La transition énergétique : entre injonctions politiques et déficit prospectif

Olivier Appert, Ancien président Directeur général d’IFP Énergies nouvelles

Conseiller du Centre Énergie & Climat de l'Ifri
Membre de l’Académie des technologies

La transition énergétique est devenue au fil des années une thématique politique majeure. La dimension environnementale du changement climatique est prépondérante dans les débats. Elle se résume trop souvent à deux slogans simples : « Sauvons la planète » et « Neutralité carbone en 2050 ». Ce sentiment d’urgence conduit à ne pas prendre le temps d’analyser rigoureusement les contraintes techniques, économiques, sociales et géopolitiques qui ralentissent les transitions et à se lancer à corps perdu dans des solutions dispendieuses et inefficaces.

Les États, les collectivités locales, les entreprises se fixent des objectifs ambitieux. Mais ces objectifs n’ont de sens que si on les accompagne d’un plan d’action pertinent à la fois aux niveaux techniques, économiques et sociétaux : or on se donne des objectifs en recherchant a posteriori les moyens d’y parvenir. On constate que les objectifs ont peu de chances d’être atteints : aussi on renforce les objectifs. On rentre dans un cercle vicieux : quand on met la barre trop haute, on est sûr de passer en dessous !

Il est important de se livrer à un exercice de prospective mettant en lumière les variables clés et les tendances lourdes afin de déterminer les évolutions souhaitables et celles qui sont aléatoires ou dangereuses.

Les déterminants de la transition énergétique

Il n’existe pas de définition consensuelle de la transition énergétique. La notion recouvre, suivant les régions, des objectifs différents. La transition énergétique doit être abordée dans le contexte global du développement durable qui a été défini dans le rapport présenté à l’ONU en 1987 par Mme Brundtland, à l’époque Première ministre de Norvège. Le développement durable contient trois dimensions indissociables : l’économie, le social et l’environnement. Trop souvent les deux premières dimensions sont sous estimées au profit de la seule dimension environnementale.

Le système énergétique est en évolution continue, sur un rythme séculaire. Au XVIIIe siècle, la biomasse représentait l’essentiel du mix énergétique. Le charbon a émergé au XIXe siècle, puis le pétrole, le gaz, le nucléaire et plus récemment les énergies renouvelables. Cette transition s’est faite dans le temps long car le système énergétique présente une grande inertie. Cette inertie est illustrée par les projections faites par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) : dans son dernier scénario qui prend en compte l’ensemble des politiques déjà décidées (Stated Policies Scenario), la part des combustibles fossiles serait encore de 72% en 2040, à comparer à 80% en 2019.

Il faut aussi prendre en compte le lien étroit entre croissance économique et consommation d’énergie. La croissance de la population et du niveau de vie de nombreux pays pèse sur la consommation d’énergie et les émissions de CO2. Il ne faut pas oublier non plus la dimension géopolitique de l’énergie. C’est vrai pour le pétrole, le gaz mais aussi pour les énergies renouvelables.

Ces déterminants de la transition énergétique introduisent des contraintes qui doivent toutes être prises en compte. Malheureusement, ces contraintes sont difficilement compatibles dès lors qu’on recherche des scénarii cohérents avec les trois dimensions du développement durable.

Enfin, il faut rappeler que la France ne représente que 2% de la consommation énergétique mondiale et 1% des émissions de CO2. En ce sens, nous sommes parmi les pays les plus vertueux du monde, en partie grâce au nucléaire.

La pandémie qui frappe le monde entier est à l’évidence un game changer majeur. Elle a eu un impact considérable sur le secteur de l’énergie en 2020. Il est difficile aujourd’hui d’évaluer ses conséquences à long terme, notamment en ce qui concerne les modes de consommation.

Les fausses solutions

Dans les débats sur la transition énergétique fleurissent des solutions miracles censées régler tous les problèmes. Certes la technologie peut tout ou presque : encore faut-il qu’il y ait un business model qui permette aux acteurs d’investir. Il faut éviter de confondre une technologie qui est au niveau initial de recherche en laboratoire et les technologies qui peuvent se déployer et dans lesquelles les acteurs peuvent investir. Je me contenterai de prendre quelques exemples de fausses solutions.

