Les réserves de pétrole ne s’épuiseront jamais… mais le problème n’est pas là !

Samuele Furfari

Professeur de géopolitique de l'énergie à l’Université libre de Bruxelles
Président de la Société européenne des Ingénieurs et Industriels

Ça y est ! Le seuil de production de 100 millions de barils de pétrole par jour est désormais atteint. Il y a cinquante ans, on en consommait le tiers et c’est une perspective que beaucoup d’experts autoproclamés n’avaient pas envisagé. C’est une nouvelle occasion de répéter, à l’intention de ces « experts » et de ceux qui leur emboîtent le pas, qu’il est temps de cesser la rengaine de la fin du pétrole.

Bien que toutes les annonces passées relatives à la fin du pétrole aient été démenties par les faits, des semeurs de peur s’aventurent encore à lancer ces prévisions fantaisistes. S’ils le font, c’est parce que la peur fait vendre. Tout le monde y trouve son compte: le public reçoit sa dose d’adrénaline – même s’il se plaint du prix prohibitif de son plein de carburant – les auteurs perçoivent leurs droits, les éditeurs vendent des livres ou de la publicité sur leur site internet et des traders actifs à Genève profitent de la situation pour gagner, ne serait-ce que quelques cents en plus, sur les millions de barils de pétrole brut qu’ils négocient.

Toute la difficulté vient du fait que l'on confond ressources et réserves.

La première référence, avec des conséquences législatives bien documentées, à la fin du pétrole que j’ai trouvée remonte à 1924 quand la CIA avait confirmé les « études » de Henry Latham Doherty, le fondateur de l’entreprise de services énergétiques Cities Service selon lesquelles le pétrole allait bientôt manquer. Le développement de l’automobile avec moteur à essence était alors en plein boom (supplantant l’électrique) et le président des États-Unis de l’époque, Calvin Coolidge, crut bon d’intervenir par la législation. Il mit en place un attirail de mesures que les législateurs modernes, tout aussi convaincus de la fin imminente de l’or noir sur la base d’études décrétées sérieuses, n’ont eu qu’à copier : auditions avec les parties prenantes, régulation par l’État, création d’une agence fédérale et allocations de quotas de production, etc.

Voyons pourquoi toutes ces craintes se sont avérées erronées. Toute la difficulté vient du fait que l'on confond « ressources » et « réserves ». Les ressources sont inconnues puisque personne ne connaît avec précision où elles se trouvent et leur volume. Dans le domaine minéral, les océans recèlent par exemple d’immenses quantités d’or mais on ne sait pas vraiment combien : sa dilution est telle qu’il n’y a – avec les technologies actuelles – aucune perspective d’exploitation économique. Cet or est une ressource et non pas une réserve. Morris Alderman, un géologue expert pétrolier, avait raison lorsqu’il écrivait : « les ressources sont inconnues, il est impossible de les mesurer et elles sont sans importance » !

Les réserves pétrolières dépendent du prix que l'on est prêt à payer…

Il en va autrement pour les réserves. Elles sont connues parce qu’on les quantifie de façon précise (géologie, géophysique) et elles sont importantes parce qu’elles déterminent la valeur boursière des entreprises pétrolières. Souvenons-nous de la chute du cours en Bourse de Royal Dutch Shell en 2004, lorsque cette compagnie pétrolière avait révélé que ses réserves étaient de 4,5 milliards de barils inférieures à celles annoncées précédemment (une différence de 23%).

Les réserves pétrolières – c’est aussi vrai pour le gaz naturel ou pour tout autre produit de l’industrie minière – dépendent du prix que l'on est prêt à payer, d’abord pour les découvrir et ensuite pour les exploiter. En conséquence, les réserves sont fonction du prix de marché prévisible à moyen terme, et donc aussi de la technologie qui permet d'exploiter cette ressource devenue réserve (à un coût satisfaisant au regard du prix de marché). Le smartphone sur lequel vous lisez peut-être ce texte n’a absolument rien à voir avec le téléphone à cadran rotatif qu’utilisait votre mère ou votre grand-père. La technologie évolue. Elle nous surprend. Celle de l’industrie pétrolière aussi. Elle fait chuter les coûts d’exploration et de production. Les réserves évoluent donc au fur et à mesure des améliorations de la technologie, et cette évolution ne date pas d’aujourd’hui…

Le pétrole ne sera jamais épuisé ! Le jour où il deviendra trop cher par rapport aux autres solutions, il ne sera plus extrait.

Aucun commerce, aucun supermarché, aucune boulangerie, aucune pharmacie ne détient en magasin ou officine plus que ce qu'il pense vendre prochainement. Il en est de même pour les industries extractives. Elles investissent pour produire en fonction du marché prévisible. Il faudrait être fou pour dépenser des millions d'euros uniquement pour clouer le bec des oiseaux de mauvaise augure en leur montrant que les réserves sont plus abondantes que nécessaire.

Le pétrole ne sera jamais épuisé ! Le jour – sans doute lointain mais certainement inéluctable – où il deviendra trop cher par rapport aux autres solutions, il ne sera plus extrait. Il restera enfoui à jamais, tout comme le charbon qui se trouve dans le sous-sol du Pas-de-Calais... La houille qui a fait la gloire du Nord était devenue d’abord trop chère à extraire, puis inutile car le nucléaire a remplacé les centrales électriques au charbon en France. Les réserves de charbon ne se sont pas épuisées. Elles ont constitué des ressources jusqu’au développement des houillères au 19e siècle ; elles sont ensuite redevenues des ressources et le resteront désormais à jamais.

Cela adviendra pour le pétrole aussi le jour où les chimistes auront découvert des catalyseurs qui favoriseront la réaction de la photosynthèse artificielle. À partir de l’énergie du soleil (les photons), d’eau et de CO2 – l’objet de tant de méfiance aujourd'hui – on produira alors les hydrocarbures qui sont pour l’instant extraits ou produits à partir du pétrole. Pour le moment, nous n’en sommes, hélas, qu’au niveau de la recherche fondamentale. À titre d’exemple, on peut citer les travaux du Professeur Marc Fontecave du Collège de France, une sommité en la matière, qui essaie de « s’inspirer » des enzymes pour mettre au point des catalyseurs qui copieront la nature. Dans la présentation de son cours de 2018 au Collège de France, il indique qu’ « après des centaines d'années où nous avons brûlé des hydrocarbures pour faire du CO2, le rêve est ici de faire le chemin inverse, c'est-à-dire de transformer le CO2 en hydrocarbures ». Ça, c’est pour demain. Et aujourd’hui ?

Grâce à la technologie, le monde de l’énergie a connu une révolution inédite mais il reste toujours difficile d’établir des prévisions sur le prix du pétrole ; tout le monde s’y fourvoie. Pendant des décennies, la gestion de ces réserves essentielles comporta une dimension temporelle explicite, les propriétaires des réserves de pétrole tenant compte de la valeur du précieux liquide conservé « dans le sous-sol » (une théorie économique développée par Harold Hotelling en 1931). Jusqu’à présent, on a souvent pensé que conserver pour demain le pétrole en tant qu’actif physique dans le sous-sol pourrait être plus intéressant financièrement que le transformer aujourd'hui en un actif financier. C’est la base de la politique des pays de l’OPEP. Avec des coûts de production de l’ordre de 2 $/baril dans un marché ouvert, ils auraient pu être les seuls à vendre du brut mais ils ont préféré garder leur pétrole dans leur « coffre-fort » dans l’espoir d’en retirer plus d’argent à l’avenir.

Or, cette théorie économique est remise en question dans le cas du pétrole. La géographie du monde a changé grâce à la Convention des Nations Unies du Droit de la Mer, l’arrivée de nouveaux pays producteurs et la concurrence du gaz naturel. Grâce au développement du gaz de roche-mère aux États-Unis et aux nouvelles découvertes de gisements de gaz naturel conventionnel à travers le monde (Asie centrale, Mozambique, Égypte, Israël, Chypre, Australie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, et bientôt en offshore algérien et libyen, etc.), le marché gazier deviendra enfin concurrentiel. Le gaz naturel devient de plus en plus abondant, disponible et abordable.

