Un bus « volant » pour désaturer le trafic des villes chinoises

Bus volant chinois

© Shenzhen Hashi Future Parking Equipment Co

Imaginé par l’entreprise chinoise Shenzhen Hashi Future Parking Equipment, le Straddling Bus, qui signifie « bus chevauchant », sera testé dans les prochains mois en Chine. En survolant les véhicules, il devrait permettre de décongestionner les villes chinoises d’un trafic automobile toujours plus dense et de limiter la pollution urbaine.

La nécessité de repenser le transport urbain

En 2009, environ 8 millions de véhicules ont été vendus en Chine. Les estimations d’experts prévoient que ces ventes s’élèveront à 25 millions de véhicules en 2020, l’équivalent d’une automobile sur trois vendue cette même année dans le monde. La saturation croissante des villes chinoises implique de mettre en place de nouveaux systèmes et de nouveaux comportements.

Le « bus volant » comme il a déjà été surnommé en France, ressemblera à un grand tramway surélevé de 4,5 mètres de hauteur. Circulant sur des rails englobant l’équivalent de deux voies routières, il permettra de laisser passer les véhicules de moins de deux mètres sous sa structure. Les stations d’embarquement seront-elles aussi surélevées. Conçu pour accueillir 1 400 passagers, il se déplacera à 60 km/h au-dessus des véhicules. L’objectif est de minimiser peu à peu la présence de bus sur les voies routières et de parvenir à réduire les embouteillages de 30% selon les experts.

Des gains énergétiques et économiques

Près des 2/3 des villes chinoises connaissent un niveau de pollution de l’air qualifié de « moyen » ou « grave ». La pollution des villes favorise les pluies acides sur plus de 30% du territoire chinois.

Outre la décongestion du trafic, ce nouveau système de bus permettra de gagner en efficacité énergétique. En remplacement d’un bus classique inefficace et peu économe en énergie, le Straddling Bus fonctionnera à l’aide d’un moteur électrique pouvant se recharger aux arrêts et en circulation grâce aux panneaux solaires intégrés à sa structure. D’autres innovations sont à l’étude pour ce projet comme l’envoi d’alertes par signal Wi-Fi à destination des véhicules de plus de 2 mètres ne pouvant pas passer sous la structure.

Financièrement ce projet présente un intérêt supplémentaire. Il peut offrir une qualité de service proche du métro mais à un coût moindre : une ligne de 40 kilomètres coûterait 56 millions d'euros soit le dixième du prix d'une ligne de métro. La construction d’une ligne expérimentale de 6 km sera entamée début 2011 à Pékin. 

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