Depuis l’émergence de l’énergie nucléaire dans les années 1960, la fusion a été présentée comme une énergie d’avenir inépuisable et non polluante. Certes le pilote ITER à Cadarache est en construction, mais ce n’est pas avant des dizaines d’années qu’on peut envisager un déploiement de cette filière dans des conditions économiques acceptables.

La captation directe du CO2 dans l’atmosphère est aussi souvent avancée (DAC - Direct Air Capture). C’est techniquement possible, mais la très faible concentration du CO2 dans l’atmosphère conduit à des coûts astronomiques

On peut citer aussi le projet de « Route solaire » qui consistait à installer des panneaux solaires sur les routes pour produire de l’électricité livrée sur le réseau. Après un premier test d’un an sur 1 km, il est apparu qu’un tiers de la route devait être remplacé.

D’autres avancent aussi le mythe de la décroissance. On peut s’interroger sur le réalisme de ce genre de slogan qui est lancé sans propositions de solutions et de programmes de mise en œuvre et sans évaluation de l’impact sur les populations.

Les pistes à privilégier

Trop souvent la transition énergétique se réduit à un développement massif du solaire et de l’éolien. Il ne faut pas oublier les autres énergies renouvelables dont la biomasse. Celles-ci représentaient 15% de la consommation d’énergie primaire de l’UE 27 en 2018.

Une des rares choses dont on peut être raisonnablement sûr pour l'avenir est que la contrainte climatique devrait entraîner une augmentation massive de la part de l'électricité dans la consommation finale d'énergie et une décarbonation des usages non « électrifiables ». Il n'en est que plus désolant de constater l’indifférence, l’ambiguïté, voire l’opposition de l'opinion et des dirigeants pour deux outils essentiels de ce double mouvement : le nucléaire et le CCS (CO2 Capture and Storage).

L’efficacité énergétique est à l’évidence une stratégie no regret : la meilleure énergie est à l’évidence celle qu’on ne consomme pas. Mais cela suppose une prise de conscience et une mobilisation de chacun. Cela implique aussi des changements de comportement pour avoir des modes de consommation plus sobres.

Les enjeux sont particulièrement importants dans les secteurs de la chaleur et du froid ainsi que du transport qui représentent respectivement 46,5% et 30,5% de la consommation d’énergie finale de l’UE 27. Dans ces secteurs, l’amélioration de l’intensité énergétique provient en partie du renouvellement des équipements (nouvelles constructions de bâtiments ou remplacement de véhicules anciens par des véhicules plus performants). Le rôle des normes est déterminant.

La rénovation des « passoires thermiques » a fait l’objet depuis plusieurs années de plans ambitieux. Malheureusement, les objectifs de rénovation n’ont jamais été atteints. La rénovation des bâtiments est en effet coûteuse et le temps de retour est long (10 à 20 ans). Il faut aussi souligner l’insuffisance de la structuration de l’offre qui provient essentiellement d’entreprises artisanales. Face à ces difficultés, certains s’interrogent si la méthode la plus efficace ne serait pas de détruire purement et simplement ces bâtiments !

Les transports sont le secteur qui doit faire l’objet d’une attention particulière compte tenu de leur importance dans la consommation d’énergie. Le véhicule électrique représente une option mise en avant dans de nombreux pays. Il en est de même ces derniers temps des véhicules à hydrogène. Si l’électricité ou l’hydrogène sont produit à partir d’électricité décarbonnée, cette option répond à l’objectif de décarbonation du transport. Il faut rappeler que les normes européennes ne prennent pas en compte le mix énergétique des pays. Réduire l’approche du secteur transport aux seuls types de motorisation est insuffisant. Il faut avoir une approche globale de la mobilité quel que soit le mode de transport. Les solutions à mettre en œuvre pour les agglomérations denses et pour les campagnes isolées ne sont pas les mêmes. Il est nécessaire aussi de différencier le transport de personnes et celui de marchandises, sans oublier l’enjeu du « dernier kilomètre ». Il est impératif de traiter les composantes de la mobilité dans une approche système : système de transport, système de localisation et système d’activité.

