JX Holdings prévoit d'installer 2.000 stations à hydrogène au Japon (presse)

  • AFP
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Le plus important fournisseur d'essence nippon, JX Holdings, prévoit d'installer 2.000 stations à hydrogène pour véhicules à pile à combustible au Japon d'ici à 2020, a affirmé lundi en une le quotidien économique Nikkei.

JX produirait l'hydrogène dans 10 centres répartis dans l'archipel.

La première station doit être mise en place dès ce mois-ci dans la préfecture de Kanagawa (banlieue de Tokyo), et 40 dans la région de la capitale courant 2015.

"Par la suite, tout en observant l'évolution de l'adoption des véhicules à pile à combustible, JX prévoit d'équiper jusqu'à 2.000 points de vente de réservoirs et pompes à hydrogène", a précisé le journal, sans citer de source.

JX envisage un plan de cette ampleur en tablant sur de nouvelles technologies pour réduire de moitié environ les coûts d'approvisionnement et d'acheminement de l'hydrogène, explique encore le Nikkei.

Le Japon mise sur l'hydrogène comme ressource énergétique d'avenir, notamment pour les automobiles à pile à combustible qui, à l'usage, ne rejettent pas de dioxyde de carbone - CO2.

Le premier constructeur nippon, Toyota, a officiellement lancé il y a exactement une semaine au Japon la "Mirai", première berline roulant à l'hydrogène.

La Mirai ("futur" en japonais), qui peut parcourir 650 km avec un seul plein effectué en trois minutes, fonctionne sur le principe de l'électrolyse inversée: de l'électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d'atomes d'hydrogène. Ces derniers se combinent ensuite avec l'oxygène de l'air pour former de l'eau, seule substance rejetée par le véhicule.

Pour accompagner le lancement de ce type de véhicules, le gouvernement japonais a prévu de faciliter l'installation de stations à hydrogène en assouplissant la réglementation et en apportant des aides.

L'objectif: atteindre 100 bornes de ravitaillement d'ici à mars 2016, contre une quarantaine actuellement, et diviser leur coût par deux avant 2020. Il faut aujourd'hui débourser 400 à 500 millions de yens (2,7 à 3,4 millions d'euros) pour construire une telle station, selon le Nikkei.

La démarche de JX, si elle est confirmée, devrait donner un grand élan à ce nouveau commerce, pas seulement dans les mégapoles (Tokyo, Osaka, Nagoya), mais aussi dans les villes moins populeuses.

Des rumeurs courent selon lesquelles le groupe pétrolier Idemitsu Kosan a l'intention d'acheter son concurrent plus petit Showa Shell Sekiyu pour concurrencer davantage JX, lequel se sentirait encore plus forcé de se démarquer alors que la demande de produits pétroliers diminue dans l'archipel.

kap/jr

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