Projet de liaison électrique sous-marine France-Irlande : dernière phase avant décision définitive

  • AFP
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La France et l'Irlande ont engagé jeudi une deuxième phase d'études concernant le projet de liaison électrique sous-marine entre les deux pays évalué à un milliard d'euros, à l'occasion de la visite de François Hollande en Irlande.

A l'issue de ces nouvelles études étalées sur deux ans, les gestionnaires des réseaux électriques français RTE et irlandais EirGrid prendront "une décision définitive d'engager ou non d'engager ou non la construction de cette interconnexion", selon un communiqué des deux groupes.

Le projet, s'il est lancé, permettrait de "renforcer la sécurité d'approvisionnement électrique de l'Irlande et de la France grâce à une ligne à haute tension entre les deux pays", soulignent ces opérateurs. "Il développerait la concurrence sur le marché unique de l'électricité de toute l'île irlandaise et contribuerait au développement des énergies renouvelables, notamment en Irlande", qui dispose d'atouts dans les éoliennes et les énergies marines (hydroliennes, turbines marémotrices...), selon le texte. Il permettrait d'éviter la construction d'une nouvelle centrale au gaz en Irlande dont le coût est estimé à environ 300 millions d'euros.

Cette liaison électrique de 580 km aurait une capacité d'environ 700 mégawatts (ce qui équivaut à l'alimentation en courant d'environ 450 000 foyers) et serait mise en service en 2025. Après des études de faisabilité engagées il y a cinq ans, la nouvelle phase consiste à "mener une évaluation détaillée de l'intérêt économique du projet" mais aussi des "études techniques complémentaires" et "environnementales".

Elle comprend également une "pré-consultation sur les procédures d'obtention des permis nécessaires en France et en Irlande", détaille le communiqué. Le groupe public irlandais EirGrid exploite le réseau électrique sur l'ensemble de l'île. RTE est une filiale du géant électrique français EDF.

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