Le 2 novembre 2018, l’entreprise Cuadrilla a réalisé sa première extraction de gaz de roche-mère sur son site situé dans le nord-ouest de l'Angleterre. La British Geological Survey estime que les ressources en gaz de roche-mère dans le nord de l’Angleterre pourraient contenir 37 000 milliards de m3 de gaz, dont 10% pourraient satisfaire la demande du pays pendant près de 40 ans.

La Russie, le Qatar et l’Iran auront de vrais concurrents et ne pourront plus contrôler le prix de cette énergie primaire. En conséquence, le « pétrole dans le sous-sol » ne saurait plus être un actif aussi précieux qu’on le prévoyait avant le changement du marché du gaz naturel. Cela crée de facto un plafond naturel pour le prix du pétrole.

La fin du pétrole viendra plus vite qu’on ne le pense mais en faveur d’une autre énergie fossile : le gaz naturel.

La nouvelle géopolitique du gaz fait que le gaz naturel liquéfié (GNL) devient un carburant de transport tout indiqué pour les transports de marchandises, les navires et les trains, et le gaz naturel comprimé (GNC) un carburant urbain « propre » pour les voitures privées. L'évolution est inéluctable aussi parce que les infrastructures de transport et de distribution du gaz naturel sont en place, contrairement à toutes les autres solutions proposées pour les carburants alternatifs(1).

Pour ne citer que deux exemples, aux États-Unis, les véhicules de livraison de la société de courrier UPS fonctionnent de plus en plus au GNL. Avec 32,6 millions de kilomètres parcourus sans encombre, le projet de démonstration de la Commission européenne LNG Blue Corridor s’est révélé un grand succès, ce qui prouve qu’il n’y a plus rien à démontrer dans le transport de marchandises avec des camions opérant au gaz naturel sur les autoroutes européennes. Il n’y a plus qu’à l’appliquer massivement.

Le gaz naturel constitue donc la solution « propre » pour le transport, tant interurbain qu’urbain. Il est d’ailleurs déjà utilisé dans la pièce la plus propre de nos maisons : la cuisine. Le sort des réserves de pétrole ne dépend ainsi pas du développement des énergies renouvelables mais de celui du gaz naturel. La fin du pétrole viendra plus vite qu’on ne le pense mais en faveur d’une autre énergie fossile : le gaz naturel.

Dans une interview récente au Financial Times, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie Fathi Birol se préoccupait de la croissance des constructions de centrales électriques au charbon en Chine, rappelant que ces nouvelles centrales vont « verrouiller la trajectoire des émissions mondiales de CO2 »(2). Ce sera également le cas des centrales au gaz naturel... Parce qu’il n’y a pas moyen d’assurer la croissance du monde, une priorité absolue en dehors de l’UE, sans cette énergie qui est la surprise énergétique du 21e siècle.

Sources / Notes
  1. Commentaire de l'auteur : le véhicule électrique restera quant à lui marginal par manque de capacités électriques suffisantes : en Belgique, 10% du parc automobile actuel converti à l’électricité nécessiterait par exemple, pour bénéficier d’une charge rapide simultanée, de doubler la puissance installée des centrales électriques existantes dans le pays. « La voiture électrique va aggraver le chaos électrique », Samuel Furfari dans L’Écho, 3 octobre 2018.
  2. « New Asian coal plants knock climate goals off course », Financial Times, 31 octobre 2018.

« The changing world of energy and the geopolitical challenges », Samuele Furfari.

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Commentaire

Serge ROCHAIN

Pas très cohérent ce Monsieur Furfari,
On ne peut pas écrire : Il en va autrement pour les réserves. Elles sont connues parce qu’on les quantifie de façon précise (géologie, géophysique)…
et plus loin :
Les réserves pétrolières dépendent du prix que l'on est prêt à payer, d’abord pour les découvrir et ensuite pour les exploiter.
Si ces réserves sont connues et quantifiées de façon précises, il n’y a rien de plus à payer pour les découvrir ?
Bien cordialement,
Serge Rochain

Leandrys

Vous n'avez pas compris le propos : les ressources sont impossibles à quantifier puisque une partie impossible à deviner sans les rechercher, trouver puis estimer gisement par gisement, dès lors que vous en localisez un et la quantifiez précisément, elle devient ou pas une réserve potentielle en fonction du coût de son extraction, c'est tout, il n'y a pas de raisonnement caché ou obscur.

Serge ROCHAIN

Je crois que c'est vous qui ne comprenez pas bien, en raccourci pour vous en faciliter la lecture :
Il dit qu'il faut tenir compte du prix que l'on devra payer pour découvrir quelque chose que l'on a déjà découvert !

C'est clair cette fois ?

Serge Rochain

Pierre-Ernest

En réalité, la formation du prix de M. Furfari s'explique parfaitement si on se place du coté du producteur.
Remplaçons le baril de pétrole par la tonne de blé. Lorsque l'agriculteur a semé son blé, il peut estimer avec une certaine précision la quantité de blé qu'il pourra récolter et vendre. Croyez-vous qu'il ne doit pas tenir compte, entre autres, de la somme des coûts qu'il a supporté pour déterminer le prix auquel il sera prêt à vendre la tonne de blé ?
De la même façon, le coût de l'exploration doit bien être pris en compte dans la formation du prix du baril de pétrole. (Ou plutôt dans la formation du résultat du producteur, car le prix courant du pétrole est plutôt fixé par l'acheteur).
Pour M. Rochain, le prix du pétrole devrait être constitué uniquement par le coût d'exploitation, et ne devrait pas prendre en compte le coût d'exploration qui a forcément déjà été dépensé. Ce n'est finalement pas très cohérent.

Serge ROCHAIN

Ce n'est pas ce que je veux dire, bien sur que le coût de la prospection doit être inclus dans le prix du baril.
C'est la rédaction du paragraphe qui n'est pas cohérente.
La différence entre ressources et réserves c'est que les premières ne sont pas encore découvertes alors que les secondes le sont déjà.
En conséquence on ne peu plus parler de ce que l'on devra payer pour découvrir ce qui est déjà découvert puis qu'au stade ou c'est devenu de la réserve et non de la ressource, c'est déjà fait.

Une phrase cohérente dirait plutôt, "ce que l'on a payé pour la découvrir et ce que l'on devra payer pour l'exploiter" ce n'est pas plus malin que cela et facile à comprendre, non ?
Bien cordialement,
Serge Rochain

Pacco Bailly

Bonjour à vous,
Je pense que vous vous trompez sur la définition "technique" de réserve. Ce terme représente le volume de pétrole récupérable sur la base des contraintes économiques et techniques actuelles. Ainsi, cette quantité est liée à l'investissement que l'on est prêt à faire pour exploiter un gisement, un gisement peut être considéré comme économiquement exploitable ou non en fonction du prix du pétrole sur le marché.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_p%C3%A9troli%C3%A8re
Bien à vous,

Serge ROCHAIN

Ce n’est pas une question de définition portant sur les pétrole connu ou inconnu, mais de français. Il ne faut pas confondre « passé », « présent », et « futur ». Il est manifestement difficile de se faire comprendre.
Serge Rochain.

Marvin

Difficile de se faire comprendre face à une personne qui visiblement cherche surtout à défendre qu'elle n'a pas eu tort alors que si, tu as eu tort.

michel friedman

Bonjour Monsieur

La crise gazière nous oblige à nous re inventer, personne ne sait ou il en est car il y a un manque de connaissance technique dans le monde des affaires concernant les systèmes de productions d’Energie

Je me présente, je suis français avec une expérience de 35 ans dans l’Energie (UPSTREAM), je suis membre du staff de Bolpegas qui existe depuis plus de 25 ans maintenant, un film en espagnol pour nous connaitre
https://www.youtube.com/watch?v=bcn7FnJcvIE .Au départ je suis Istomien, filière agro et spécialiste en Bananes . Donc ancien de la 67 -ème (donc le Havre ) en Amérique du sud depuis 40 ans , et maintenant plutôt exploration pétrolière ( mis aussi eaux profondes) que agriculture
voir https://www.youtube.com/watch?v=bcn7FnJcvIE
contact [email protected]
mon hotel https://chiquitania-turistica.online/

Le Problème de la AMAS ( https://tinyurl.com/amas-geo-explo) nous a permis de comprendre qui l existe d’autres manières de faire de l’exploration

La NMR est un outil nouveau, pratique peu cher en comparaison avec des couts des sismiques standards. Cet outil est rapide dans ses différentes phases d’utilisation. Il est sûr et permet de redéployer des vieux champs et d’en explorer des nouveaux. Il est un outil pour la décision qui n’est pas chronophage et qui évite de mettre d’énormes ressources en place pour faire de l’exploration. Il est discret et permet d’en savoir plus dans ces temps où la guerre économique fait rage entre l’Europe et les Etats Unis.

