Une offre de reprise partielle pour le fabricant de mâts d'éoliennes Francéole

  • AFP
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Une offre de reprise partielle a été déposée pour Francéole, fabricant bourguignon de mâts d'éoliennes en redressement judiciaire depuis le 17 mai, a annoncé lundi un représentant du personnel.

"L'offre de reprise ne vaut que pour le site du Creusot (Saône-et-Loire)", a précisé à l'AFP Jérémy Bertrand, délégué CGT, à l'issue de la période d'observation fixée par le tribunal de Commerce de Chalon-sur-Saône. Une première période d'observation n'avait pas permis de trouver un repreneur. L'offre présentée par la société Matière ne garantit le maintien que de 46 emplois sur les 160 que compte l'entreprise.

Matière souhaite récupérer l'usine de Saône-et-Loire pour en diversifier l'activité. A la place d'éoliennes, y seraient construits des ponts métalliques, spécialité du groupe Matière depuis 1932. L'autre usine de Francéole, située à Longvic (Côte d'Or) n'est pas concernée par l'offre. Matière, basée à Arpajon-sur-Cère (Cantal), emploie quelque 415 salariés sur dix sites.

Un temps pressenti, le spécialiste de la construction métallique Baudin Chateauneuf n'a finalement pas donné suite. Cette offre de diversification "ne nous satisfait pas du tout, a réagi Jérémy Bertrand. Notre priorité était de sauver la filière éolienne". M. Bertrand souhaite interpeler le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot pour qu'un geste soit fait en direction de la filière, qui est en train de "se casser la figure".

"Malgré tout, il y a 46 emplois de sauvés. Il faut maintenant regarder vers l'avenir", relevait Jérémy Bertrand. Les syndicats doivent se réunir avec les salariés mardi pour étudier l'offre de reprise et décider de la marche à suivre.

Francéole a réalisé 29 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 mais sa trésorerie ne couvre ses besoins que jusqu'à fin septembre-début octobre.

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