Nucléaire : EDF évalue à 1,25 milliard d'euros l'investissement pour une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague

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EDF évalue à 1,25 milliard d'euros "l'investissement" nécessaire pour réaliser une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague, afin de répondre au risque de saturation des bassins actuels, a-t-on appris jeudi auprès l'entreprise.

Ce montant est "inclus dans la trajectoire financière de l'entreprise", a assuré EDF. Il prévoit la construction d'un bassin d'une capacité de 6.500 tonnes de combustibles, à côté des actuelles piscines Orano de la Hague où refroidissent 10.000 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales françaises. La Hague est ainsi le site qui concentre le plus de radioactivité en Europe.

La mise en service du premier bassin est prévue pour 2034, a rappelé EDF. La France fait face à un besoin d'entreposage supplémentaire à horizon 2030, rappelle l'entreprise. Un second bassin est prévu dans un deuxième temps.

La piscine "serait construite sur une parcelle appartenant aujourd'hui à Orano et qui deviendrait propriété d'EDF", a précisé l'entreprise lors d'une commission locale d'information sur le site nucléaire à La Hague. Les travaux de construction "mobiliseront en moyenne 300 personnes avec un pic de l'ordre de 500 personnes au plus fort du chantier de génie civil", a précisé EDF, maître d'ouvrage du projet.

À compter de la mise en service, "sur une centaine d'années d'exploitation, l'installation créera environ 100 emplois sur le site (EDF et fournisseurs)", a précisé l'entreprise.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu en juillet 2019 un avis positif sur ce projet d'installation nucléaire de base (INB), selon EDF. Le 8 octobre le gendarme du nucléaire a toutefois demandé des "parades temporaires pour prévenir la saturation" des piscines actuelles et "estimé nécessaire que les options techniques et de sûreté d'une solution d'entreposage à sec", pratiqué couramment à l'étranger mais pas en France, lui "soient présentées".

Commentaires

Serge Rochain
Pour tous les nucléophiles, les déchets nucléaire ne sont pas un problème, ça ne coute même rien. Mais c'est vrai que quand on peut dépenser presque 6 fois plus que ce que l'on s'est engagé à dépenser pour produire de l'électricité, on n'est pas à quelques milliards d'euros près.
Duke'em
"Ça ne coûte " rien : il y a une grosse différence entre Ça ne coûte rien et c'est pris dans les comptes d'edf tout de même... Et si les chiffres peuvent paraître élevés il faut avoir qq petites choses en tête : - 1t d'uranium produit entre 10 000 et 16 000 tep d'énergie donc forcément ça laisse énormément de marge de manœuvre - le nucléaire a la responsabilité de gérer ses déchets... on n'en dira pas autant de toutes les productions /consommation d'énergies fossiles et de notre consommation de biens qui finit à 80% dans la nature ou les océans - rien à voir avec les enr - propos tout à fait caricatural. Mais vous noterez que notre parc enr plafonne à 15-20% en prod de sa puissance installée... alors on détruit quoi pour passer à de l'enr moins decarboné que le nucléaire et pour produire autant : les forêts ? Les rivages ? Les terres arables ? (Ah bah oui en fait on s'en fout de planter des éoliennes à 25 km de la côte, ça se voit pas... et tant pis si les écosystèmes marins sont perturbés voire totalementdétruits... "not in my backyard")... ah non, pardon les toits de maison... (qui produisent difficilement 30 %de la puissance crête annoncée)... donc vous ne direz rien en cas de délestage local le jour où vous aurez un impérieux besoin de vous déplacez ? (Je n'ose imaginer que vous roulez en voiture thermique... )
Serge Rochain
Ah, j'oubliais..... vous savez, c'est la faute aux renouvelables.
Serge Rochain
Ce qu'il y a de bien quand les incultes font les savants c'est qu'on peut se marrer pour pas cher. Dans les comptes d'EDF ? Non, un simple accroissement de de la dette abyssale d'EDF. Quand à ce que vous croyez savoir de l'Uranium vous êtes loin du compte avec rien que le rendement minable de 30% d'un réacteur nucléaire les ressources concernant le corps le plus rare de la planète seront épuisées entre 50 et 100 ans au rythme actuel d'exploitation, et après ? Et si le monde devait nous copier, heureusement il fait l'inverse, sachant que le nucléaire c'est 10% de l'électricité mondial, les réserves se réduiraient à 5 à 10 ans.... ) peine le temps d'allumer notre EPR , s'il fini pas s'allumer un jour ? Non le nucléaire est irresponsable de ses déchets puisqu'il est clair que ce sujet n'a même pas été envisagé au départ.... et depuis on stocke on stocke en espérant qu'un bon génie va sortir entre deux nuages pour régler le problème à la place d'EDF, la preuve ? Quand une piscine d'entreposage est pleine, on demande des sous pour en construire une autre.... et cela depuis 65 ans. En revanche, le démantèlement des parcs éoliens c'est prévu dans le contrat avec provision bloquée à la caisse des dépôts et cela depuis le début. Et tout ça se recycle sans problème contrairement à une centrale nucléaire. Ca c'est à coté de chez moi, je les ai vu construire et démontées : https://actu.fr/occitanie/port-la-nouvelle_11266/aude-plus-ancien-parc-eolien-france-demonte-recycle-port-nouvelle_29826093.html Quand à celles qui seront