L’instauration d’une taxe aux frontières de l’UE reste une perspective lointaine qui se heurte à de nombreuses oppositions. L’instauration d’un prix du CO2 au niveau mondial reste une perspective encore plus lointaine. Cependant, ce sont des pistes qu’il faut poursuivre.

Les énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien) se sont développées rapidement en Europe grâce notamment à des incitations financières coûteuses. Il faut rappeler qu’elles ne concernent que la décarbonation du système électrique qui ne représente que 20% du mix énergétique. Le développement des énergies intermittentes, doublé d’une baisse des capacités de production d’électricité pilotables (centrales thermiques), soulève une interrogation sur la stabilité du système électrique afin d’éviter des blacks out.

Les économistes promeuvent un signal prix afin de guider les investissements. Mais là aussi on est loin du compte. Il est nécessaire de donner un signal prix sur le long terme qui permette aux acteurs d’investir sur des projets dont les durées d’amortissement sont longues. En Europe, l’introduction d’un marché du CO2 (Energy Trading System - ETS) est une bonne initiative. Mais les prix sur ce marché sont restés pendant trop longtemps très bas (ils ont bondi à plus de 30 euros la tonne récemment suite à l’accord sur le nouvel objectif européen de réduction des émissions de - 55%) et sont volatils. L’instauration d’une taxe aux frontières de l’UE reste une perspective lointaine qui se heurte à de nombreuses oppositions. L’instauration d’un prix du CO2 au niveau mondial reste une perspective encore plus lointaine. Cependant, ce sont des pistes qu’il faut poursuivre.

La transition énergétique coûtera cher. Il est impératif d’évaluer de façon précise les coûts des politiques mises en œuvre. Toutes les technologies n’ont pas le même coût et les mêmes bénéfices. Il conviendrait de disposer d’une matrice des coûts de chaque technologie et de leur impact au sein d’un système et d’une trajectoire donnée. Ce type d’approche permet alors de mettre en œuvre en priorité les mesures les plus efficaces et donc de réduire les coûts pour un objectif fixé ou d’avoir des objectifs plus ambitieux pour un coût donné.

Le protocole de Kyoto adopté en 1997 recommandait la mise en œuvre en parallèle de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais aussi pour s’adapter au changement climatique. Au fil des années, l’impératif d’adaptation a été négligé. Pourtant on constate certains phénomènes météorologiques que plusieurs scientifiques attribuent au changement climatique, tempêtes, inondations….

L’adaptation doit être pleinement partie prenante des politiques de transition énergétique mises en œuvre. Le protocole de Kyoto proposait aussi divers mécanismes flexibles auxquels les pays développés peuvent recourir pour réduire leurs émissions comptabilisées : le commerce des droits d’émission, la mise en œuvre conjoint et le mécanisme de développement propre. Ces mécanismes permettent aux pays développés d’investir dans les pays où la rentabilité des investissements est la meilleure en €/t CO2. A noter qu’un rapport du Programme des Nations Unis pour l’Environnement (PNUE) en 2016 estimait les besoins d’adaptation à 140 à 300 milliards de dollars par an d’ici 2030. On peut s’interroger sur l’impact qu’aura la pandémie sur la mobilisation de ces fonds dans les années à venir.

Il ne faut pas oublier la dimension macro-économique de la transition énergétique. En effet, les taxes sur les produits énergétiques contribuent à l’équilibre des comptes de l’État et des collectivités territoriales.

La technologie n’apportera pas à elle seule la solution à tous les problèmes, mais elle peut indéniablement y contribuer. Il est donc nécessaire de maintenir des efforts en matière de R&D tant en ce qui concerne la réduction des émissions que l’adaptation au changement climatique. Les efforts doivent porter en priorité sur la réduction des coûts et l’acceptabilité par les populations des nouvelles technologies. Une vision système doit être développée afin d’éviter des approches en silo.

