lot d’énergies fossiles nécessaires pour l’extraction qui va avec) qu’en terme de pollution. Et tout ça ne prend pas en compte le stockage, car l’éolien et le photovoltaïque sont des modes intermittents non pilotables. Bien sûr, les coûts financiers doivent tenir compte de toute la chaine de production dans sa totalité. Le « renouvelable » n’e n’est pas forcément la meilleure voie.

Hervé

C'est bien cela la triple peine pour les ENR, c'est qu'en plus de n'être pas terrible au Kwh produit, il faut plusieurs machins pour en remplacer un:

La ou un enorme alternateur de centrale nucléaire fournit quand c'est nécessaire, les ENr en demandent plusieurs pour la redondance, et étant moins gros nécessitent plus de matières ramené à la puissance, il faut plus d'infrastructures de collecte, plus d'infrastructures de stockage et au surplus des infrastructures de backup.

Qui plus est c'est extrêmement diffus . Sur un alternateur de 1000Mw, la quasi totalité du cuivre est récupéré en fin de vie, Pour ce qui est du cuivre diffus dans les installations solaires et autres gris gris , je demande à voir mais ça ne va pas être brillant.

GANZHORN JEAN

Intéressant les chiffres sur l'utilisation de ressources mais le PV sol et PV toit ont tous les même chiffres hors pas de béton pour une installation sur toit ni d'acier
Un oubli le nombre de g de déchets nucléaire fait pas chaque production

Hervé

Oui qq chiffres sont étranges. J'avais des écarts moindres en tête.
Autre curiosité l'éolien en mer devrait logiquement consommer plus de béton que le terrestre (a moins que ce soit des solutions flottantes?).

Je suppose que ces chiffres incluent les "à coté" (construction des infrastructures de backup, stockages...) dans ce cas ça doit donner ce genre de choses.

Schricke

Même s'il est possible de trouver quelques erreurs dans cet inventaire, les écarts sont si importants que la marge d'erreur ne peut pas en changer l'évidence !... Sauf certainement pour Mr Rochain qui rejettera ces chiffes comme d'indésirables "fake-news" !... Mais, on a l'habitude...

Serge Rochain

Non, la vérité c'est que ces aberrations vous arrangent alors vous venez d'inventer une justification qui l'expliquerait si on ne cherchait pas trop à gratter sur ce que peuvent ^ztre ces à côté qui doivent donner................... ce genre de choses, alors surtout ne grattons pas. En fait, c'est bien plus simple.
Ne cherchez pas ce sont des chiffres qui ne résultent que du désir de disqualifier des renouvelables. Mais quand on cherche à truquer, de façon systématique en reprenant sans controle dans une autre publication ces chiffres cherchant à tromper on se prend les pieds dans le tapis à un moment ou un autre et Jean GANZHORN qui a scruter la liste avec attention à bien soulevé le lièvres qui est d'ailleurs répété partout comme la preuve évidente le démontre.

Hervé

J'ai regardé a nouveau, pour le béton effectivement selon les sources c'est entre 3 et 10 fois plus pour l’éolien. J'avais calculé à l'époque que c'etais équivalent ramené à la production, j'ai du me tromper.
Par contre si plusieurs sources convergent pour indiquer que le solaire consomme beaucoup de béton, j'ai pas trouvé d'explications. Je suppose que la fixation au sol des champs photovoltaïques nécessite beaucoup de béton, je ne vois que cette explication.

De toute façon, oui les ENR nécessitent plus de matières premières et ça s'arrange pas en incluant les externalités (stockage, renforcement des réseaux, backup ..) Tout cela consomme beaucoup de ressources. Le facteur 10 vis a vis du nucléaire est un minimum. En sus le recyclage se fera probablement moins bien, du a l'aspect diffus des matériaux valorisables.

Schricke

Dieu existe !... Je l'ai rencontré !... Il s'appelle Serge Rochain !... Et comme tous les Dieux, il sait TOUT, comprend TOUT, et donc délivre au bon peuple LA VERITE, seule et indivisible (comme la République !), divine, donc indiscutable!... Il cohabite, au firmament de la connaissance et de l'humanité, avec un autre "Dieu" décédé la semaine dernière: Maradona !
Vive Dieu !