ancrées à 25 ou 35 Km des cotes vous qui avez interviewé les poisson vous savez...... ce qui vous permet d'affirmer qu'ils vont tous en mourir, pourtant toutes les constructions humaines subaquatiques et dans le monde entier comme les digues, ou les navires coulés se sont très vite fondus dans le milieu, recouverts de végétation et de divers coquillages et sont devenus des refuges pour des milliards de poissons et crustacés de roches avec donc un énorme bénéfice pour la faune marine. Et puis comme vous ne savez plus quoi inventer d'autre vous vous rabattez sur les PPV de toiture, mais si vous aviez le millionième de la science que vous affichez comme le dernier des incultes vous sauriez qu'il suffirait de couvrir de PPV seulement le coté orienté Sud de l'ensemble du bâti du pays pour produire le double de ce que produit l'ensemble du parc nucléaire en état de marche, ce qui d'ailleurs n'arrive jamais puisqu'en permanence une douzaine de réacteurs sont en permanence en maintenant, en phase de rechargement de combustible (que nous importons à 100% a hauteur de 9000 tonnes par an, ce qui est très bon pour notre indépendance énergétique), ou tout simplement en carafe. Alors quand on décide de ce que doit être la conclusion et qu'ensuite on invente tout un tas de fakes news allant dans le sens de cette conclusion posée en préalable, cela s'appelle un dogme et en l'occurrence un dogmatique du nucléaire. Serge Rochain
Gautier
Les PPV en toitures. La nuit et l'hiver, vous les éclairez comment pour qu'ils continuent à produire ? Heureusement que nous avons un parc nucléaire qui produit l'essentiel de notre électricité jour et nuit à un coût faible puisque EDF, au tarif ARENH, en vend 100 TWh par an à 42 €/MWh ! https://nuclear-monitor.fr/#/mix
Denis Margot
Le dogmatisme pour les nuls expliqué par Serge Rochain : je prends tous les inconvénients du nucléaire (il y en a) et je les oppose à tous les avantages du PPV et de l’Éolien (il y en a aussi). Résultat : EPPV gagne à plate couture. Point barre. Ceux qui argumentent en sens inverse sont incultes, stupides, incompétents, idiots, et ils utilisent des fake news pour ébranler la sacralité du dogme EPPV. Du pur trumpisme. À propos, vous n’avez toujours pas expliqué comment en remplaçant une source émettant 6 g de GES/kWh par une source émettant 15 à 50 g de GES par kWh (et beaucoup plus lorsqu’il n’y a ni vent ni soleil), on arrive à réduire les émissions de GES ?
Rochain
66g co2 pas 6 qui ne sort d'aucune étude mais d'une décision ministérielle J'en ai déjà donné la preuve mais j'attends tours les références de l'étude qui conduit à 6
Denis Margot
Source ADEME, des gens pas particulièrement favorables au nucléaire (en g de CO2 / kWh d'électricité produite) : Éolien terrestre : 14,1 g Éolien mer : 15,6 g Solaire : 55 g Nucléaire : 6 g Gaz : 418 g Charbon : 1060 g
Serge Rochain
https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm
Gautier
Le GIEC parlant de 12 g/KWh pour le nucléaire, le chiffre de 6 pour la France parait plausible et les 66 que vous annoncez dénote une vraisemblable erreur de frappe que corrige l'ancien ministre devant le Sénat.https://www.senat.fr/questions/base/2019/qSEQ190209117.html
Serge Rochain
Le GIEC donne une médiane de 12 et non une moyenne mais cela ne vous parle évidemment pas. Quant au 66 ce n'est pas une erreur de frappe mais le résultat d'une compilation d'analyse réalisé par Savakoll qu'une magouille entre de Rugy et Longuet essaie de faire passer pour une erreur de frappe.... j'ai la genèse de cette histoire digne d'une république bananière. L'ADEME n'avait que reproduit le tableau de l'étude de Sovakoll et l'idée de l'erreur de frappe est venu du fait qu'il y avait 2 fois le 6..... mais j'attends toujours que l'ADEME qui n'a fait qu'obéir aux ordres du ministre donne les références de l'étude qui abouti à ce 6 qui s'est décidé en catimini dans l'enceinte du sénat..... un haut lieu de la science comme chacun sait
Serge Rochain
Ici vous trouverez toute l'histoire avec les preuves de la magouille entre Longuet et de Rugy qui se sont substitués au Sénat à une étude scientifique pour décider combien de grammes de CO2 étaient émis par la production d'un KWh : Au départ, nous avons deux tableaux, à priori assez anodins figure 8-3 le nucléaire classé par l’ADEME à 66 g. de CO2 par KWh, et figure 8-4 le nucléaire classé par le GIEC entre 3,7 et 110 g. de CO2 par KWh. Tableau de l'ADEME : https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm Le nucléaire émet 66g de CO2 par KWh selon l’ADEME dans un premier temps Le tableau de l’ADEME est issu d’une compilation d’études réalisée par un universitaire britannique, B. Sovacool, et reprise tel quelle. Concernant le nucléaire, les 66 grammes de CO2 émis par KWh sont une moyenne mondiale comme indiqué dans l’étude. Malheureusement, en France où le nucléaire est très défendu par rapport aux ENR, ces 66 g. placent le nucléaire comme plus émetteur de CO2 que l’éolien et le solaire ce qui semble insupportable aux partisans du nucléaire bien que l’écart entre nucléaire et renouvelables soit négligeable lorsqu’on le rapporte aux émissions des fossiles. Sans doute s’agit-il d’une question d’honneur ? Ici Tableau du GIEC repris par wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Émission_de_gaz_à_effet_de_serre_par_source_d%27énergie_électrique Classement émission de