Enfin, il est indispensable d’engager un effort de transparence et de formation afin d’assurer l’adhésion des populations vis-à-vis des mesures prises. Cette action est d’autant plus nécessaire dans le contexte actuel des fake news qui circulent à longueur de journée.

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Commentaire

Pierre-Ernest

Qu'il est rafraîchissant de lire que la transition énergétique est peut-être quelque-chose qu'on peut prendre en compte à condition de réfléchir avant d'afficher des objectifs strictement impossible à tenir.
A force de lire ou de voir les outrances auxquelles se livrent les politiques dont la devise semble être "plus vert que moi tu meurs", on avait oublié qu'il restait '(heureusement) des personnes sensées qui n'avaient pas encore oublié que le réfléchi est de loin préférable à l'apparent, et que l'emballage ne représente pas forcément le contenu...

Larderet

Je suis bien d’accord avec vous surtout quand connaissance des énergies nous propose le même jour un article où l’hydrogène vert est quasiment gratuit...

Denis

Dommage... beaucoup de generalités dans cet article et rien qui n'est déjà été maintes fois entendu...
Par exemple aucun mot sur la digitalisation qui pourrait très certainement modifier la paysage énergétique (prosumer, microgrid, ...) ainsi que les comportements et usages.
Deficit prospectif, en effet...

Hervé

La digitalisation peut apporte quelque chose mais le potentiel restera à la marge (effacement de pic de conso, peut contribuer à l'efficacité énergétique?).
Sans compter que la digitalisation emmène avec elle un tombereau de problèmes supplémentaires (virus, pannes, complexité des systèmes...)

Blin Jean

en dehors des banalités de l'article, le § à retenir est : "Enfin, il faut rappeler que la France ne représente que 2% de la consommation énergétique mondiale et 1% des émissions de CO2. En ce sens, nous sommes parmi les pays les plus vertueux du monde, en partie grâce au nucléaire." Donc pas besoin de transition dans le domaine de la production de l'énergie en France. Pour paraphraser Clémenceau, "que MM. les Chinois, Allemands, Polonais, Indiens commencent".
Pourquoi ces Programmations Pluriannuelles de l'Energie françaises qui définissent des MIX qui ne sont que des MIXTURES concoctées par les lobbys FEE et SER pour faire perdurer la rente subventionnée de leurs mandants essentiellement étrangers.

Rochain

Comme lui, vous vous trompez dans l'origine de la cause de notre supposée vertu.... Qui n'est pas le nucléaire mais l'hydro électricité ?

Dominique Guérin

Comme si la France produisait la majorité de son électricité avec des moulins à eau... c'est 12%
Ceci est vrai en Suisse ou en Norvège mais pas chez nous:
Chez nous, c'est 72% nucléaire.
Mais l'électricité n'est qu'une petite partie de l'énergie consommée: en France: 23% seulement.
Il y aurait pourtant des décisions politiques simples et d'efficacité rapide sans dépenser un €: par exemple limiter par construction la vitesse de pointe des voitures à 130 km/h ça diminuerait le poids, le prix et la consommation de façon importante en quelques années. Dans un deuxième temps il faudrait limiter la masse des automobiles à 800 kg à la place des 2 tonnes des hauts de gamme actuels (avec une fiscalité fortement croissante entre 500 et 800 kg)
Je vous assure qu'une voiture de 500 kg, 4 places, 40 cv mono cylindre diesel serait parfaitement adaptée à l'immense majorité des besoins. (ce serait une 2 cv dont la puissance aurait doublé ou une Panhard ) et dans lesquelles les nouveaux matériaux (fibres diverses, tôles à haute limite élastique) auraient permis des allègement permettant d'incorporer les dispositifs de sécurité ou de confort d'aujourd'hui.
l'efficacité serait bien supérieure à des voitures électriques émettant beaucoup lors de leur production puis lors des recharges.