Gautier

Rochain se prend pour un pionnier aves ses théories. Quelle plaisanterie !
Mais quel pays fait mieux que la France en matière de décarbonation de l'électricité en dehors de la Norvège qui a l'immense avantage d'avoir d'énormes ressources hydrauliques et peu de population. La Suède, quant à elle, possède un bon parc nucléaire, et ses barrages sont réalimentés, en autre, par les surplus éoliens du Danemark et de L'Allemagne via de nombreuses lignes THT.

Hervé

il s'en fout de décarboner le monde. De toute façon, si on en croit les réchauffistes, quand dans un siecle nos descendants n'auront plus rien a bouffer, et que 1/3 de la planete sera inhabitable, lui il sera bien tranquille dans sa tombe. Donc il fait marcher ses petites affaire, et l'avenir de la planète rien a foutre.

Cela dit vu la tournure des évennements, il a raison, on n'aura jamais divisé par 5 nos émissions en 2050. C'est cuit!

Serge Rochain

Vous ne savez pas ce qu'est un pionnier mon pauvre Gautier, vous savez ce sont ces hommes qui défrichent un domaine alors inconnu.... et c'est ce que j'ai fait mais vous ne savez rien de moi, vous qui n'avez été qu'un suiveur à la remorque vous cous croyez autorisé à ricaner sur des mondes que vous ignorez, et vous ne cherchez même pas à savoir de quel monde il s'agit, il vous semble tellement impossible qu'il puisse y avoir des mondes différents du votre, votre petit monde étriqué. Vous tapotez sur le clavier de votre PC sans même savoir d'où il vient, sans même savoir qu'il a une histoire et que des hommes les ont conçus autrefois depuis rien. Vous n'êtes vraiment qu'un petit bonhomme à l'esprit étroit Gautier.

gautier

Vous ne me connaissez pas. J'ai fait une bonne partie de ma carrière dans l'informatique. Cela ne fait pas de vous un pionnier dans le domaine de l'énergie.

Schricke

Mr Gauthier devrait savoir (depuis le temps qu'il le déclame!...) que le seul "puits de science" existant sur la planète se situe chez Mr Rochain !... Point! Toutes les autres sources d'information ne sont que billevesées, Fake-news, stupidités à des fins de propagande anti ENRi, ce qu'essaie de démonter Mr Rochain, à grands renforts "d'arguments" sortant, pour la plupart de son imagination fertile... Avec, cerise sur le gâteau, les habituelles invectives et autres noms d'oiseaux que distribue généreusement ce nouveau génie du 21ème siècle, qui se prend souvent pour un émule d'EINSTEIN ! Qu'on se le dise !

Serge Rochain

Il est donc toujours très clair que vous ne savez pas mire mon pauvre Gautier :
"There is now as much solar and wind generating capacity in Germany as coal and natural gas. Has the increased reliance on renewables made any difference in Germany’s carbon dioxide emissions? Evidence suggests it hasn’t changed very much."

Ou si vous préférez :

"La dépendance accrue à l’égard des énergies renouvelables a-t-elle fait une différence dans les émissions de dioxyde de carbone de l’Allemagne? Les preuves suggèrent qu’il n’a pas beaucoup changé."

Ce qui veut bien dire que le fait de se passer du nucléaire et donc de ses inconvénients (je ne vais pas vous en faire à nouveau une liste) n'accroit pas du tout les émissions de CO2 puisqu'ils restent à l'identique, contrairement à tout ce que vous croyez et propagez vous et vos semblables.
Les renouvelables sont donc bien la solution d'avenir malgré vos calomnies répétées, ..... mais pourquoi vous acharnez-vous à chercher des preuves qui sont favorables à votre dogme que vous brandissez ensuite comme un trophée alors qu'elles démontrent à chaque fois que vous avez tort ?

gautier

Je n'ai jamais dit que le passage aux renouvelables augmentaient les émissions de CO2. Vous m'attribuez des propos que je n'ai jamais tenus. Je précisait simplement que c'était cher payé pour ne rien (ou si peu) changer dans les émissions globales de CO2. Cela a surtout contribué a constituer un énorme parc (121 GW) de production d'électricité pour faire face à la demande, même en cas d'absence de vent.