En extrapolant, un groupe financier solide, entoure une petite équipe de pro du pétrole (plutôt oriente vers l’engineering de puits, l’étude de vieux réservoirs et sachant travailler en ALARP) pourrait faire son marché sur les 5 continents en rachetant des compagnies à bout de souffle ou des champs très matures. En faisant un refurbish puis en remontant la production, elle pourrait revendre à prix d’or ces assets a des majors ou directement a des opérateurs midstream ou a des gros faiseurs et courtier (Trafigura, Glencore, Vitol et Mercuria), ces n’est pas nouveau mais on peut le refaire facilement.

Il y a comme exemples d’aventuriers dans les Brown Fields
• Jean François Henin avec Maurel et Prom, qui est vendu à Pertamina
• Hubert Perrodo avec Perenco : Le Groupe a démarré ses opérations dans l'industrie pétrolière et gazière en 1975 à Singapour en tant qu'entreprise de services maritimes et maintenant est un acteur important des Brown Fields.
• Assala Energy avec Carlyle International Energy Partner (CIEP) qui cherche tout le temps des opportunités d'investissement dans le pétrole et le gaz en dehors de l'Amérique du Nord, notamment en Europe, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Les investissements sont principalement axés sur l'exploration et la production de pétrole et de gaz en Brown Fields, les activités à moyenne et en aval, le raffinage et le marketing (R & M) et les services relatifs aux champs de pétrole (OFS).

En conclusion, le monde de l’exploration évolue, suivre cette nouvelle forme de faire une exploration permet
• D’économiser 85% des couts d’Operations d’exploration.
• On va très vite (en jours) au lieu de mois et d années.
• Au niveau investissement un refurbish de Brown Field coutent 5 à 10 % des couts d’un projet Green Field.
• On peut enfin essorer un réservoir en le retravaillant dans le temps en refaisant la photo périodiquement !

Document complet : https://urlis.net/9kp6jix

Hervé

Bonjour, Merci pour cet article fort interessant. Beaucoup le disent et je pense que c'est juste.
Certains disent même qu'il ne sera jammais cher de manière durable car le manque de petrole entraine une recession qui réduit la demande, ce qui produit des cycles de petrole bon marché suivis d'emballement de l'economie puis d'une autre crise... (et il est possible qu'ils aient raison, l'actualité des dernieres années va dans ce sens, néenmoins je doute que ce modèle dure dans le temps car d'une manière générale, lors de prévisions d'avenir, on oublie l'inventivité de l'homme et sa capacité à s'adapter. )

Il y a un point qui me parait manquer de précision dans votre article:
Citation:
"Les réserves pétrolières – c’est aussi vrai pour le gaz naturel ou pour tout autre produit de l’industrie minière – dépendent du prix que l'on est prêt à payer, d’abord pour les découvrir et ensuite pour les exploiter. En conséquence, les réserves sont fonction du prix de marché prévisible à moyen terme,"

On est d'accord, néenmois il y a aussi une autre limite ultime: Lorsque l'exploitation requiert plus d'energie que l'energie qu'on extrait. En principe cette limite est supérieure à la limite économique, mais peut déterminer la fin de vie d'un gisement. Cepandant, des distorsions à cette régle peuvent apparaitre, par exemple si on utilise de l'énergie solaire pour l'extraction du petrole: on convertit alors une grande quantité d'énergie de mauvaise qualité peu couteuse en energie stockable de haute qualité plus chére. Ce sera une alternative a la génération de petrole par d'autres moyens.

Cdlt,

Eric Fernandez

on sent une orientation déterminée dans le discours. Qui croire.

Eric Fernandez

Qui croire !

wenger

Les plus anciens se rapelleront la phrase restée célèbre du Cheick Yamani à la fin des années 70 :
"L'age de pierres ne s'est pas arreté par manque de pierre, l'age du pétrole ne s'arretra pas à cause du manque de pétrole" .
Monsieur Furfari nous expique ici pourquoi.

Jean-François …

La revanche de Kirchhoff

Très approprié les commentaires de l'auteur en bas de page "Notes". La Belgique découvre qu'elle ne pourra jamais fournir l'électricité nécessaire au transport tout électrique, sauf à faire sauter ses réacteurs nucléaires pour alimenter le maillage de son réseau de manière non intermittente.
Tout comme pour nos technocrates français, ici au pays de Voltaire, qui s'imaginent pouvoir faire la "transition écologique" vers une forte proportion de véhicule rechargeables (individuels et marchandises), en oubliant que le parc nucléaire est constitué de réacteurs qui fonctionnent en mode CONTRÔLE, c-à-d qui délivrent une puissance fixe, non ajustable à la demande.
Il n'y a pas de solution au tout électrique avec une population de consommateurs qui augmente constamment, sauf à mettre en oeuvre un parc énergétique alternatif apte à faire face à une demande modulée et complémentaire du réseau électronucléaire de base fournissant la puissance instantanée (dite "massique"). Les deux sont complémentaires et nécessaires, en attendant de disposer de réacteurs à fusion contrôlée dans un futur suffisamment proche pour remplacer la filière uranium à eau pressurisée actuelle, laquelle est un dinosaure devenu dangereux.
Sinon, le beau maillage énergétique s'effondrera lorsque les bobos brancheront leur Tesla (36 Kw en charge normale). Quant à l'abonnement au fournisseur national pour un compteur acceptant de délivrer 50 Kw même en heures creuses, je pense que ça va refroidir beaucoup d'ambitions.
Quand on repense à la Pierce Arrow de Nikola Tesla, qui malgré ses trois tonnes et demie arrivait à rouler sur plus de 300 km à 130 kMH, avec une simple batterie au plomb et un convertisseur de Moray alimentant le moteur électrique asynchrone ...., on se demande où nous en serions aujourd'hui si il n'avait pas été empêché de la construire en série par la crise économique.
Les énergies fossiles ont encore de (nombreuses) belles années devant elles, en attendant que les peuples se révoltent par l'appauvrissement et la pollution qui s'ensuivra.

Hervé

Concernant la puissance nécessaire a la charge des VE lors d'une charge normale, elle est généralement limitée à moins de 3KW pour du monophasé et < 9KW pour du tri.
Pour tesla c'est très modulable (jusque a 7KW en mono, 9 à 16 en tri voir plus) , on peut l'adapter à l'abonnement dont on dispose et si les trajets je justifient. Pour un taxi qui ferait 500km chaque jours et qui voudrait charger en moins de 6H, il peut ajouter un second chargeur pour atteindre 32KW, mais c'est un cas un peu particulier.

Garder à l'esprit que pour faire 100Km par jour, la conso d'un VE est trés comparable à celle d'un chauffe eau, à tout point de vue .

Concernant les perfs de la pierce arow que vous énoncez (300KM @130MPH), elles paraissent difficiles même avec une batterie au plomb de 2 tonnes quand on voit son CX.... Et une voiture de ce poids devait pas être conduisible, et horriblement cher.
Mais la tesla moderne a ce type de performances!

