Une ville éolienne offshore sur les côtes de la Norvège

Ville éolienne Turbine City

Turbine City (©João Vieira Costa)

C’est au large de Stavanger, la plus grande ville pétrolière norvégienne, que le projet novateur d’une ville éolienne offshore, « Turbine City », pourrait se concrétiser. Imaginé par les architectes de l’agence de design Online Office, basée au Portugal, le concept consiste en l’installation d’un complexe hôtelier à l’intérieur de grandes éoliennes qui pourraient générer de l’électricité pour les villes côtières.

Une ambition double

Coupler une vocation touristique à une réponse aux besoins énergétiques présente un potentiel non négligeable pour les côtes norvégiennes qui sont les plus longues et les plus ventées d’Europe. Sur une surface totale de 31 000 m² équivalente à 6 terrains de football environ, des éoliennes abriteraient en leur base un hôtel, un musée et un spa en vue d’attirer touristes, passagers de croisières, ou encore travailleurs de plateformes pétrolières avoisinantes. Les concepteurs du projet envisagent de créer plusieurs « villes turbines » qui pourraient être reliées entre elles à la manière d’un archipel.

Le projet intègre un ensemble de 49 éoliennes dont les plus imposantes auraient une puissance de 8 MW. Avec une capacité supérieure aux éoliennes actuellement installées en offshore (5 MW), la puissance installée du parc permettrait d’alimenter en électricité une population de 120 000 personnes.

Des limites technologiques

La cité turbine est encore pour le moment un projet utopique car le modèle d’éoliennes envisagé n’est pour le moment qu’à l’état de recherche. Cependant, les Etats-Unis progressent dans les technologies des turbines. En effet, 45 millions de dollars ont été alloués par le gouvernement américain au Clemson University Restoration Institute en 2009, en plus des 53 millions de dollars récoltés auprès d’autres partenaires. Cette somme vise à construire un centre de recherche sur l’éolien offshore pour mettre au point des méga turbines. Celles-ci seraient capables de produire jusqu’à 15 MW et seraient supportées par un mât dépassant la centaine de mètres de hauteur.

Des solutions technologiques seraient donc peu à peu susceptibles de répondre aux exigences du projet. L’expertise technologique de la Norvège en matière de construction offshore pourrait aussi être un atout supplémentaire pour favoriser l’éclosion de ce type de projet. Au regard de ces avancées, Turbine City pourrait voir le jour en 2030 selon ses concepteurs.

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