ERDF donne à Lyon le coup d'envoi du déploiement du compteur Linky

  • AFP
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Le gestionnaire du réseau électrique de distribution ERDF a donné symboliquement jeudi à Lyon le coup d'envoi du déploiement à large échelle du compteur "intelligent" LinkyERDF prévoit d'installer 35 millions de ces appareils dans toute la France d'ici 2021 pour un coût de l'ordre de 5 milliards d'euros.

Ces compteurs, télé-opérables, constituent une pièce essentielle des futurs réseaux électriques qui devront être capables d'intégrer la production électrique intermittente issue des énergies renouvelables. "D'ores et déjà, nous avons 350 000 producteurs délocalisés - l'équivalent de 12 ou 13 tranches nucléaires (en capacité installée) - qui trouvent place sur le réseau et produisent de manière aléatoire au gré de la météo", a expliqué le président du directoire d'ERDF, Philippe Monloubou, lors d'une présentation consacrée aux initiatives de la métropole de Lyon en matière de réseaux électriques de nouvelle génération.

Le maire de Lyon Gérard Collomb a rappelé que huit démonstrateurs de réseaux électriques intelligents étaient actuellement testés à grande échelle sur la ville (soit 40% des expériences menées en France). Plus de 100 millions d'euros auront été investis en trois ans dans ces divers projets, a-t-il fait valoir.

Dans ce cadre, Lyon a par exemple déployé des caméras ultra grand angle braquées sur le ciel pour traquer le mouvement des nuages et anticiper leurs déplacements. "Car un nuage qui passe, c'est une production photovoltaïque qui baisse de 40% en quelques minutes et ça il faut pouvoir l'anticiper", a expliqué un responsable d'ERDF.

Lyon était une des villes les plus en pointe pour tester Linky puisque 200 000 de ces compteurs y sont déjà installés. A partir du 1er décembre, toutes les communes de la métropole seront progressivement équipées, au rythme de 1 500 compteurs par jour. La ville devrait l'être complètement dès 2017. Toutes les données recueillies par l'ensemble des compteurs Linky en France seront analysées dans un centre "d'hypervision" installé à Lyon, pour l'instant seul de son espèce, et qui pourrait compter à terme 250 salariés.

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