Serge ROCHAIN

Totalement ridicule.
Si l'ensemble du parc français de véhicule électrique soit un peu plus de 30 millions de véhicule passait par un coup de baguette magique en électrique il suffirait de 5 de nos réacteur nucléaire pour leur permettre de rouler comme aujourd'hui, soit une moyenne de 40 km par jour à peu près.
Même si les batteries des véhicules étaient toutes d'une capacité de 100 KWh on ne roulerait pas plus que les 40 km que l'on fait avec le mazout tous les jours. Ce calcul est aussi ridicule pour la Belgique.
Serge Rochain

Pierre-Ernest

Voici une autre façon de calculer le nombre d'EPR qui seraient nécessaires pour alimenter toutes les voitures françaises si celle-ci devenaient toutes des véhicules électriques.
La consommation française annuelle de pétrole pour l'usage routier est d'environ 50 millions de m3 par an, ce qui correspont à environ 40 millions de tonnes de pétrole. (https://fr.statista.com/statistiques/487186/consommation-routiere-carbu…)
Ces 40 millions de tonnes de pétrole représentent, en énergie l'équivalent de 465 200 000 mégawattheure.
Le rendement des moteurs thermiques du réservoir à la roue peut être pris à environ 21 %. Le rendement des moteurs des voiture électriques peut être pris à 57 %. (https://sites.google.com/site/tpelefonctionnementdesmoteurs/2-le-moteur…)
L'énergie effectivement produite par les moteurs thermiques est égale à l'énergie fournie par le carburant multipliée par le rendement des moteurs thermiques, soit 465 200 000*0,21 = 97 692 000 MWh
Cette énergie correspond au déplacement la caisse, du moteur et des roues de toutes les voitures thermiques avec leur chargement, pendant 1 an. Si les véhicules deviennent tous électriques, l'énergie nécessaire pour les déplacer avec leur chargement sera logiquement la même si les véhicules gardaient le même poids. Mais il faut tenir compte du rendement du véhicule électrique : 57 % ainsi que du rendement de la recharge des batteries : 60 % (https://www.lesnumeriques.com/voiture/qu-faut-savoir-sur-moteur-voiture…) : 97 692 000/(0,57*0,60) = 285 649 123 MWh. Ce chiffre représente l'énergie électrique à fournir par 1 an aux voitures électriques.

La puissance d'un EPR est d'environ 1 600 MWh. il y a 8 760 heures dans une année. Avec un facteur de charge de 90 %, l'EPR travaille 7 884 heures par an et fournit donc 12 614 400 Mégawattheure.
La distribution de l'énergie électrique en France est grevée par les pertes en ligne. On admet des pertes en ligne moyenne de 10 % environ. (https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-a-combien-s-elevent…)
Au niveau de la recharge des batteries, l'énergie disponible fournie par un EPR sera donc : 12 614 400*0,90 = 11 352 960 MWh.
Il faut donc 285 649 123/11 352 960 = 25,16 EPR , ce qui correspond à une puissance nouvelle installée de 40,3 GW à comparer aux 63,1 GW actuellement installés. (63 %).

Il faudra aussi revoir et consolider le circuit de distribution de l'électricité en France car les consommations des points de recharge ne sont pas réparties comme les points de consommation actuels. La France a cependant, par rapport aux autres pays, l'avantage d'un savoir-faire indubitable concernant le nucléaire.
Ce projet peut être considéré comme réalisable mais, peut-être pharaonique. De plus , il est en complète contradiction avec la "transition écologique" puisqu'il est question d'arrêter un certain nombre de centrales nucléaires ?

Serge ROCHAIN

Le calcul est correcte de bout en bout mais part sur une donnée biaisée puisqu'elle inclus les poids lourds qui sont une part certainement très importante de la consommation si j'en juge par ce que je crois et double sur les autoroutes, et même les départementales. Je ne parle que du véhicule particulier et de l'utilitaire léger que l'on croise en ville.
Je pense qu'il faut refaire le calcul avec cette base et laisser aux routiers rouler au gasoil puisque son rendement et meilleur que l'essence et qu'en dehors des villes il ne me semble pas judicieux de limiter à toutes forces les microparticules dont on les accuse.
Il faut donc savoir la part VL+utilitaires de carburant dans cette masse de 50 millions de M3 et je pense que nous devrions retomber sur le même résultat à peu de choses près que ce que j'ai donné puisque les 2 calculs sont honnêtes. Un peu plus tout de même, que ce que j'ai donné car il faut en effet ajouter les utilitaires dont je n'avait pas tenu compte et qui circulent effectivement en agglomérations, donc à bannir.
Bien cordialement,
Serge Rochain

Serge ROCHAIN

En fait je ne sais pas si le résultat changera beaucoup en tenant compte des utilitaires que je n'avais pas inclus dans le décompte des VE car en contrepartie, j'ai compté que tous les VE circulaient tous les jours comme si tout le monde se servait de son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail et en revenir. Hors, notamment dans les grandes villes, là où il y a le plus de monde beaucoup de gens utilisent des transports en commun notamment le métro et les ligne SNCF de banlieue, lesquels roulent déjà à l'électricité. D'ailleurs, lorsque ces moyens de locomotion ont été mis en service personne ne criait "Au secours on va manquer d'électricité !!". C'est curieux mais ces inquiétudes n'apparaissent qu'avec la venue des voitures électriques…. Elles font si peur que cela ?
Bien amicalement,
Serge Rochain

Hervé

Bonjour Pierre ernest
Vous sous estimez completement les performances d'une batterie lithium et des moteurs (et surestimez les moteurs thermiques dnont l'efficacité est lamentable en usage ville).
Les pertes liées au cycle charge - décharge d'une batterie Lithium sont supérieures à 90% .
Idem pour les moteurs électriques qui ont une rendement >90%
Sur la chaine complete de la prise a la roue, un Véhicule electrique Lithium a un rendement compris entre 75 et 85%.

Pour faire ce calcul, le plus simple est de prendre la moyenne INSEE des déplacements en vehicules legers https://www.insee.fr/fr/statistiques/2045167 et de multiplier par la conso réelle effective et constatble des voitures electriques qui est comprise entre 15 et 22 Kwh/100
Soit 32.500000 voitures parcourant 13194Km soit 428 milliards de Km par an. En prenant 18Kwh/100 en moyenne, ça fait 77Twh à la prise au lieu de voitre estimation au doigt mouillée de 285Twh, soit 6.7EPR si je me base sur votre raisonnement
Je veux bien me planter de 20% mais pas plus!

En réalité probablement moins car les VE pouvant recharger la nuit et en periode creuses, la mutualisation peut conduire a n'avoir qu'une paire d'EPR en plus associées à quelques cycles combinés gaz a trés haut rendement et un peu de surproduction ENR.

Olivier BEAU

Article très instructif : c'est vrai qu'on entend parler depuis longtemps de la fin du pétrole mais la production continue d'augmenter sans cesse, étrange ...

En revanche, je suis dubitatif vis à vis de l'article concernant la voiture électrique. A priori, on la recharge la nuit, c'est-à-dire quand les moyens de production électrique sont largement excédentaire devant la consommation. Donc je ne vois pas de problème pour le réseau électrique avant longtemps.

Christophe D

Bonjour,
Pour commencer, une petite notion de puissance : 30 millions de véhicules électriques en charge simultanément représente une puissance appelée de 90 GW (30 000 000 x 3 kW). Or la point du réseau en France a été le 08/02/2012 de 102,1 GW. Et on était au bord du black-out. Si on rajoute 90 GW, le black out est assurée. Il faudrait en effet mettre en oeuvre cette puissance supplémentaire ET la transporter. Il ne faut pas oublier le réseau électrique en charge du transport et de la distribution, sous dimensionné pour une telle puissance additionnelle. Maintenant, les 30 millions de VE ne sont pas pour demain et en attendant, on peut imaginer des recharges diurnes avec du photovoltaïques sur les toits des bâtiments/ombrières des lieux de travail associés à des systèmes de décharges nocturnes dans le réseau en mode "Power to Grid".
Cordialement

Serge ROCHAIN

Bien sûr, il ne faut pas que 30 millions de possesseurs de VE se mettent d'accord pour charger en même temps, bien que je pense qu'à l'époque où il y aura trente millions de véhicules privés en France, il y aura aussi un nombre respectable d'hectares de PPV pour alimenter ces batteries. Je pense aussi que le stockage résidentiel sera aussi devenu important et que la gestion intelligente du réseau intégrant ces nouveaux dispositifs (smart-grid) transformera une grande part de ces recharges en transfert de Batteries-résidentielles vers batteries-itinérantes.
C'est en effet une erreur fréquente de comparer l'adéquation des moyens d'aujourd'hui avec un besoin qui serait déjà actuel alors qu'il ne va qu'évoluer dans cette tendance.