CO2 du nucléaire par le GIEC En effet, on peut considérer que les sources émettant moins de 100g. de CO2 par KWh sont des sources bas-carbone et les sources qui ont une émission supérieure, ce qui conduit tout de suite à près de 500 g. par KWh comme on peut le voir dans le tableau de l’ADEME, sont des sources carbonées. Mais l’affaire d’un nucléaire plus « mal » placé que les renouvelables parait si importante qu’un sénateur manifestement pro-nucléaire, Monsieur Longuet, demande des comptes au Ministre en charge de l’écologie, François de Rugy. Son intervention, issue des minutes du Sénat, est reproduite ci-dessous suivie de la réponse, apparemment déjà préparée et surtout convenue avec le sénateur, du Ministre soucieux d’éteindre rapidement l’incendie en en donnant plus que demandé. _______________________________________________________ https://www.senat.fr/questions/base/2019/qSEQ190209117.html Question écrite n° 09117 de M. Gérard Longuet (Meuse - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 21/02/2019 - page 947 M. Gérard Longuet attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur les chiffres relatifs à l'impact carbone de la filière nucléaire. Fin janvier 2019, le Gouvernement a publié le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les dix ans à venir ; projet soumis aujourd'hui à la consultation de différentes instances et des professionnels du secteur. Le chapitre 3 (alinéa 3.5.8.) de ce rapport est dédié au nucléaire. Le projet PPE indique deux références en matière d'émissions de CO2 liées au nucléaire : « le GIEC, "qui a publié des données sur l'impact carbone de la filière nucléaire, l'estime en moyenne à 12g CO2/kWh au plan international" ; "selon la base carbone de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), pour la France, l'énergie nucléaire émet en moyenne 66 g CO2/kWh sur l'ensemble de son cycle de vie". » Le résultat proposé par la base carbone de l'ADEME, largement utilisée pour les calculs des bilans réglementaires gaz à effet de serre (GES), est en réalité de 6g CO2/kWh(*) pour l'énergie nucléaire en France. Pour calculer les émissions de CO2, la méthode de référence reste l'analyse de cycle de vie (ACV). Elle a fait l'objet d'un consensus scientifique international ; elle est utilisée dans tous les secteurs, dont le nucléaire, pour calculer le bilan environnemental d'un service ou d'un produit. L'ACV est normalisée depuis de nombreuses années (normes ISO 14040 & 44). Le chiffre de 66 gr CO2/kWh, cité dans le projet de la PPE, vient d'une étude ancienne d'un universitaire britannique. Cette dernière n'est pas une étude ACV, mais une analyse d'études dont certaines ne sont pas des études ACV. En outre, les chiffres ne sont pas adaptés à la France. Aussi, il lui demande de lui indiquer si la valeur de « 66 g CO2/kWh » a bien sa place dans le rapport de la PPE et de préciser si c'est le chiffre de «12g CO2/kWh» ou celui de « 6g CO2/KWh » qui sera retenu comme chiffre d'émissions de CO2 du nucléaire. (*) Ici, on se demande de quelle étude le sénateur Longuet tient ces 6g ? Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 18/07/2019 - page 3909 Le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) 2019-2028 et le projet de synthèse associé ont été publiés le 25 janvier 2019. Deux facteurs d'émissions sont effectivement donnés dans le projet de PPE pour l'impact carbone de la filière nucléaire dans ce projet de document : 12 gCO2/kWh d'après le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et 66 gCO2/kWh d'après la Base Carbone de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Le dernier chiffre relève d'une erreur typographique (**), qui sera corrigée dans la version finale de la PPE. Celle-ci présentera donc deux valeurs : 12 gCO2/kWh d'après le GIEC et 6 gCO2/kWh d'après la Base Carbone de l'ADEME. (**) Ici on se demande d’où le secrétaire d’état tient qu’il ne s’agit que d’une erreur typographique dans le rapport de l’ADEME, puisque l’ADEME elle-même dit n’avoir que repris le tableau issu de l’analyse de Monsieur Sovacool qui indique bien 66 ? ___________________________________________________________ Dans la diatribe de Monsieur Longuet on note au moins 3 incohérences : 1) « le GIEC, "qui a publié des données sur l'impact carbone de la filière nucléaire, l'estime en moyenne à 12g CO2/kWh au plan international" C’est faux le GIEC ne parle pas de moyenne mais de médiane, ce qui est très différent et nous y reviendront plus bas. 2) Quand le sénateur Longuet affirme qu’en réalité l’émission est de 6g CO2/kWh pour l'énergie nucléaire en France, sur quelle étude s’appuie-t-il ? AUCUNE ! ! Il affirme simplement ce qu’il a convenu en aparté avec le secrétaire d’Etat puisque celui-ci n’avait pas encore parler de 6 g dans sa réponse qui ne sera donc énoncée que plus tard, et qui lui-même ne sortira dans sa réponse ce 6 grammes d’aucune étude, mais d’une supercherie de petits amis pro-nucléaires qui se sont entendus sur ce chiffre issu d’un tour de passe-passe que je démasquerai dans les lignes suivantes. 