Serge Rochain

C'est avec des visions simplistes comme celle que vous affichez que vous ne pouvez pas comprendre que si nous émettons si peu de CO2 c'est parce que nous produisons 13% de notre électricité avec de l'hydraulique (chiffres 2020) car nos 80g.son émis par nos 7,5% de fossiles. Imaginez ce que seraient nos émissions de CO2 si nos 13% d'hydrauliques étaient remplacés par du fossile? Nos émissions de CO2 seraient comprise entre 250 et 300g selon la part Gaz/charbon. !
C'est le cas de la Belgique qui bien que très nucléarisée avec 60% de nucléaire dans son mixe électrique se trouve émettre toujours autour de 300g de CO2 au KWh. Ce n'est donc pas grâce au nucléaire que nous émettons si peu comparé à nos voisins, mais bien grâce à notre formidable capacité hydraulique que tous nos voisins nous envient. Mais le plat pays de Brel n'a pas ces ressources et se trouve contraint aux fossiles. Si tous les nucléophiles qui se gargarisent avec le nucléaire voulaient bien comprendre ça ils deviendraient plus objectifs vis à vis de nos voisins et ils arrêteraient de se gratter le nombril nucléaire en remerciant la nature de nous avoir doté de belles montagnes et de belles vallées que nous avons noyées sous des lacs. les raccourcis c'est le plus souvent trompeur : Chez nous le nucléaire c'est 72% ... OUI et alors ? Chez les Belges c'est 60% pourtant dans le CO2, on ne joue pas du tout dans la même cour.... il y a un truc ???? Il suffisait de mieux regarder pour comprendre que si le miracle était le nucléaire les Belges le partageraient avec nous.
Le reste de vos "prescriptions " sont de la même veine...... assez peu réfléchie.

Schricke

Enfin, un peu de simple bon sens !... Mais la vérité n'est pas appréciée par tout le monde ! Et surtout pas par certains "écolos" (avec guillemets !) comme notre "ami" Mr Rochain, qui persiste et signe dans ses délires... Les évidences ne sont donc pas les mêmes pour tout le monde, et surtout pour ceux qui tirent profit de certaines contre-vérités !

Rochain

Le caractère vertueux de la France souligné dans l'article n'est pas du àau nucléaire mais à l'hydraulique. Tout le monde n'a pas la chance de disposer de montagnes et donc de vallées permettant la création de grands barrages hydroélectrique. Ainsi le plat pays qu'est la Belgique. Bien que fortement nuclearisé avec un mixe à 60% de nucléaire ne peut compter que sur les fossiles pour assurer le suivi de charge que le nucléaire est bien a capable de réaliser. Il en ressort ce que vous pouvez voir sur electricity map... Une Belgique très émettrice de co2 pour produire son électricité.
Le nucléaire n'est donc qu'une solution marginale pour produire de l'électricité de carbone et l'Allemagne m'a bien compris, comme la Belgique qui tourne à son tour le dis au nucléaire.

Schricke

Pourquoi passez-vous la frontière, Mr Rochain ? Nous sommes, sauf erreur, en France, où, ne vous déplaise, la production de GES par Kwh électrique produit reste l'un des plus bas d'Europe ! Pourquoi ne vous penchez-vous pas davantage sur le "cas" de l'Allemagne, qui a suivi vos "sages conseils", en abandonnant le nucléaire, ce qui lui donne le privilège de produire beaucoup plus de CO² par Kwh, pour un prix 30% supérieur ? Et nous sommes assez C.... pour vouloir les suivre en se précipitant "dans le mur"... un peu grâce à vous !

Albatros

Il est bon de lire que la surenchère dans la définition d'objectifs à qui sera le plus vertueux, si elle n'est pas accompagnée d'un point de vue tant soit peu concret, ne peut pas emporter l'adhésion enthousiaste. Elle peut tout simplement s'avérer déprimante chez certains, surtout pour un peuple qui a séculairement peur que le ciel lui tombe sur la tête, dont une fraction militante pense sincèrement que le Président de la République peut tout simplement "régler le climat" avec une "Grande Loi".
NB : si les textes de loi résolvaient les problèmes du monde, la France serait leader indiscuté de l'économie mondiale...

Dominique Guérin

Avec 10,7 tonnes de CO2éq par habitant en Allemagne contre 6,9 tonnes en France, un allemand émettait en 2018 environ 55% de plus de CO2éq qu´un français selon Eurostat.

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