EPR finlandais: TVO revendique un "arbitrage partiel" en sa faveur, Areva serein

  • AFP
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L'électricien finlandais TVO a revendiqué jeudi un "arbitrage partiel" en sa faveur dans le litige l'opposant à Areva sur le chantier du réacteur EPR en Finlande, le groupe français se disant de son côté "confiant" quant à l'issue de la procédure. La construction du réacteur de troisième génération par le groupe français et son partenaire allemand Siemens à Olkiluoto (sud-ouest de la Finlande) connaît d'importants retards et surcoûts, qu'Areva et TVO s'imputent mutuellement.

Des négociations entreprises début 2016 avaient été rompues en mai sans qu'un accord puisse être conclu. Les deux groupes se réclament des milliards d'euros d'indemnités devant la cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale à Paris. TVO affirme dans un communiqué que cette cour a rendu une décision "partielle" en sa faveur concernant notamment le calendrier des travaux et la conception du réacteur aux premiers stades du chantier. Ce faisant, la cour "a rejeté la grande majorité des arguments du fournisseur", estime le donneur d'ordre finlandais.

Un porte-parole d'Areva a minimisé "une décision partielle, technique" et qui ne porte ni sur la responsabilité des délais, ni sur les éventuelles indemnités que l'une des parties devra verser à l'autre. La décision finale sera rendue "d'ici fin 2017, début 2018" et "Areva reste confiant sur l'issue de l'arbitrage", a précisé ce porte-parole.

Areva et TVO se réclament respectivement 3,4 milliards et 2,6 milliards d'euros. Au total, le chantier a pris neuf ans de retard et Olkiluoto 3, qui à l'origine devait être le premier Réacteur européen pressurisé (EPR), n'entrerait en service que fin 2018 si l'échéancier actuel était tenu.

TVO a par ailleurs assigné Areva en référé devant le tribunal de Nanterre fin septembre pour obtenir la communication d'informations concernant le projet de restructuration de la filière nucléaire française. Le finlandais craint en effet de pâtir indirectement des décisions prises par Paris pour Areva, groupe en difficulté dont l'État français est l'actionnaire principal.

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