3) Bien que le sénateur Longuet ne mentionne aucune étude d’où il sortirait ce 6g CO2/kWh pour le nucléaire français il critique vivement le calcul de la moyenne de l’étude de l’universitaire britannique, lui reprochant notamment de ne pas être une étude mais une analyse d'études dont certaines ne sont pas des études ACV sans même savoir si cet universitaire n’a pas écarté ces dernières de son calcul pour déterminer la moyenne mondiale. Par ailleurs, il déclare ancienne une étude de 2008 qui n’a donc que 12 ans d’âge considérant sans doute que les procédés de traitement du combustible nucléaire ont beaucoup changé dans le monde durant ses 12 dernières années et susceptibles d’avoir diminué de façon notable les émissions de CO2 qu’ils produisent. Il ne semble pas que l’évolution du nucléaire ait porté sur cet aspect mais plutôt sur la sécurité des nouveaux réacteurs, ce qui en a considérablement accru les délais de construction de bien plus de 12 années comme nous le constatons avec l’EPR. Et quand bien même cet universitaire n’aurait pas écarté, par naïveté ou distraction, ces études incomplètes, Monsieur Longuet n’aurait pas à s’en plaindre car ces études tireraient nécessairement vers le bas la moyenne d’émission de CO2 puisque n’intégrant pas certains postes du traitement qui ne pourrait avoir pour effet que d’augmenter le CO2 émis et en aucun cas le diminuer, allant ainsi dans le sens souhaité, par Monsieur Longuet. Force est de reconnaitre que la rigueur scientifique et la logique ne font pas partie du bagage des politiciens. Si donc l’universitaire auteur de l’analyse conduisant à établir la moyenne mondiale à hauteur de 66 grammes de CO2 par KWh a été assez naïf pour y inclure des éléments d’études incomplètes sur le cycle de vie du combustible, celui-ci serait donc supérieur à 66 grammes de CO2 par KWh ce qui n’irait pas dans le sens des désirs du sénateur Longuet qui n’avait manifestement que le souci d’enjoliver l’image du nucléaire. Quant à la réponse du secrétaire d’Etat, représentant le très accommodant Ministre François de Rugy, elle magnifie le tour de passe-passe où apparait un 6 grammes de CO2 sans aucune référence à une quelconque étude scientifique, mais ne serait que l’œuvre d’une supposée erreur typographique dans une recopie (de quoi ?) qui…. n’a jamais existé. Et cela devant l’assemblé des sénateurs en séance, d’où n’est venue aucune forme de protestation, impassibles, ne comprenant certainement rien à l’échange entre le sénateur Longuet et le secrétaire d’état venu le rassurer en entérinant officiellement le petit arrangement convenu à hauteur de 6 grammes. Dans ce qui suit, les éléments importants sont écrits en rouge et l’on peut voir par quel tour de passe-passe on se retrouve dans le « nouveau » tableau de l’ADEME dont je n’ai pas reproduit ce qu’il doit être, avec un 6 là où il y avait 66, et une remonté de la rubrique nucléaire en première ligne, en haut du tableau (où l’on peut voir qu’une erreur de frappe déplace les lignes dans un tableau) en raison de sa nouvelle très faible émission de CO2 pour le nucléaire de 6 remplaçant les 66 précédents. Le deuxième chiffre 6 ne serait qu’une malheureuse erreur de frappe et Monsieur Longuet et satisfait puisque le nucléaire émet ainsi moins de CO2 que n’importe quel renouvelable comme en ont décidés une poignée de politiciens en lieu et place des études scientifiques, et qu’importe que ce soit faux ! Démystification de la supercherie : On peut voir que le tableau de l’ADEME est classé par ordre croissant de CO2, mais depuis quand une faute de frappe déplace-t-elle les lignes dans un texte ? Le logiciel de dactylographie est capable de deviner l’ordre des lignes dans lequel le rédacteur du texte souhaite les voir être classées, ce qui serait l’apanage d’un logiciel de traitement de texte dotée d’une prodigieuse intelligence artificielle capable de lire les intentions de l’auteur du tableau sans qu’il ait même le besoin de l’exprimer ? Non ? Alors l’erreur de frappe aurait été faite avant, avec des lignes dans le désordre et le tableau aurait été réordonné après sur la colonne masse de CO2 ? Oui, pourquoi pas … ? mais en recherchant l’étude de l’universitaire britannique on trouve clairement ceci au niveau de l’abstract (en rouge également ce qui importe) : Dr. Benjamin K. Sovacool is Professor of Energy Policy at the Science Policy Research Unit (SPRU) at the University of Sussex Business School in the United Kingdom. Abstract This article screens 103 lifecycle studies of greenhouse gas-equivalent emissions for nuclear power plants to identify a subset of the most current, original, and transparent studies. It begins by briefly detailing the separate components of the nuclear fuel cycle before explaining the methodology of the survey and exploring the variance of lifecycle estimates. It calculates that while the range of emissions for nuclear energy over the lifetime of a plant, reported from qualified studies examined, is from 1.4 g of carbon dioxide equivalent per kWh (g CO2e/kWh) to 288 g CO2e/kWh, the mean value is 66 g CO2e/kWh. The article then explains some of the factors responsible for the disparity in lifecycle estimates, in particular identifying errors in both the lowest estimates (not comprehensive) and the highest estimates (failure to consider co-products). It should be noted that nuclear power is not directly emitting greenhouse gas emissions, but rather that lifecycle emissions occur through plant construction, operation, uranium mining and milling, and plant decommissioning. Donc absolument aucune étude ne détermine la valeur de 6 g. de CO2 pour le nucléaire, si ce n’est d’entériner avec le même niveau de confiance