C'est aussi le même problème concernant le stockage de l'énergie. On entend en permanence dire que l'on ne sait pas stocker mais en fait on a toujours su s'accommoder des moyens de stockage dont on avait besoin sans que ceux qui parlent ainsi en aient seulement conscience. Les réacteur nucléaire ayant le gros défaut de ne pas pouvoir moduler leur production en fonction du besoin, ils se trouvent chaque nuit en surproduction mais toute la production nocturne n'est pas perdu, loin de là. Nous sommes des millions à chauffer nos ballons d'eau la nuit, un peu moins nombreux d'autres utilisent des radiateurs à inertie, moi je charge ma voiture la nuit et je pense que ceux qui ont des véhicules à batteries de traction font généralement pareil. dans l'industrie, de nombreuses entreprises qui ont besoin d'énergie dans la journée la stockent la nuit. Par exemple, j'ai travaillé dans une entreprise de moulage et vulcanisation de pièces en caoutchouc qui fonctionnait en journée mais c'est la nuit que les centrales vapeur accumulaient la vapeur sous pression qui actionnaient les presses, ave un prix du KW que nous avait proposé l'EDF à défier n'importe quel solution concurrente, notamment celle que nous utilisions avec une turbine/alternateur sur un bras du fleuve qui passait dans l'enceinte de l'usine. En fait, quelque soient les contraintes, nous aurons toujours stocker à hauteur de notre besoin. Il ne faut pas confondre "ne pas savoir" et "ne pas avoir besoin".
Bien cordialement,
Serge Rochain

cassoret

1) Effectivement beaucoup de gens se sont trompés par le passé en croyant proche la fin du pétrole. Mais la croissance perpétuelle de l'extraction dans un stock fini est impossible. Je ne sais pas quand, mais le pétrole finira forcément par manquer. En particulier, on consomme de plus en plus d'énergie pour aller le chercher : le Taux de Retour Energétique (ou EROEI) diminue et se rapproche dangereusement de 1, seuil en dessous duquel son exploitation n'a plus d'intérêt (il était de 100 au 19ème siècle, il est inférieur à 10 aujourd'hui dans bien des cas, ce qui ne permet pas d'alimenter la croissance économique).
2) Fabriquer du pétrole de synthèse en transformant le CO2 grâce à la photosynthèse. Oui c'est possible, mais cela prend du temps et surtout cela nécessite d'immenses surfaces. Le génie humain ne fera pas apparaitre plus d'énergie que le soleil nous en envoie !
3) le gaz dans les transports pour remplacer le pétrole, pourquoi pas. Mais l'idée ne date pas d'hier. Si c'était plus commode que le pétrole, ça se ferait ! Entre autres problèmes, la quantité d'énergie volumique est nettement inférieure.
4) Alors allons y gaiement, continuons à bruler des énergies fossiles, le changement climatique et les pollutions atmosphériques, on s'en fout?
5) Oui si beaucoup d'utilisateurs de véhicules électriques rechargent leur batteries en même temps, la puissance appelée est trop importante. C'est pourquoi on peut développer des compteurs intelligents permettant des tarifs incitatifs et des recharges réparties. Le véhicule électrique peut même servir de stockage réseau.

Serge ROCHAIN

L’article de Furfari prétend expliquer les échecs dans les prédictions des « experts » relatives à leurs annonces de fin du pétrole. Il commence par expliquer que c’est à cause d’une confusion entre ressources et réserves, mais à l’analyse de la suite on ne voit pas ce que cette supposée confusion explique quant aux prédictions qui ont fait chou blanc. D’ailleurs son histoire de ressources ne tient pas debout dans la mesure où elles seraient constituées par de l’inconnu (sic). De ce fait on n’en parle plus par la suite, alors que viennent-elles faire dans cette histoire ?
Les prédictions de Furfari à propos du gaz remplaçant le pétrole sont une chimère. Il y a plus de 30 ans le GNL devait déjà remplacé l’essence et le gasoil et ça a été un bide comme pas possible. J’ai ramassé en stop des malheureux qui y avaient cru et qui avaient parcouru plus de 100 km sans trouver une station pouvant recharger les bouteilles qu’ils avaient sur le toit de leur 403 et qui attendait à sec au bord de la route. Il a raison probablement sur un point : on cessera d’utiliser le pétrole au profit d’autres sources d’énergie. Déjà pour la production d’électricité, pour la première fois dans l’histoire, le pétrole comme source primaire a été en régression en 2017. Toutes les autres sources ont progressé, notamment les ENR qui ont affiché le plus fort pourcentage. Même si cela déplait à beaucoup, une autre et non des moindres activités consommatrices de pétrole, le transport, commence à lui tourner le dos. Le client majoritaire du pétrole sera bientôt la pétrochimie, le temps que la chimie des molécules complexes lui trouve des alternatives. Quand on est le seul à payer les charges de prospection et d’extraction autrefois partagées avec d’autres clients, ça fini par coûter trop cher.
Il y a ici comme ailleurs beaucoup de pourfendeurs des véhicules électriques et les élucubrations les plus extraordinaires fleurissent dans les forums comme les Marguerittes au printemps. Curieusement ces détracteurs se contentent de répéter de pseudos bons arguments prouvant que le véhicule électrique n’est qu’une passade, un leurre, une folie pour d’autres, bref quelque chose qui ne PEUT PAS marcher, prédisant de véritables catastrophes à tous ces niais qui y ont cru. Une qui revient souvent affirme que si tout le monde roulait à l’électrique le réseau s’écroulerait, alors que tout le monde peut faire un petit calcul très simple qui démontre le contraire, d’autant plus que cette conversion du parc ne pourra se faire que progressivement et que d’ici là il sera facile d’augmenter la production avec les moyens « à la mode » pour chaque pays, en France avec le nucléaire par exemple.
Une voiture électrique consomme environ 15KWh au 100 km. Si on ajoute les utilitaires aux véhicules de particuliers, soit 39 millions de voitures, et que tout le monde se rend chaque jour au travail avec son véhicule personnel et en revient le soir avec une moyenne nationale selon les statistiques de 40 km par jour environ, soit 6 KWh, cela fait 39 millions multipliés par 6 = 234 GWh par jour et qu’un réacteur de 900 MW produit chaque mois 500 GW.
Il suffit donc de 14,3 réacteurs pour fournir chaque jour les 234 GWh, nous sommes loin de toute impossibilité. Avant d’avoir convertit le parc à l’électricité on aura fait bien plus que 14 réacteurs si l’on continue obstinément dans le nucléaire.
Je lis aussi à propos de la fabrication de pétrole de synthèse alternatif au pétrole fossile par photosynthèse que le génie humain ne fera pas apparaître plus d’énergie que le Soleil nous en envoie. C’est une aberration, car la Terre reçoit du Soleil chaque heure qui passe ce que nous consommons sur l’ensemble de la planète toutes sources d’énergie confondues. Enfin, dernière aberration pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est-à-dire pourquoi faire du pétrole de synthèse qui fera tourner des moteurs dont le rendement plafonne dans le meilleur des cas à 45%% de rendement quand on peut utiliser directement de l’énergie électrique dans ldes moteurs qui ont un rendement de 90%
Bien cordialement,
Serge Rochain, Narbonne
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bertrand cassoret

oui, le soleil envoie chaque année environ 8000 fois la consommation des humains. Mais il n'empêche qu'il n'en envoie que 1300kWh/m² environ en France chaque année et que le génie humain n'en fera pas apparaitre davantage, et qu'il faut donc d'immenses surfaces pour récupérer des quantités d'énergies importantes, même dans des pays plus ensoleillés.
Plus de 71 % de la planète est recouverte d’océans sur lesquels on imagine
mal placer des panneaux solaires (sauf à perturber les écosystèmes marins) . Sur terre, ils ne doivent pas perturber la végétation (la photosynthèse ne se ferait, bien sûr, pas correctement
sous les panneaux qui auraient absorbé l’énergie solaire à la place des plantes) ; les espaces potentiels diminuent alors considérablement.

