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EDF fera "le maximum" pour conserver ses concessions sur les barrages hydroélectriques français, a déclaré jeudi Antoine Cahuzac, directeur exécutif du pôle énergies renouvelables de l'électricien français, alors que la Commission européenne a mis en demeure la France pour le manque de concurrence dans ce secteur.
"Lorsque ces concessions viendront en renouvellement, nous répondrons et nous ferons le maximum pour les garder", a affirmé M. Cahuzac, également directeur général d'EDF EN, filiale d'EDF dans les énergies renouvelables. La Commission européenne, qui veut une mise en concurrence des barrages pour introduire plus de compétition dans ce secteur, a confirmé début novembre avoir envoyé à la France fin octobre une lettre de mise en demeure sur les concessions hydroélectriques. "Le groupe EDF a une volonté très forte de garder les concessions dont nous sommes les opérateurs au jour d'aujourd'hui", a ajouté le directeur général d'EDF EN.
Aujourd'hui, les barrages sont concédés en très grande majorité à EDF (85% de la puissance installée) et, dans une moindre mesure, à Engie (ex-GDF Suez), via ses filiales Compagnie nationale du Rhône (CNR) et Société hydroélectrique du Midi (Shem).
Pour l'électricien français, l'un des arguments qu'il "va faire valoir", c'est que la loi sur la transition énergétique, votée cet été en France, "organise de fait une concurrence accrue" en matière de production d'électricité "puisqu'à un horizon moyen terme il est prévu que le nucléaire représente 50% (du bouquet électrique), et que le surcroit viendra d'énergies renouvelables à ajouter au mix français, et cela c'est totalement ouvert à la concurrence", a expliqué M. Cahuzac.
Par ailleurs, il a jugé qu'il n'était "pas envisageable" qu'EDF puisse être empêché de concourir pour le renouvellement des concessions qui arriveront à échéance, alors que des informations de presse ont fait état de cette possibilité parmi les exigences de la Commission européenne.