qu’une étude scientifique la maladresse d’une dactylo qui aurait appuyé deux fois sur la touche 6 au lieu d’une seule en recopiant les données de..... quelle étude ? Mais du moment que Monsieur Longuet est content…. Par ailleurs, afin de ne pas être tout de même trop loin de ce qu’il croit être la réalité, c’est-à-dire une médiane de distribution au lieu d’une moyenne, le Ministre décide que dans la PPE deux valeurs seront indiquées, le 6 miraculeux, et le 12 issu du tableau du GIEC qu’il présente donc comme une moyenne alors qu’il s’agit d’une médiane, c’est-à-dire ce qui indique dans une distribution qu’il y en a autant au-dessus qu’au-dessous. Bel exemple encore de ce «n’importe quoi» qui entre officiellement dans les textes de loi de la France puisque cette médiane n’a pas plus de rapport avec ce qu’émet comme CO2 le nucléaire français que le 6 issu du chapeau du magicien. La médiane n’a aucune signification en l’occurrence de par sa définition car avec une distribution de type 1 ; 2 ; 3 ; 99 ; 100 la médiane est 3 et la moyenne 41. Mais avec la distribution 1 ; 2 ; 98 ; 99 ; 100 la médiane est 98 et la moyenne 60. Si l’on doit déterminer une moyenne avec le peu de données issue du tableau du GIEC nous devons nous contenter des seuls nombres connus de la distribution qui satisfont à une médiane de 12 à partir de cette médiane et des deux extrêmes 3,7 ; 12 ; 110 dont la médiane est bien 12 et la moyenne 40,7. Sauf à demander au GIEC d’enrichir la distribution au-delà de ces trois valeurs afin d’affiner la moyenne, les deux références moyennes à porter dans le document officiel sont donc 40,7 et 66 qui résultent bien d’études et qui soient des moyennes, et non pas du chapeau d’un prestidigitateur ayant fait surgir un 6 de nulle part, puisqu’il semble qu’il faille se passer d’études propres au circuit nucléaire de la France. Enfin, dernière tromperie pour en terminer avec cet incident de parcours, j’ai ressorti le tableau de l’ADEME supposé être corrigé et indiquer les deux valeurs, celle de 6g issue de l’entourloupe, et celle du GIEC de 12…. Mais cette dernière n’y figure pas contrairement à ce qu’a dit le Ministre de la République Bananière, on n’y trouve que le 6 g : URL de la base carbone V17 qui vous permet de vérifier que le ministre a menti en disant reprendre les deux valeurs dans la base de l'ADEME ou ne figurent en réalité que le 6 de Longuet/de Rugy: https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/base-carbone-complete-de-lademe-en-francais-v17-0/ Où vous pouvez constater que la médiane du GIEC a été escamotée : Ainsi on peut voir que les documents officiels servant à déterminer les volumes de CO2 produits par la France dans la production de son électricité sont fait sur la base de nombres tirés au hasard, mais surtout très favorables au nucléaire, et qui permettent de prétendre être un des pays les plus propres d’Europe après avoir diviser par 11 la quantité probablement réelle de CO2 relâchée dans l’atmosphère et calculé depuis sur cette base faussant toutes comparaisons réelles.
Denis Margot
Ce que vous affirmez est gravissime. Soit vous accusez l’ADEME, le GIEC et des politiciens d’être corrompus et de pervertir une information capitale pour orienter l’avenir énergétique de la planète, soit vous êtes en flagrant délit de diffamation si vos éléments de preuves sont bidons. Dans le premier cas, L’ADEME, et ceux que vous accusez doivent être mis en examen, dans le second cas, c’est vous qui devez l’être.
Serge Rochain
A vous de choisir; moi j'ai donné les éléments de preuve que tout le monde peut aller voir directement sur les sites indiqués et qui sont officiels, il ne s'agit pas de sites d'opinion comme ceux que l'on m'oppose souvent ici
Serge Rochain
A aucun moment je ne soupçonne le GIEC de quoi que ce soit, ils donnent clairement les informations qui résultent de leur étude et rien ne leur impose de donner, une moyenne, un écart type, une variance, .... ou quelque que donnée statistique que ce soit issue de leur étude. En bref, ils donnent ce qu'ils veulent du moment que c'est vrai, et je ne suppose nulle part qu'ils donnent autre chose. Et ce n'est ni leur faute, ni la mienne, si des politiciens français ne savent pas ce qu'est une médiane et la qualifie de moyenne. De toutes les façons, ils n'en n'ont rien fait puisque le ministre n'a pas tenu non plus l'engagement de le faire apparaitre dans la base carbone de l'ADEME, ou n'a pas vérifié que l'ADEME l'avait effectivement fait , conformément à son engagement durant la séance au Sénat.
Gautier
De plus, on connait la position plutôt anti-nucléaire des ministres de l'environnement (E. Borne et B. Pompili) et de l'ADEME (à travers leur soutien à un mix 100 % renouvelables, donc sans nucléaire). On les voit mal trafiquer les chiffres pour avantager la production nucléaire au détriment des renouvelables. Encore une théorie du complot inventée par Rochain!
Serge Rochain
Il n 'est question ici ni de Pompili, ni de Borne mais de de Rugy et Longuet. De plus vous semblez ignorer qu'un Ministre est aux ordres du chef de l'état dont on sait (comme vous dites) ou croyons savoir (comme vous ne dites pas, fort de vos certitudes) qu'il est plutôt favorable au nucléaire comme on a pu le constater à l'occasion de sa visite chez FRAMATOME ..... et là, ce n'est pas on sait sur un vague sentiment, il l'a exprimé par des mots.