Serge ROCHAIN

C'est plus précisément 1400 W au m2, qui sont interceptées par la Terre dont l'atmosphère fait partie. L'albédo de la Terre c'est 0.3 donc il n'arrive que 900 W au sol car une partie est malgré tout absorbée par l'atmosphère que l'on récupère tout de même dans l'exploitation du vent par les éoliennes, les hydroliennes de rivières, et surtout aujourd'hui avec les retenues hydroélectriques. Mais il ne faut pas capituler et arrêter là le raisonnement en disant qu'il faut des surfaces immenses pour récupérer cette énergie, du moins en partie. Je ne peux pas vous faire la démonstration ici car ce serait simplement trop long, et certains m'accuseront de ne faire que la promotion d'un de mes bouquins si je le cite, mais si simplement l'ensemble du construit aujourd'hui était couvert de PPV au rendement de 17% (rendement des PPV de 2017) nous produirions une fois et demi ce que produisent les 58 réacteurs nucléaires du pays.
Il ne s'agis donc aucunement d'un impossibilité ou d'une utopie
Bien cordialement
Serge Rochain, Narbonne
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bertrand cassoret

il va falloir m'expliquer : un panneau PV actuel produit en moyenne en France environ 120kWh/m². Il y a environ 30 millions de logements en France, ce qui fait moins de 30 millions de toits puisqu’il y a des logements collectifs. Mais il y a des toits d’usines, de commerces, de bureaux… Tous ne sont pas exposés au sud, orientation privilégiée pour le solaire, et certains toits sont à l’ombre de bâtiments ou comportent des obstacles comme des cheminées ou des
fenêtres. Donc je pense que garder cet ordre de grandeur de 30 millions de toits est assez optimiste. En mettant 20 m2 de panneaux photovoltaïques sur chaque toit (un travail considérable qui prendrait des années), on produirait 72TWh, soit 17% de la consommation d'électricité française (et 4% de la consommation d'énergie).

Serge ROCHAIN

A prendre pour moyenne des fourchettes basses et des grandeurs approximatives pour des variables inconnues on arrive à des résultats très loin de la réalité. Dès la première phrase vous êtes en dehors des clous. Vous donnez pour un PPV actuel une production de 120KWh/m2/an. Or l’ADEME fournit des cartes détaillées (désolé mais le forum ne permet pas la copie d’images) rapportant par des isochrones les productions moyennes qui n’ont rien à voir avec votre moyenne. Par exemple même la zone Nord qui est la moins exposée garantie au minimum 122KWh/m2/an et la zone Sud-Est qui est la mieux exposée garantie 176 KWh/m2/an avec toutes les déclinaisons possibles mais ce n’est pas tout ce n’est pas l’essentiel de notre « différence »..
Vous dites il y a environ 30 millions de toits que vous limitez à une surface exposable de 20 m2. D’une part même si des surfaces Est et Ouest sont moins bien exposées qu’une surface Sud cela ne les exclues pas de l’intérêt de ce qu’elles peuvent produire, même si le rendement peut être jusqu’à trois fois moindre. De plus la moyenne de surfaces orientées Sud est supérieure à celle orienté différemment car elles suivent souvent la façade principale des maisons orientées vers le Soleil, surtout dans les zones les moins exposées dont les habitants recherchent plutôt le Soleil. Mais la cause la plus importante de l’écart sur ce poste du calcul n’est pas là. En vérité votre estimation de 35 millions de logements ne représente qu’une faible part du bâti car les ¾ des français vivent effectivement en appartement dans les zones urbaines :
(http://www.observationsociete.fr/population/donneesgeneralespopulation/…)
L’essentiel du bâti se trouve dans les milieux agricoles, industriels, et commerciaux comme les grandes surfaces elles-mêmes dotées de vastes parkings auto et quelque fois couverts. Chaque français a une surface couverte (qu’il ignore) environ 7 fois sa propre surface couverte. Reprenons en détail un calcul que j’avais comparé à celui de l’économiste énergéticienne Julia Cagé-Piketty réalisé 4 années plus tôt en 2013, dans une publication.
Le parc nucléaire français a produit 437 TWh en 2016. Dans l’émission de France 3 Le Monde d’après du 5 mars 2013, dont le titre était « Deux ans après Fukushima : l’énergie à quel prix ? », l’économiste énergéticienne Julia Cagé-Piketty a avancé quelques chiffres. À la question « Combien de PPV faut-il pour remplacer le parc nucléaire français ? », l’économiste a répondu : « 3 000 km2 de panneaux photovoltaïques », soit 3 000 millions de mètres carrés. D’après les estimations faites plus haut, un mètre carré de PPV fournirait une puissance de 120 W, soit en moyenne 960 Wh par jour (8 h d’ensoleillement) ou, avec un ensoleillement suffisant la moitié de l’année seulement, 175 kWh par an. Cette estimation de rendement est dans l’ordre de grandeur de ce qui est fourni par l’ADEME (122 à 176 kWh). Il en résulte que 3 000 km2 de PPV, selon mon estimation plus optimiste que celle de Cagé, fourniront 525 TWh. Cagé n’ayant pas fourni l’information concernant le rendement utilisable du m2 de PPV lui ayant servi à déterminer les 3 000 km2 nécessaires pour remplacer le parc du nucléaire, faisons l’inverse et voyons ce que serait la production de 1 m2 de PPV selon Cagé avec la production du nucléaire de 2010 qui était sa base de calcul (429 TWh) : 429 /3 = 143 kWh/an contre 175 kWh selon mon estimation. Avec 20 % d’écart (22 % de plus ou 18 % de moins), il s’agit du même ordre de grandeur selon les deux estimations. Ajoutez qu’entre la mienne sur des PPV de 2017 comparés à ceux de 2010 de Cagé, une partie de ce supplément de rendement peut y trouver sa source.
En France métropolitaine, la surface de toiture orientée sud est de 5 000 km2 (http://www.photovoltaique.info/IMG/pdf/2010160108_spv02dveloppementfran… ) sur un territoire qui en compte 551 500, soit 0,9 % de la surface du pays. Même si cette information est fantaisiste, cela n’a pas tant d’importance puisque l’on peut disposer les PPV au sol comme c’est déjà le cas dans de nombreuses fermes solaires, ce qui permet d’orienter et d’incliner les panneaux au mieux de ce qui est souhaitable sans avoir les contraintes d’orientation et d’inclinaisons des toitures. Les façades principales des maisons sont surtout orientées vers le sud pour bénéficier du maximum d’ensoleillement, et les grandes surfaces de toiture probablement aussi. À raison de seulement 100 W/m2 et 5 000 millions de m2, c’est une puissance de 500 GW qui nous est offerte sur nos toitures par la nature. Pour un ensoleillement moyen annuel de 1 500 heures, ce que nous avons partout en France, même dans le département du Nord (figure 8.6b Désolé mais les figures ne sont pas reconduites sur ce forum), c’est de 750 TWh dont nous disposons, soit entre 1,5 et 2 fois la production du parc nucléaire français.
Bien cordialement,
Serge Rochain, Narbonne
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bertrand cassoret

Vous chipotez sur la production au m2 des panneaux PV, mais nous sommes dans les mêmes ordres de grandeur. Vous trouvez que 3000m² de panneaux PV ce n'est pas beaucoup ? Ca fait quand même plus de la moitié d'un département français! Remarquez que votre document pdf donne 1031kWh par an pour 10m², soit 103kWh par m² ... Je suis bien d'accord avec votre document lorsqu'il dit qu'il faudrait 5000km² utile .
Par contre j'aimerais bien savoir d'où vient l'information que la totalité des toits exposés sud en France représenteraient cette surface de 5000km² ??? Je veux bien qu'il y ait des bâtiments commerciaux, usines... mais on est là en train d'affirmer que la surface de toitures expo sud représenterait près de 10% de la surface du pays !!
A raison de 100Wc par m², cela représenterait une puissance installée de 500GW. En prenant une durée de vie généreuse des panneaux de 30 ans, il faudrait renouveler 16GW de panneaux chaque année, soit plus de 16 fois le rythme actuel d'installation !!
Autres points : ces panneaux ne produisent rien le soir, un stockage est donc nécessaire. Complexe, polluant, couteux.
On pourrait aussi parler du faible taux de retour énergétique et du médiocre bilan ACV. Bref cette source d'énergie peut être utile dans des endroits isolés, mais compter dessus à grande échelle n'est pas raisonnable.

