L'Etat canadien met un milliard de dollars canadiens sur la table pour relancer la province pétrolière de l'Alberta

  • AFP
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Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé mercredi l'octroi d'une aide financière pouvant aller jusqu'à près d'un milliard de dollars canadiens (660 millions d'euros) pour relancer l'économie de la province pétrolière de l'Alberta touchée par la chute du brut.

"L'économie albertaine est importante pour l'économie canadienne et il faut donc prendre des mesures concertées (...) afin de promouvoir l'emploi et la croissance", a déclaré Justin Trudeau à l'issue de sa rencontre avec la Première ministre de la province de l'ouest, Rachel Notley.

Poumon de l'économie canadienne pendant plus d'une décennie, l'Alberta est frappée de plein fouet par la dégringolade du prix du baril de pétrole depuis plus de 18 mois. Son taux de chômage sous les 4% de la population active avant la baisse du brut, est maintenant au-dessus de 7%, sachant que des milliers de travailleurs ont rejoint leur province d'origine.

Pour relancer l'activité, sans espoir immédiat d'une remontée des prix du pétrole, l'Etat canadien va "investir rapidement" 700 millions de dollars dans les infrastructures en Alberta, a promis M. Trudeau. De plus, le gouvernement libéral est disposé "à fournir jusqu'à 250 millions de dollars à la province" pour compenser "les pertes de revenus ayant touché le secteur des ressources naturelles". L'objectif, selon lui, est de relancer "la croissance à long terme et de créer des emplois à court terme".

Par ailleurs, Justin Trudeau a convenu de la nécessité pour l'Alberta de pouvoir écouler son pétrole par des oléoducs. M. Trudeau s'est gardé de se prononcer sur les tracés controversés, comme l'oléoduc Energie Est sur lequel le Québec a exprimé des réserves. Certaines grandes villes comme Montréal ont marqué leur opposition au tracé actuel entre l'Alberta et la côte atlantique.

L'Alberta et le gouvernement fédéral "ont des objectifs et des principes communs en ce qui concerne l'accès aux marchés". Après les engagements pris par l'Alberta pour doubler d'ici 2017 le montant de la taxe carbone pour les gros pollueurs (principalement l'industrie pétrolière et contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre "il est maintenant beaucoup plus facile de discuter des oléoducs", a estimé M. Trudeau. Le pétrole doit sortir de l'Alberta pour être acheminé "vers les marchés en utilisant des moyens responsables et durables" dans le respect de l'environnement, a-t-il conclu.

Commentaires

jean blanchette

Comme vous pouver voir j.Trudeau encourage l'exploitation des
sables bitumineux les plus poluant du pays.La cop21 est déja oubliée !Je plain ses 3enfants.Le québec a depuis 1980 un taux de chômage supérieur a7% et personne n'a rien fait.jb

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