Postyt94
Pour une fois, svp, n'hésitez pas à donner vos références SCIENTIFIQUES des études internationales qui iraient à l'encontre des assertions de M.Rochain. Sérieusement ça m'intéresse bougrement. Parce que je n'ai jamais compris d'où sortait ce 6 "miraculeux", peut être d'une étude faite à LOURDE ...
Gautier
Allez voir dans "moyens conventionnels" sur cette page et vous verrez le chiffre de 6 g pour le nucléaire : https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm
Serge Rochain
Quand apprendrez vous à lire Gauthier ? C'est écrit en toutes lettres : FE de l'électricité pour les moyen de production en France exprimés en gCO2e/kWh Les moyens de production ici, à 15 Km de chez moi, à Narbonne ou on sépare les résidus, le 238, et le 235 Gautier..... en France à Narbonne-Malvezie et pas au Niger ou au Kazakhstan..... vous avez compris ? Là-bas c'est beaucoup plus sale, c'est des tractopelles et des broyeurs à Mazout.... et ça pollue...... là-bas. Pas ici.
Gautier
Le chiffre de 6 g est établi sur l'ACV, du berceau à la tombe, de l'extraction au retraitement, même si cela ne vous arrange pas.https://www.lopinion.fr/edition/economie/petits-arrangements-verite-sortir-nucleaire-tribune-bernard-durand-209598
Rochain
Non, pas à Lourde mais au sénat dans une étude réalisée par le sénateur Longuet et le secrétaire d'état envoyé par de Rugy pour le rassurer. Deux scientifiques de haut niveau comme chacun sait.
Kévin T.
En 2018, la question avait déjà été posée : https://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-ppe/electricite-nucleaire-12-ou-66-gc02kwh.html Et la réponse fait référence à une étude du CEA datée de 2014 : “Assessment of the environmental footprint of nuclear energy systems. Comparison between closed and open fuel cycles” par C. Poinssot et al. Dans cette étude, ils concluent que le parc français émet environ 5 gCO2e/kWh. Même s'ils n'ont pas ajouté de référence en déclarant que le nucléaire 6 gCO2e/kWh, l'étude existe bel et bien !
Serge Rochain
Il ne s'agissait que d'une étude sur le territoire français n'incluant pas les émissions produites dans les pays exportateurs et très divers selon la teneur en uranium de la mine exploitée ce qui ne pouvait faire apparaitre qu'une fourchette et non une valeur unique. Ce qui est le cas de l'information produite par le GIEC
Gautier
Mais puisqu'on vous dit que l'étude porte sur l'intégralité du cycle de vie de la filière nucléaire pour la France, à partir de l'extraction ! https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360544214002035
Rochain
Non Gautier, on me dit que c'est une erreur typographique.... Sans citer d'étude. Tenez vous en aux faits. Pas à ce que vous aimez imaginer.
Kévin T.
Mon commentaire vient surtout en réponse à votre remarque récurrente qui dit que le 6 gCO2/kWh ne sort de nulle part. Il ne sort pas de nulle part mais correspond au cas français (cf l'article cité précédemment). Concernant les émissions produites dans les pays exportateurs, l'article mentionne les émissions liées à toutes les étapes du cycle de vie de la centrale, notamment celles liées à l'extraction de l'uranium. Je ne suis donc pas sûr de comprendre les émissions que vous évoquez. Concernant l'information produite par le GIEC, la médiane est généralement préférée à la moyenne car cette dernière est sensible aux valeurs extrêmes. Pour reprendre votre exemple, la série 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1000 a pour médiane 1 et pour moyenne 167,5. La médiane rend mieux compte de l'allure générale d'une distribution. Donc le 12 gCO2/kWh fait sens. Enfin, l'article de Sovacool que vous mentionnez ne fait pas l'unanimité en termes de rigueur et de méthodologie. Il annonce en effet avoir étudié 103 références, mais ne se sert que de 19 pour faire ses calculs. Parmi ces 19, un même groupe d'auteur peut avoir plusieurs articles cités pour le même genre d'étude, donnant donc plus de poids à leurs conclusions. Je passe aussi sur le fait que les travaux de Leeuwen (3 contributions sur les 19) ont été reconnus comme exagérant fortement les émissions de CO2 en raison d'une mauvaise méthodologie. Sovacool recourt aussi à la moyenne et non à la médiane... En conclusion, l'origine du 66 gCO2 semble bancale face au 12 ou 14 gCO2 que l'on peut trouver dans les rapports du GIEC ou de l'IAEA.
Serge Rochain
Merci pour ce cours de statistique, mais depuis 50 ans j'en donne plus que je n'en reçois. Vous devriez réserver votre cours pour le sénateur Longuet qui appelle moyenne ce qui est une médiane. Pour peaufiner votre cours, apprenez que la moyenne n'est pas influencée par les valeurs extrêmes puisque celles ci sont systématiquement excluent des échantillons, vous devriez savoir cela. En revanche, cette exclusion peut notablement influencer la position de la médiane dans le cas ou la distribution de l'échantillon est faible. Votre exemple n'est pas du tout une justification de l'emploi de la médiane, celle-ci ont l'objet est de divisez en deux groupes égaux en nombre de la population étudiée. Si vous ne comprenez pas de quoi je parle à propos des émissions dues à l'extraction de l'uranium et de son traitement avant l'obtention du Yellow cake envoyé en France, moi je ne vois pas à quel article vous faites allusion. Mais si vous parlez de la Diatribe du sénateur Longuet il ne fait que feindre rappeler au Ministre qu'une étude porte sur la totalité du CVI et sans citer quelque étude que ce soit qui conduit à ces 6 g. Je vous signale qu'EDF avait aussi fait une étude interne qui partait du Yellow cake considéré comme le début du cycle de vie du combustible au sens ou les étapes précédentes ne traitent pas d'un combustible mais un minerai le mettant ainsi sur un pied d'égalité avec le charbon qui est directement un combustible, la comparaison prenant alors tout sons sens. D'ailleurs le minerai n'étant pas un combustible il n'est pas intégré dans la balance énergétique de la France. Enfin si vous avez si confiance que cela dans ce que disent, et même écrivent, les politiciens, demandez leur pourquoi contrairement à l'engagement pris au sénat par le Ministre les 14g de médiane ne figure pas dans la base de donnée de l'ADEME qui est un outil de la PPE, alors que le 66 qui y figurait précédemment a bien été remplacé par le 6.