Serge ROCHAIN

Bonsoir,
Vous dites que je chipote sur la production du m2 mais je ne crois pas que ce soit le cas. En effet, l’ADEME fournie une fourchette qui va de 122 à 176 KWh/m2/an et vous vous parlez d’une moyenne qui se situe à 120 c'est-à-dire en dessous du minimum…. Et donné comme une moyenne, alors ne dites pas que votre moyenne de 120 et proche de 122 qui est le minimum. Si vous voulez parler de moyenne il s’agit de 149, nous sommes loin de 122, non ce n’est pas chipoté que de remettre cette pendule à l’heure, d’autant plus que cela va être plus loin multiplié par de très grandes surfaces qui se chiffrent en milliers de m2.
En dessous vous contestez lorsque je dis que 3000km2 (abstraction faite de votre faute de frappe qui parle de m2, bien sûr) ce n’est pas beaucoup et que cela fait la moitié d’un département, soit mais cela ne veut pas dire pour autant que c’est grand, il y a tout de même 90 départements en France métropolitaine, de plus cela n’a rien à voir avec le sujet.
Plus bas vous faites deux erreurs consécutives sur le même sujet :
1) Vous dites qu’il n’y a pas 10% de la surface de la France qui soit des toitures orientées Sud, alors que j’ai écrit 0,9%.... on est loin des 10% que vous prétendez lire dans mon message
2) Vous me demandez d’où je sors ce chiffre de 50000 km2 alors qu’à cet endroit précis j’ai fourni le lien :
http://www.photovoltaique.info/IMG/pdf/2010160108_spv02dveloppementfran…
Et je peux même vous en donnez un autre https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_agricole_utile
auquel je n’avais pas voulu me référé car ne s’agissant que de constructions agricoles beaucoup devaient n’être que des constructions de fortune puisque le total indiqué se monte déjà à 34000 km2 (le monde agricole parle en hectare et il est indiqué 3,4 millions d’hectares). Même en divisant par 4 pour se restreindre à l’exposition Sud on trouve encore 8500 km2. J’ai préféré ne pas retenir et prendre le chiffre indiqué par le syndicat de la profession du PPV qui a certainement fait une enquête plus ciblée. Je retiens tout de même que vous ne faites pas très attention aux informations que je communique et que vous êtes assez prompte à contester ce qui ne va pas dans le sens que vous souhaitez sans chercher autre chose. Pour ma part je ne souhaite rien, je n’ai rien à gagner, je ne suis qu’à la recherche de la vérité, et je déplore de trouver à tout propos ici des gens qui n’ont que le souci de contester les idées qui ne sont pas les leurs, sans imaginer qu’ils peuvent aussi se tromper et avoir été abusés eux-mêmes. Bien sûr qu’il faudrait renouveler ces panneaux tous les 25 à 30 ans ce qui est la durée de vie des panneaux d’aujourd’hui, et alors, les autres solutions ne demandent pas d’entretien ? Vous vous référez au rythme de croissance des panneaux aujourd’hui, mais la croissance des années passées est si lente que cela ne peut pas servir de référence. C’est un véritable déformation des esprits que de parler des moyens d’aujourd’hui pour régler des problèmes qui se poseront plusieurs décennies plus tard.
Bien sûr aussi qu’il faudra stocker puisque l’on a vu qu’avec ces 5000 km2 de PPV ont produisait entre 1,5 et deux fois ce que font nos 58 réacteurs nucléaires, et alors ? Mais il ne faudra stocker que ce dont nous avons besoin la nuit réellement, pas ce que l’on consomme la nuit aujourd’hui justement pour stocker l’énergie produite la nuit lorsque l’on n’en a pas besoin (ballon d’eau chaude de millions de foyers, radiateurs à inertie en hiver….) et uniquement pour palier un inconvénient des centrales nucléaires, l’impossibilité de diminuer la production la nuit lorsque l’essentiel de l’activité économique est arrêtée, Même les TGV ne circulent que dans la journée :-)
Et à cette futur époque, nous roulerons tous en voiture électriques qui se chargeront dans la journée sous les PPV des parcs de stationnement, avec des batteries de 64 KWh alors que chaque jour nous ne consommeront que 8 à 10 KWh au pire…. Alors à quoi vous serviront les 54 KWh restant ? A vous alimenter la maison en rentrant….. mais nous sommes sorti du sujet.
N’y allez pas en marche arrière, demain est devant.
Bien cordialement
Serge Rochain, Narbonne
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Christophe

Attention ! Car ce chiffre de 1 400 W/m^2 semble être la valeur de la constante solaire (1 360,8 W/m^2).
Mais cette puissance est à répartir sur l'ensemble de la surface terrestre d'aire 4 pi r^2, donc il faut diviser par 4 pour obtenir 342 W/m^2 , qui est le rayonnement solaire incident moyen.
L'atmosphère en réfléchit 77 W/m^2, le sol 30 W/m^2 et l'atmosphère en absorbe 67 W/m^2. Il ne reste au sol effectivement que 168 W/m^2 utilisables, soit au maximum une énergie de 1 472 kWh/m^2 par an.
Un module PV de 1 m^2 ayant, disons, une puissance-crête de 200 Wc, pourra produire en France environ 210 kWh en un an, soit 14% de cette énergie solaire maximale.

Serge ROCHAIN

Non, vous vous trompez dans vos calculs. Ce qui est capturé par la Terre n’est pas à diviser par 4 car ce n’est pas diffusé sur la totalité de la planète, mais sur sa face orientée vers le Soleil, de l’autre côté…. Il fait nuit. En revanche, il s’agit de l’interception par la Terre incluant l’épaisseur de la couche atmosphérique, et ce que nous pouvons capter avec les panneaux solaires (PPV) au sol, c’est ce que l’albédo terrestre ne renvoie pas vers l’espace. Je vous refais le calcul en partant du Soleil ce sera plus clair de bout en bout :

La loi de Stephan nous permet de répondre à cette question. Avec un rayon de 700 000 km, le Soleil rayonne sur une surface de 4πr^2, soit 6,1575164 × 10^18 mètres carrés, à une température de 5 800 K. Le Soleil dissipe donc une énergie égale à : 5,67 × 10^-8 × 5 800^4 × 6,1575164 × 10^18 = 3,95 × 10^26 watts sur l’ensemble de sa surface.
Mais cette formidable énergie se diffuse dans toutes les directions sur une surface de sphères concentriques de plus en plus importante au fur et à mesure que les photons s’éloignent du Soleil. Nous en sommes à 150 millions de kilomètres, et à cette distance la surface de diffusion sur laquelle est répartie cette puissance correspond à la surface d’une sphère de (1,5 × 10^11)^2 × 4 × π = 2,827431 × 10^23 mètres carrés, ce qui nous fait : 3,95 × 10^26/2,827431 × 10^23 = 1 400 watts au mètre carré.
Mais cette énergie qui arrive sur notre belle planète bleue n’est pas absorbée en totalité, notre Terre et son atmosphère brillent énormément. Son albédo est de 0,37, ce qui signifie que 37 % de cette énergie est réfléchie vers l’espace interplanétaire (vous en profitez cependant un petit peu, lorsque vous admirez un clair de Terre réfléchi dans la lumière cendrée de la Lune). Au niveau du sol, il ne nous reste plus que 63 % de cette énergie à peu près, soit environ 900 watts au mètre carré, c’est la constante solaire qui, arrivée sur Terre, ne varie qu’en fonction de la couverture nuageuse et de l’angle de pénétration des rayons solaires localement, en fonction de la saison.
Bien cordialement,
Serge Rochain, Narbonne
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bernie dupray

l'énergie solaire est interceptée par la surface normale soit pi r deux et se répartit sur l'aire de la sphère soit quatre pi r deux

Brice Martin

Bonjour .