Serge Rochain

Mais rien que sur ce présent forum vous avez bien dit :

gautier
03 déc. 2020 - 19:14
Pour l'instant, cela ne va pas fort pour eux, malgré leurs imposants et couteux parcs solaires et éoliens. Ils sont encore très dépendants du thermiques fossiles occasionnant d'énormes émissions de CO, et très coûteux aussi pour les consommateurs. Il est très facile de la constater pour qui s'en donne la peine.
Et ça :
Gautier
02 déc. 2020 - 13:32
Vous donniez bien hier une information ponctuelle hier come quoi en France "les centrales à gaz tournent plein pot". Contradiction ?
Croyez-vous que les émissions de CO2 baissent beaucoup en Allemagne suite à leur "transition" ? Rien que pour les centrales à lignites : https://energy-charts.info/charts/emissions/chart.htm?l=en&c=DE et au total: 225 millions de tonnes ! et actuellement autour de 225 millions de tonnes pour l'énergie (18 millions pour la France) https://energy-charts.info/charts/remod_emissions/chart.htm?l=en&c=DE

Et ça
Gautier
01 déc. 2020 - 18:09
@Rochain
"Turbines gaz qui marchent plein pot en ce moment". Pour Rochain qui déteste les situations instantanées, c'est ubuesque. Non seulement c'est 8330 MW de gaz vers 16 h30 (et 940 MW de charbon) en France, mais 11700 W de gaz et 30200 MW de charbon en Allemagne. Si l'éolien était si performant, il n'y aurait pas besoin de tant d'apports de thermique fossile.

Et ça :
gautier
29 nov. 2020 - 09:26
Et l'éolien a ses limites. Ces derniers temps, l'éolien ne produit que très peu (conditions anticycloniques) face à une demande plus importante due aux températures fraiches. Le gaz et le charbon sont actuellement en tête des sources l'électricité en Europe. Nous sommes très loin d'en sortir.

Et encore ça :
gautier
03 déc. 2020 - 18:30
Qui parle de 100 % de nucléaire ? Pas moi en tout cas.
Je vais vous surprendre mais je crois, mois aussi, que le 100 % renouvelables en électricité soit possible, mais à une échéance très lointaine, et à un coût financier et en ressources fossiles (pour la transformation) monstrueuses. Mais c'est un acte de foi !

gautier

Dans ces commentaires, je n'ai jamais affirmé que les émissions de CO2 avaient globalement augmenté annuellement suite à la "sortie" du nucléaire. Je soulignais seulement que, en l'absence de vent, le thermique fossile était fortement sollicité et les émissions associées. Je ne comprends pas votre réaction. Seulement, on a réduit, de 2011 à 2020 le nucléaire de 12 à 8 GW pour augmenter les enr (éolien + solaire) dans me même temps de 54 à 115 GW pour changer peu de choses dans le contenu carbone de leur électricité. https://energy-charts.info/charts/installed_power/chart.htm?l=en&c=DE Le parc total de production arrive ainsi à 214 GW contrairement à ce que j'ai écris précédemment.

Rochain

Vous revenez seulement sempiternellement sur les énergies fossiles comme compensateurs des périodes de faiblesses des renouvelable en raison des conditions climatiques on peur difficilement être plus hypocrite sur ce que l'on veut dire

Serge Rochain

Ha en effet, que vous ayez fait une bonne partie de votre carrier dans l'informatique ne fait pas de moi un pionnier de l'énergie Ouaff ouaff ouaff
Par ailleurs, d'où sortez vous que j'aurais dit être un pionnier de l'énergie ? Vous mélangez tout Gautier, comme d'habitude, dans l'affolement vous ne savez même plus où vous habitez. Montrez moi l'extrait du message dans lequel j'aurais déclaré avoir été un pionnier de l'énergie ? L'esprit des pionniers n'habite pas que les énergéticiens Gautier, redescendez sur Terre. L'esprit pionnier est universel pas localisé dans un domaine, tous ont leurs pionniers, ceux qui défrichent le terrain.... mais vous êtes si loin de cet esprit que vous ne pouvez pas connaitre ça.