Kévin T.
"moi je ne vois pas à quel article vous faites allusion" => Encore une fois, je parle de cet article-ci, déjà cité par Gautier : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360544214002035#bib32, qui prend en compte l'extraction du minerai d'uranium dans ses calculs. "sans citer quelque étude que ce soit qui conduit à ces 6 g" => il est vrai qu'il ne cite pas d'étude, mais l'article cité précédemment donne un résultat du même ordre de grandeur (5 gCO2) "le 66 qui y figurait précédemment" => le 66 provient de la fameuse étude de Sovacool qui est plus que discutable (cf mon message précédent). Les autres sources internationales montrent toujours entre 12 et 14 gCO2.
Rochain
Alors on est d'accord, aucune étude ne conclu à 6 g. Mais bien sûr celle de Sovacool est discutable puisqu'elle ne fait pas votre affaire.
Denis Margot
ADEME : https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm Wind offshore: 9 gCO2e/KWh Wind onshore : 10 g/KWh Solar PV : 32 Nuclear : 66 Remarque : pourquoi en anglais (je croyais qu’il y avait des locuteurs Français à l’ADEME) ? Et pourquoi utiliser une unité d’énergie dévoyée (KWh, c’est du Kelvin Watt heure ?) ? Bref, on se demande d’où sort cette table, ça ressemble plus à du copier/coller qu’à une étude sérieuse. Et puis, si on lit un peu le texte (un peu plus haut pour Rochain) : Eolien : […] Les résultats* calculés pour l’ensemble des parcs éoliens terrestres et maritimes français, sur les phases de fabrication et d’usage / production d’énergie confirment les faibles émissions de CO2 : - Eolienne terrestre : taux d'émission de 14,1 g CO2 eq / kWh - Eolien en mer : taux d'émission de 15,6 g CO2 eq / kWh Remarquez, cette fois-ci, la bonne utilisation de l’unité d’énergie : kWh Photovoltaïque : […]Le facteur d’émission relatif à l’électricité photovoltaïque pour la France est de 56 gCO2e par kWh […]La valeur retenue sera arrondie à 55 gCO2e/kWh avec une incertitude de 30% Autres filières […]Attention : la valeur affichée ci-dessous pour la filière nucléaire (66 gCO2e/kWh) est une moyenne « monde » et n’est pas représentative du cas français. Pour le contenu GES du kWh nucléaire en France, merci de vous référer au chapitre « Moyens conventionnels ». Et en allant sur le lien, on lit : Centrale nucléaire = 6 gCO2e/kWh. Il faut vous y faire, Rochain, vos tentatives pour galvauder la réalité, dans la droite ligne de votre parti pris habituel, ont échoué. Vous pouvez chercher des poux dans les cheveux nucléaires, vous en trouverez, mais pas celui de pouvoir affirmer que les émissions GES pour la filière nucléaire sont supérieure à ÉPPV. Au passage, votre explication sur cette valeur, même si fantaisiste, révèlent chez vous un certain talent. Vous devriez écrire des romans d’espionnage (mais faites tout de même un effort côté orthographe).
Serge Rochain
Tout ce que vous dites là je le sais depuis le début, y compris que le 6 français dont l'étude d'origine n'est pas précisée mais dont je sais par ailleurs qu'elle résulte de celle du CEA dont le résultat détermine l'émission de CO2 en partant du combustible arrivant sur le sol français et non pas du minerai traité au Niger ou au Kazakhstan. Le ministre le savait si bien qu'il a préféré parler d'une faute de frappe à propos du 66 du tableau issu du copier/coller de l'étude Sovacool Dans le cas inverse il n'avait pas besoin d'inventer cette histoire de faute de frappe Et par ailleurs, il n'était pas non plus obligé de dire que la valeur de l'étude GIEC serait portée également dans la base de donnée de l'ADEME pour ensuite ne pas le faire..... et ça ce n'est pas du roman d'espionnage... mais du palpable et vérifiable.
Rochain
En allant sur "moyenne conventionnelle" on lit 6g POUR LE TRAITEMENT SUR LE SOL FRANÇAIS !! Oublié le concassage du minerai, la réduction en poudre, et le traitement de séparation aux acides effectués sur le sol étranger puisque ce n'est encore que du minerai et non du combustible car ça n'en deviendra qu'après ces opérations quand le yellowcake sera envoyé chez moi, en France. à Narbonne plus exactement pour être traité comme un combustible.
