Mozambique : les attaques djihadistes alimentent la crise humanitaire, alerte l'ONU

  • AFP
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La montée en puissance des attaques jihadistes dans le nord du Mozambique "aggravent la crise humanitaire", a alerté mercredi l'ONU, estimant désormais à plus d'un demi-million le nombre de personnes ayant fui ces violences.

"Les Nations unies sont profondément préoccupées par l'aggravation de la crise humanitaire et l'escalade de la violence qui contraint des milliers de personnes dans la province de Cabo Delgado à fuir", ont déclaré les directeurs des Nations unies pour l'Afrique australe et orientale, dans un communiqué commun.

"Les attaques ont forcé plus de 565.000 personnes à fuir (...) abandonnant leurs cultures et leurs moyens de subsistance", ont-ils ajouté, citant le gouvernement mozambicain sur ce bilan.

Le Cabo Delgado, stratégique pour l'exploitation du gaz naturel, est en proie à une sanglante insurrection islamiste depuis plus de trois ans, menée par des groupes armés qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique et connus localement sous le nom d'Al-Shabab" ("les jeunes", en arabe).

Le conflit a fait 2.500 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG ACLED.

Opérateur d'un mégaprojet gazier dans la région, Total a suspendu fin décembre les travaux de construction du site, après une série d'attaques à seulement quelques kilomètres.

Lundi le président mozambicain Filipe Nyusi a rencontré le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, et s'est engagé à "établir un plan de sécurité" autour du projet qui pèse plus de 16,5 milliards d'euros.

La déclaration des Nations unies coïncide aussi avec une visite de trois jours du ministre portugais des affaires étrangères, Augusto Santos Silva, à Maputo pour discuter au nom de l'Union européenne de la question sécuritaire.

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