Gautier

Il me semble que nous sommes sur un site d'info sur l'énergie et que vous parliez de vous en tant que pionnier !

Marc GOOSSENS

Serge Rochain, vous n'êtes rien d'autre qu'un zéro pointé, un con vaniteux qui prétend tout mieux savoir que les autres. Je ne perdrai pas mon temps à relever toutes vos erreurs et vos contradictions, ni même à lire votre réponse si vous m'en adressez une : vous n'en valez vraiment pas la peine !

Serge Rochain

Mais alors Gautier puisque nous sommes sur un site parlant d'énergie pour quoi avez vous écrit ça ? :
gautier 02 déc. 2020 - 08:50
Vous ne me connaissez pas. J'ai fait une bonne partie de ma carrière dans l'informatique.

Boragure Vannier

Ah ah, Comme le Jo page précédente, bien mouché le Gautier !
Merci pour vos échanges à mourir de rire :-D

Schricke

Je pense que le Maître incontesté de l'énergie, le "grand prêtre" Rochain a trouvé un enfant de chœur pour lui servir ses prochaines grands-messes !... Amen !

Rochain

Vous avez raison.... Vous faites du blabla pour rien

Brigitte Bertin

Ce Mr Rochain est insupportable! ll écrit plus vite qu'il ne pense ou l'inverse, difficile à dire, mais en tout cas, c'est la bave aux bout des doigts, de haine et de mépris pour ses contradicteurs.
Qui est contre les énergies renouvelables? une minorité donc pas la peine de plomber le discours au bazooka. La question est de savoir quel type de renouvelable, à quel prix et selon quelle économie de production, industrielle ou collective, voire individuelle. Je lis que tout le monde ici s'accorde pour de l'EnR industriel. Or, je pense justement l'inverse. La protection de la planète n'est pas compatible avec l'EnR industriel. Tout comme le nucléaire a ses limites au km2, l'éolien et le solaire en ont et ne surtout pas croire que l'off shore n'en aura pas.
Il faut repenser la production d'énergie, comme cela se fait pour la production agricole. Privilégier les circuits couts, l'auto-production. En plus, la recherche doit s'orienter sur de nouvelles formes de bio-'énergies telle que la photosynthèse, qui allie le solaire, le recyclage du CO2 et la conception de bio-piles.

Serge Rochain

Pauvre Gautier...... Nous avons un bon exemple avec l'Allemagne qui a commencé sa transition vers les renouvelables il y a 10 ans exactement.
Nous selon la haute autorité nucléocrate nous avons commencé notre transition vers le nucléaire en juin 1963 avec la connexion au réseau de notre premier réacteur civil EDF1 à Chinon en juin 1963.
Donc nous ne sommes les meilleurs que si nous émettions moins de Co2 par KWh en juin 1973 que ce qu'émettent les Allemands aujourd'hui, n'est-ce pas Gautier ?
Alors je vous écoute, combien émettions nous de Co par KWh en juin 1973 Gautier ?
Faute de savoir répondre vous ne pouvez pas prétendre que nous sommes les meilleurs... et je sui même bien certain que nous étions bien plus mauvais à l'époque que les Allemand aujourd'hui

Schricke

Perso, je ne me souviens pas du volume de CO² par Kwh en 1973 !.. (il y a 57 ans !...). Mais je crois être en mesure d'affirmer que c'était beaucoup moins à l'époque de Vercingétorix !... à moins que "le Mage" air d'autres chiffres à me proposer de cette époque ? C'est mon "cadeau de Noël" à l'attention de Mr Rochain ! Bonne fêtes !

Frédéric Douard

Bravo bravo bravo pour cet exposé d'une rare honnêteté que je ne découvre qu'aujourd'hui sur quelques fondamentaux de l'énergie totalement méconnus ou mis de côté par la plupart des décideurs !

Ajouter un commentaire

Sur le même sujet