Poids à vide 2 100 à 2 300 kg
Autonomie (annoncée) 260 à 560 km
poids de la batterie au max 600 kilo ...

Donc on peut faire par ans si on consomme tous le lithium pour faire uniquement des voiture 71 666 voiture voila voila ...

aller Bisous =3

même si on fait le double .... vue la duré de vie d'une batterie au lithium ....par sur qu'on est des voitures électrique longtemps .... à oui le lithium fond partie des métaux les plus léger .... et on un rendement énergétique complétement nul à coter de pétrole d'un facteur X48 donc même avec le rendement du moteur par sur que la voiture électrique se soit le future ... ou pas avec des batterie ....

Michel CHENEBEAU

Eh oui, le vrai problème c'est l'EROEI, il va y avoir un problème d'emballement de la consommation, et surtout de production de CO2. Autrement dit, il arrivera un jour, comme pour les agro-carburants, ou il faudra 1 litre de carburant pour en extraire 1. Heureusement ce jour n'arrivera pas, car notre société se sera effondrée avant, si nous ne trouvons pas une énergie miraculeuse. Quelques centimes de taxes vont peut-être provoquer le blocage des routes. Que se passera t-il, quand l'énergie va augmenter sérieusement ?

Vincent

cassoret > 1) Effectivement beaucoup de gens se sont trompés par le passé en croyant proche la fin du pétrole.

C'est surtout que beaucoup confondent le pic et la fin. Pas du tout le même moment dans la courbe.

cassoret > 4) Alors allons y gaiement, continuons à bruler des énergies fossiles, le changement climatique et les pollutions atmosphériques, on s'en fout?

Effectivement puisque Samuele Furfari nie 1) le réchauffement du climat et 2) son origine liée à notre usage immodéré d'énergie fossile.
https://www.atlantico.fr/decryptage/437716/climato-scepticisme-rechauff…

Thomas

Drôle d'article qui semble écrit pour promouvoir le gaz en faisant semblant de se payer le pétrole. A l'aide d'un argument spécieux différenciant ressources et réserves, il finit par ce dont il se moque au début, le pétrole a une fin. Qui a dit qu'on aurait chercher la dernière goutte ? On est en plein dans le pic pétrolier. Les découvertes de pétrole conventionnel ne couvrent pas l'accroissement de la consommation. Il faut toujours plus d'argent pour moins de barils à sortir. Quant au pétrole de schiste, il n'a cessé de perdre de l'argent.

Hervé

bonjour, Concernant le pétrole de schiste non rentable, vous avez des sources pour écrire cela?
Je le pensais moi aussi au début, que c'etais utilisé pour faire un effet levier à cause de l’élasticité des prix, mais depuis que ça dure, et le fait qu'il semblerait que les USA soient redevenus autosuffisants, je commence à en douter.

Pierre-Ernest

Thomas, croyez-vous que les 935 appareils de forage horizontaux actuellement en fonctionnement aux USA (http://www.wtrg.com/rotaryrigs.html) le sont pour "perdre de l'argent" ? Méfiez-vous de la propagande diffusée par ceux qui souhaiteraient que le gaz dit de schiste n'existe pas, parce que c'est contraire à leurs principes.

Sylvestre Huet

Encore un article qui sacrifie des données géologiques à la rhétorique. S'il est évident que passé un coût inacceptable ou non compétitif par rapport à une autre source d'énergie de même usage constitue une limite pour l'exploitation du pétrole, nier cette autre évidence qui est la dimension géologiquement finie des ressources exploitables comme sa raison première n'est pas raisonnable. En outre, il aurait été utile que l'auteur n'écrive pas que "le nucléaire remplacé le charbon pour l'électricité française", c'est faux, il a surtout remplacé le pétrole qui constituait en 1973 la source majoritaire d'électricité en France et était utilisé dans de très nombreux systèmes de chauffage au fioul lorsque ces derniers ont été remplacés par du chauffage électrique. La diminution du charbon est plus récente et liée à d'autres facteurs (propreté de l'air, climat, montée du gaz). Cette erreur factuelle pourrait être rectifiée pour améliorer cet article. Voir ici http://sciences.blogs.liberation.fr/2011/11/25/petrole-et-nucleaire-chi… pour les éléments chiffrés : entre 1973 et 1990 la consommation de pétrole est passée de 122 MT à 88 MT alors que le parc automobile doublait et voyait la consommation de carburant s'envoler.

Hervé

Bonjour,
Les deux raisons (géologiques et cout) sont liées par l'état de la technique. Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que l'essentiel du petrole (et du gaz) est toujours sous terre. On n'a extrait que le plus facile . Il subsistera donc toujours du pétrole à extraire au moyen de nouvelles techniques.
Si on pouvait hiberner 50000 ans, à notre réveil, je serais prêt a prendre le paris (RDV dans l'autre monde pour voir les résultat) qu'il restera encore du pétrole. Mais le petrole ne sera alors plus utilisé car remplacé par autre chose. (Par ailleurs, il y a plus de chances de voir l'homme disparaitre que le petrole! sur ce type d’échéance)
Mais au delà de tout cela, il est certain que le petrole connaitra (ou a connu) un pic puis un déclin, ca c'est mathématique!

Vincent

Hervé > Si on pouvait hiberner 50000 ans, à notre réveil, je serais prêt a prendre le paris (RDV dans l'autre monde pour voir les résultat) qu'il restera encore du pétrole. Mais le petrole ne sera alors plus utilisé car remplacé par autre chose.

… ou rien, soit le retour à notre mode de vie d'il y a un siècle ou deux.

De toute façon, si, pour tenir les 2°C, il faut qu'on vive sans énergie fossile en 2050, c'est plié.

Christophe Bette

Article intéressant et qui redéfinit bien utilement la distinction entre ressources et réserves. Pour ma part je pense que nous aurons atteint un point de basculement écologique avant de manquer de pétrole. Si l'on consomme ne serait-ce que toutes les réserves disponibles à ce jour, le réchauffement climatique et les changements conséquents d'une planète a +3 degrés feront que nos consommations changeront par la force des choses. Quant à produire des hydrocarbures de synthèse a partir du CO2... quel est l'intérêt ? puisque sitot transdormé ce Co2 sera re-emis. L'urgence serait plutôt dans de travailler sur des modeles perdormantes et durables de captation du carbone.

Bien a vous

Serge ROCHAIN

Merci bien, mais je sais déjà tout cela, et de façon plus actuelle : http://climso.fr
Bien cordialement,
Serge Rochain

jean

c'est bientôt la fin du monde

jean

c'est bientôt la fin du monde

dominique

Cet article est bien optimiste. Même si l'on ne peut prédire la date du peak oil, cette échéance existe, et même l'agence de l'énergie pourtant très optimiste, commence à parler de pénurie autour de 2025 . (Fatih Birol)
On ne peut pas mélanger le pétrole conventionnel et le pétrole de schiste. Le conventionnel est sur un plateau depuis 2005. Le pétrole de schiste extrait uniquement aux USA a depuis cette date comblé la demande.
IL faut savoir que ce type de pétrole nécessite un très grand nombre de forages, et que ces forages décroissent extrêmement rapidement. IL faut donc en permanence forer. Pour le moment, il y a toujours une forte croissance , même une sur-production, mais personne ne sait réellement combien de temps ce durera.
Quant aux pétrole conventionnel, de nombreux pays sont sur le déclin.

Pour les voitures électrique, il me semble que le plus problème sera de trouver le lithium pour équiper ces centaines de millions de véhicules. Là aussi, la ressource est en quantité limitée.

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par Samuele Furfari

Professeur de géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles