Oléoduc: avis technique favorable pour le Trans Mountain dans l'ouest du Canada

  • AFP
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L'Office national de l'énergie (ONE) a recommandé jeudi au gouvernement canadien d'approuver, sous conditions, l'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain entre l'Alberta (ouest) et la côte pacifique, afin d'en tripler sa capacité, provoquant la colère des opposants. Pour l'ONE, "les avantages du projet l'emporteraient sur les inconvénients résiduels", et plus particulièrement "des avantages considérables à l'échelle" du Canada et pour la région ouest.

L'agrandissement de cet oléoduc de près d'un millier de kilomètres est âprement contesté par les populations amérindiennes de la Colombie-Britannique et les environnementalistes pour les risques sur les terres et les nappes phréatiques en cas de fuite. L'Office de l'énergie a toutefois reconnu que les avantages sont minimes au niveau local.

Le dossier est maintenant sur le bureau du gouvernement fédéral qui devra rendre un arbitrage difficile, sachant que l'ONE a assorti sa recommandation sous réserve du respect de 157 conditions portant sur la sécurité, la protection de l'environnement et les interventions d'urgence ou encore sur les terres et le transport maritime.

Sous la pression des pétroliers et des intérêts de certaines provinces, le gouvernement doit assurer la sortie du pétrole de l'Alberta vers les marchés étrangers d'autant que le veto opposé par le président Barack Obama à l'oléoduc Keystone XL a réduit les débouchés vers les raffineries du golfe du Mexique.

Le gouvernement est également soumis aux contraintes environnementales et ses engagements à la dernière conférence sur le climat de Paris en décembre. Jeudi, le ministre des Ressources naturelles Jim Carr a assuré qu'avant d'arrêter sa décision, le gouvernement allait consulter "les peuples autochtones concernés le long du tracé" de cet oléoduc.

Le projet Trans Mountain vise à construire un oléoduc entre Edmonton, capitale de l'Alberta, et Burnaby en Colombie-Britannique, dans la proche banlieue de Vancouver, pour passer la capacité du réseau existant de 300 000 à 890 000 barils par jour. Près de 90% du tracé du nouvel oléoduc longe l'existant, permettant "de réduire la nécessité de nouvelles perturbations et les incidences éventuelles de la construction", selon l'ONE.

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