Innoveox lance un robot dédié à la surveillance des sites nucléaires

  • AFP
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La société girondine Innoveox, qui lorgne sur le gigantesque marché du démantèlement des centrales, a présenté mercredi un nouveau robot dédié à la surveillance des sites nucléaires, capable de résister aux radiations durant des années.

Baptisé SX1 et développé par Syneox, filiale de la société de traitement des déchets industriels toxiques, ce prototype, doté de roues à chenilles et surmonté d'une caméra 3D, peut prendre en temps réel des mesures de radioactivitéJusque là, ces opérations étaient assurées par des techniciens qui, pour des raisons sanitaires, doivent limiter leur exposition aux rayonnements et ne peuvent donc mesurer que sporadiquement les variations du taux de radiations.

Prévus pour fonctionner en essaim et communiquer entre eux de manière totalement autonome, ces robots sont destinés à assurer des missions à l'intérieur des centrales, même en fonctionnement. Une trentaine d'engins seraient suffisants pour faire des relevés précis en temps réel dans l'ensemble du bâtiment, selon Innoveox. "L'opérateur d'une centrale a besoin de savoir à tout moment et tout endroit le taux de radiation, ce qui permet de préserver les hommes des contaminations faibles", résume Charles Jabour Gédéon, responsable des projets à Syneox.

Syneox a notamment intégré dans son robot les protections contre les rayons gamma développées dans le monde spatial. "Ce matériau qui enveloppe la partie électronique a la spécificité de rompre la puissance des rayons gamma" qui empêchent son bon fonctionnement, a expliqué Christian Delavaud, directeur du développement robotique et automatisation à Syneox.

D'une durée de vie de 4 à 5 ans, ces robots sont destinés à rester à l'intérieur de la centrale jusqu'à leur fin de vie. Innoveox prévoit de livrer ses premiers SX1 au second semestre 2016, après homologation par EDF.

Outre la surveillance quotidienne des centrales en activité, Innoveox lorgne aussi sur le gigantesque marché du démantèlement, reconnaît son président, Jean-Christophe Lépine. En France (58 réacteurs), ce marché de la déconstruction a été estimé à 750 milliards d'euros jusqu'en 2050.

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