Les Français sont toujours préoccupés par l'énergie mais restent mal informés

  • AFP
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Les Français restent majoritairement préoccupés par leur consommation d'énergie, même si leur proportion diminue un peu, mais la compréhension du marché de l'électricité et du gaz naturel reste confuse pour la plupart d'entre eux, selon le baromètre annuel du Médiateur national de l'énergie.

Selon ce baromètre publié mardi, 71% des personnes interrogées déclarent que la consommation d'énergie constitue pour elles "un sujet de préoccupation important", voire "très important" pour un cinquième des sondés. Cette préoccupation est liée, pour 56% des foyers, à la part jugée élevée des factures de gaz ou d'électricité dans leur budget, même si cette proportion recule de 6 points par rapport à 2015 pour atteindre le niveau le plus bas depuis 2007.

"Si les consommateurs sont aujourd'hui un peu moins préoccupés par leurs factures et ont une perception plus positive de l'ouverture des marchés, c'est avant tout dû à la conjugaison de températures plus douces et à la baisse des prix de l'énergie", a expliqué le médiateur, Jean Gaubert, dans un communiqué.

Un tiers des Français a toutefois dû restreindre son chauffage pour limiter la facture et 8% des ménages interrogés ont déclaré avoir rencontré des difficultés pour payer certaines factures. Environ la moitié des sondés a dit connaître son droit à changer de fournisseur d'électricité ou de gaz - 13% en ont d'ailleurs changé, principalement pour des raisons économiques.

Les Français sont un peu plus nombreux à se sentir bien informés sur l'ouverture du marché à la concurrence (62% contre 57% en 2015). Pourtant, l'organisation du marché de l'énergie reste encore "confuse" pour les ménages français, selon le baromètre: seuls 28% des consommateurs distinguent Engie (ex-GDF Suez) d'EDF, deux sociétés concurrentes et 42% disent connaître les tarifs réglementés.

Par ailleurs, 55% des Français ont dit avoir entendu parler des compteurs communicants dans l'électricité (Linky d'Enedis) et le gaz (Gazpar de GrDF). Au total, 60% des Français sont favorables au déploiement de ces boîtiers. Les autres craignent en premier lieu des suppressions d'emplois (23%), n'en voient pas l'utilité (14%) ou préfèrent garder un contact humain (14%). Parmi les Français défavorables, les craintes liées aux ondes et à la protection des données personnelles sont mises en avant par respectivement 9% et 10% des sondés.

L'enquête a été réalisée par téléphone par l'institut d'études Market Audit en septembre 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 1 491 foyers français.

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