La future mise en service du premier réacteur nucléaire des Émirats retardée

  • AFP
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Les Émirats arabes unis ont annoncé vendredi le report à 2018 de l'entrée en fonction de leur premier réacteur nucléaire en raison de tests de sécurité supplémentaires nécessaires à mener.

Ce réacteur devait initialement entrer en production en 2017. Il fait partie des quatre réacteurs que construit un consortium international mené par le groupe coréen Korea Electric Power Corp. (KEPCO) à Baraka, à l'ouest d'Abou Dhabi dans le cadre d'un contrat de 20 milliards de dollars (18 milliards d'euros) remporté en 2009.

Les autorités de régulation des Émirats ont précisé qu'elles étaient toujours en train d'examiner la demande de permis opérationnel déposée par le consortium, a précisé la compagnie Emirates Nuclear Energy Corp. (ENEC). Ce report vise entre autres "à donner le temps nécessaire pour des vérifications internationales, à répondre aux standards de sécurité de l'industrie nucléaire, mais aussi à renforcer le professionnalisme du personnel", a-t-elle précisé dans un communiqué.

Ce nouveau calendrier tient compte des "leçons apprises" lors de l'accident qui s'est produit en décembre 2014 au réacteur numéro 3 de Gori, le plus grand complexe nucléaire de Corée du Sud, selon ENEC. Une fuite de gaz avait alors fait trois morts parmi les employés. Or, la centrale de Baraka est basée sur la même technologie que Gori.

Des experts de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et de l'Association mondiale des opérateurs nucléaires effectueront des tests à Baraka, selon la compagnie émiratie. Interrogé par l'AFP, l'AIEA n'a pas commenté ces informations. Quand les quatre réacteurs de Baraka seront opérationnels, en principe à l'horizon 2020, la centrale devrait couvrir 25% des besoins en électricité des Émirats.

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