La Pologne mettra fin en 2022 à un grand contrat gazier avec la Russie

  • AFP
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Le groupe gazier national polonais PGNiG a indiqué vendredi qu'il ne prolongerait pas au-delà de 2022 son contrat gazier à long terme avec Gazprom, à la suite de la diversification réussie des sources d'énergie, selon un communiqué du groupe polonais.

Le PGNiG a transmis au groupe russe "la déclaration d'intention de cessation d'exécution du contrat d'achat-vente de gaz à la République de Pologne conclu le 25 septembre 1996 (le contrat de Yamal) au 31 décembre 2022", selon son communiqué.

Les autorités polonaises avaient déjà, au cours des dernières années, annoncé qu'elles ne prolongeraient pas ce contrat qui, selon elles, rend la Pologne dépendante de la Russie en matière d'énergie et qui fixe les prix du gaz à un niveau trop élevé par rapport à ceux du marché.

Selon le PGNiG, la diversification des sources d'énergie entreprise au cours des dernières années par la Pologne permet "d'assurer la sécurité énergétique du pays et de mettre terme au contrat Yamal".

Deux tiers du gaz consommé en Pologne, soit environ 10 milliards de mètres cubes, sont actuellement livrés par la Russie dans le cadre de ce contrat.

Pour diversifier son approvisionnement, la Pologne a construit au cours des dernières années un terminal gazier sur la Baltique d'une capacité de 5 milliards de mètres cubes par an et signé des contrats de livraison de GNL à long terme, notamment avec les Etats-Unis.

Les sociétés polonaises ont également fait acquisition de plusieurs champs gaziers en mer du Nord et Varsovie a signé avec le Danemark un accord sur la construction d'un gazoduc sous la mer Baltique (Baltic pipe) pour assurer la livraison de ce gaz.

Plusieurs interconnexions ont également été construites ou sont projetées avec les pays voisins.

Dans cette même optique, Varsovie s'oppose fermement au projet du gazoduc Nord Stream 2 acheminant du gaz russe vers l'Europe passant par la mer Baltique et contournant l'Ukraine et la Pologne. Elle le considère comme un moyen potentiel de "chantage politique" de la part de Moscou.

bo/via/jul

Commentaires

Robert Harneis

Si les Polonais ne veulent plus de gaz Russe je ne comprends pas pourquoi ils craignent un chantage politique. Pas de gaz pas de chantage.

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