Energies renouvelables: bond des investissements chinois à l'étranger en 2016

  • AFP
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La Chine, 1er investisseur dans les énergies renouvelables, a en 2016 été plus actif que jamais à l'étranger dans ce secteur avec 30 milliards d'euros injectés dans des projets d'infrastructures ou des prises de participation, indique vendredi un rapport de l'Intitute for energy economics and financial analysis (IEEFA).

Ces 30 milliards représentent une hausse de 60% par rapport à 2015 (19 milliards), précise l'institut, qui a pris en compte les projets dépassant le milliard de dollars, y compris les barrages hydro-électriques. "Loin de se borner à faire croître ses investissements domestiques dans les énergies bas carbone à un rythme impressionnant, la Chine accélère aussi son expansion internationale", relève dans un communiqué Tim Buckley, l'un des auteurs du rapport.

Cette hausse des investissements en 2016 s'inscrit dans le schéma du plan quinquennal chinois (2016-2020) qui prévoit un total de 341 milliards d'euros d'investissement dans les énergies renouvelables, selon des chiffres publiés jeudi par Pékin. En 2016, l'investissement le plus important (12,3 milliards) a été réalisé au Brésil pour une prise de participation de 24% dans le capital de la société CPFL Energia SA. Les dix autres investissements comptabilisés se situent en Australie, au Chili, au Pakistan, en Indonésie, en Allemagne, en Egypte et au Vietnam.

Les projets financés vont de la production de lithium (prise de participation dans SQM, le producteur chilien) - notamment utilisé dans les batteries des véhicules électriques - à la fabrication de piles solaires (Vietnam) et de modules photovoltaïques (Allemagne), en passant par des projets hydro-électriques. "Le rythme et la croissance des investissements chinois illustrent de façon tangible la position dominante qu'occupe désormais le pays dans toute la filière industrielle des énergies propres", estime Tim Buckley.

Les États-Unis, 2e investisseur dans les énergies renouvelables au niveau mondial, "perdent déjà du terrain sur la Chine" et "les prises de position de l'administration Trump en faveur du charbon et du gaz augurent mal des politiques publiques à venir", poursuit l'expert. Selon le Programmes des nations unies pour l'environnement et Bloomberg New Energy Finance, la Chine a investi au niveau national 97 milliards d'euros en 2015 dans les énergies renouvelables (recherche comprise), soit deux fois et demi l'enveloppe débloquée aux Etats-Unis.

En dépit de ses investissements records dans les énergies renouvelables (hydroélectrique, éolien, solaire, biomasse, géothermie), la production d'énergie en Chine repose encore principalement sur le charbon. D'ici 2020, la part du charbon, énergie pointée du doigt en raison de son impact sur la qualité de l'air et les émissions de gaz à effet de serre, doit être ramenée de 62% à moins de 58%, a prévu le gouvernement chinois.

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