La COP26 n'a pas été « un échec » mais les engagements doivent maintenant être tenus, juge le directeur exécutif de l'AIE

  • AFP
  • parue le

La COP26 sur le climat n'a pas été "un échec" mais les engagements doivent maintenant être pleinement mis en oeuvre, a appelé jeudi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

"Je ne suis pas d'accord avec l'idée que Glasgow serait un échec", a-t-il déclaré en soulignant les "nombreux et importants résultats positifs" du sommet.

Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi à Glasgow un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres. "Aujourd'hui, des pays représentant plus de 90% de l'économie mondiale sont couverts par des engagement de neutralité carbone, c'est énorme", a fait valoir Fatih Birol lors du Forum franco-allemand de l'énergie.

L'AIE avait déjà calculé que les annonces faites à Glasgow - à condition d'être pleinement mises en œuvre - pourraient limiter le réchauffement à 1,8°C. "C'est un succès politique important de Glasgow" mais "le mot critique ici, le mot magique, est pleine mise en œuvre, en particulier pour ces dix prochaines années", a-t-il souligné. Il a ainsi appelé à "une expansion massive des énergies renouvelables, notamment dans le secteur électrique", ainsi qu'à des efforts d'efficacité énergétique.

Glasgow, berceau de la révolution industrielle nourrie au charbon, restera la ville où pour la première fois au plus haut niveau les mots "combustibles fossiles" et "charbon", qui désignent les principaux responsables du réchauffement, auront été couchés sur le papier. M. Birol, qui s'exprimait devant des responsables franco-allemands, en a profité pour appeler "au leadership de l'Allemagne pour sortir du charbon au moment opportun afin que l'Allemagne elle-même puisse servir d'exemple aux autres pays".

Côté français, il a noté qu'il restait "beaucoup de marge" pour aller plus loin dans le développement des renouvelables.

Commentaires

Lolz

"les engagements doivent maintenant être pleinement mis en oeuvre,"

Sinon quoi, des nouveaux engagements tout autant inapplicables par volonté politique seront pris pour une échéance lointaine, pour être sûr que ne pas devoir gérer le truc ?

Je plains les politiques qui vont se ramasser toutes ces promesses non tenues dans la face dans quelques dizaines d'années quand ça sera la physique qui imposera ses limites de manière violente pour les hommes.

Albatros

C'est vrai qu'au 26ème "sommet de la dernière chance", si la planète n'est pas sauvée, on peut effectivement parler d'un échec.
Lolz, on "gère le truc" comme on peut. Ce qu'on ne gère pas, c'est la mousse médiatique et politique et l'agitation de la menace de fin de monde qui relève de l'Apocalypse selon Saint Jean (Jouzel).

Albatros

Maintenant, on ne "gère" pas dans la mesure où personne n'a trouvé le thermostat capable de "régler le climat" au demi-degré près. C'est vrai qu'à lire toutes les âneries proférées en matière de climat, nombre de gens semblent considérer un tel réglage comme possible. YAKAFOKON.

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