Russie: le gouvernement prévoit une nouveau record de production en 2016

  • AFP
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Le Russie se dirige vers un nouveau record de production de pétrole en 2016, a indiqué vendredi son ministre de l'Energie au lendemain d'un sommet des grands pays exportateurs de l'OPEP qui s'est terminé sans engagement sur un plafond chiffré de leur niveau d'extraction.

"Si la dynamique actuelle se poursuit, nous aboutirons à une augmentation d'environ 8 millions de tonnes, et donc si on ajoute cela aux 534 millions de l'an dernier, on aboutit à 540 à 542 millions de tonnes", a déclaré Alexandre Novak, cité par les agences russes. Cela correspond à plus de 10,8 millions de barils par jour, soit un nouveau record pour la Russie post-soviétique qui s'est imposée comme l'un des premiers producteurs d'or noir de la planète avec l'Arabie saoudite.

Comme d'autres grands pays exportateurs, la Russie a eu tendance à pousser sa production au maximum ces derniers mois pour compenser, avec de plus grands volumes, la baisse des prix. Mais cette hausse de l'offre a contribué à accentuer l'effondrement des cours, tombés en début d'année au plus bas niveau depuis 2003.

Malgré l'échec d'une tentative d'accord entre Russie et pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour plafonner leur production, le baril de brut est remonté ces derniers jours autour de 50 dollars. Ce rebond constitue un soulagement pour l'Etat russe qui tire la plus grande partie de ses revenus des hydrocarbures et est confronté à une longue récession.

Réunis à Vienne jeudi, les membres de l'OPEP ont tenté d'afficher leur unité mais n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un plafond de production. "Il est peu probable que les interventions verbales (des pays producteurs, ndlr) jouent un rôle important, désormais ce sont les facteurs fondamentaux qui sont en marche: nous voyons que l'offre n'augmente plus", notamment car les investissements baissent, a estimé M. Novak.

Malgré les records récents, les experts du secteur pétrolier estiment que la hausse de la production de la Russie est due à la réactivation de gisements datant de l'URSS et en fin de vie. Ils craignent désormais une stagnation voire un recul dans les années qui viennent, d'autant que les sanctions imposées par les pays occidentaux à cause de la crise ukrainienne freinent l'exploitation de nouvelles ressources, dans l'Arctique ou le schiste.

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