Postyt94
Merci M.Rochain, J'ai enfin compris d'où venait ce chiffre 6, présent dans AUCUNE étude ou publication scientifique internationale. Mdr, il est tout droit sorti du chapeau magique d'un ministre "Français" ! Intéressant aussi l'histoire de la médiane transformer en moyenne, magique aussi. C'est un excellent résumé de l'histoire de la gestion de l'information du nucléaire en France, basé sur une sempiternelle désinformation. Édifiant, pris la main dans le pot de confiture ... Et personne n'a relevé (à part vous bien sûr, merci). Ça en dit long sur l'indépendance des journalistes français (à ce propos, classé à la 38 place mondiale, on a encore perdu 2 place ...)
Gautier
Vous pouvez tout autant tout remettre en question; le taux d'émissions (ACV) pour les renouvelables par exemple !
Serge Rochain
La différence Gautier c'est que dans le nucléaire on est malin avec les mots. Le charbon le bois, le gaz.....c'est du combustible des l'extraction. Tandis que pour le nucléaire on extrait du minerai que l'on traite pour en faire un combustible. Et cela ne s'appelle un combustible qu'à partir du moment où c'est sous la forme yellowcake, avant, c'est du minerai. En France on ne reçois que le combustible que l'on traite en ne produisant que 6 g de CO2 par KWh.... c'est bien le cycle de vie du combustible, là il n'y a pas de mensonge. Avant c'est un minerai qui est traité à l'étranger en produisant fois plus de CO2 avec les tractopelles et les broyeuse, en oubliant même le traitement chimique aux acides.
Nicolas Jacques
Monsieur, Vous êtes de mauvaise fois. Dans la page que vous mettez en lien, il est indiqué "Pour le contenu GES du kWh nucléaire en France, merci de vous référer au chapitre « Moyens conventionnels ». Cette page est ici: https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm et l'on trouve bien le chiffre de 6gCO2e/kWh. Comme j'imagine que vous aviez bien vu cette remarque (mes excuses par avance si ce n'était pas le cas), je ne peux que conclure que vous êtes une personne malhonnête... On a le droit d'avoir une opinion anti-nucléaire, mais cacher des informations et travestir les faits, pour un ancien scientifique, vous devriez avoir honte.
Serge Rochain
Monsieur Nicolas Jacques, Je vous trouve bien prompte à condamner et surtout avec légèreté. Je ne suis pas un ancien scientifique, cela n’existe pas. Soit on l’est soit on ne l’est pas car être un scientifique, c’est au-delà des diplômes et des missions spécifiques, une démarche particulière dont la dominante est de pratiquer l’art du doute, ce que vous êtes loin de faire, survolant les mots dans leurs acceptations approximatives. Vous avez raison sur un point, un seul : « Comme j'imagine que vous aviez bien vu cette remarque » et depuis longtemps, bien avant que vous n’imaginiez même qu’elle existe. Mais il est bien précisé : « pour les moyen de production en France exprimés en gCO2e/kWh » c’est-à-dire pour ce qui se fait en France, et qui ne tient pas compte de ce qui se fait à l’étranger, car il n’est pas indiqué que c’est une mesure CVI mais uniquement française. Mais il est tellement plus rassurant de se dire que nous sommes bien meilleurs que le reste du monde qui se trouve en moyen à avoir des émissions de 66 g. quand nous n’avons que le 1/11 de la moyenne, et qu’il s’agit là d’un score spécifiquement français, alors que les autres sont particulièrement mauvais, la preuve ? C’est écrit : 6 pour la France. Pourtant, si vous étiez un scientifique appliquant l’art du doute, vous ne balayerai pas un certains nombres d’informations suspects qui semblent surtout très favorable aux dorure du nucléaire, comme l’histoire du 66 qui ne serait qu’une erreur typographique, où pourquoi les reste du monde, tous les pays mettant en œuvre le nucléaire étant technologiquement aussi avancés que le France pour ne pas dire plus, sont si mauvais en moyenne alors que nous sommes si bon, ou encore pourquoi le ministre consent-il a dire que la base de l’ADEME sera modifiée et contiendra le 6 dont nous parlons mais sans oser dire de quelle étude il sort, mais aussi la médiane indiquée par le GIEC. Mais non tout cela ne doit pas valoir grand-chose, j’ai une « affirmation » (qui ne précise pas son domaine de validité) et qui me dit 6, donc le reste n’a aucune importance et ce Rochain n’est qu’un traitre à la cause scientifique car au-delà du simple doute il recherche, et il trouve d’où sort le 6 (une part des émissions produites sur le territoire français où sont traités les yellow cakes importés des pays comme le Niger et le Kazakhstan, essentiellement pas seulement qui comptabilisent leurs propres émission de CO2. Les mines du Niger ont une teneur assez pauvre en uranium comme toutes celle de l’Afrique et les opérations mécaniques et de filtration à partir de concassage et broyage en poudre fonctionnant avec des machines diesel sont très fortement émettrices de CO2, sans compter le traitement chimique aux acides. Les importations du Kazakhstan proviennent de mine dont la teneur en uranium est supérieur à celle de l’Afrique et sont près de deux fois moins émettrices de CO2. Pour toutes ce sources et en fonction de la proportion qui provient de chacune d’elles il faudrait donc ajouter cette part de CO2, de loin la plus importante et qui explique la modeste part de ce qui émis depuis le sol français (le 6 qui ne précise évidement nulle part que ce n’est pas sur le cycle CVI mais que c’est ‘’pour la France’’ ! Le reste de ce que vous avez balayé d’un revers de main n’est qu’une conséquence de cette manœuvre en jouant sur les mots : quand on vous dit FRANCE, vous entendez CYCLE DE VIE DE L’URANIUM UTILISE EN France. Mais vous ne demandez pas pourquoi il a semblé nécessaire de parler d’une erreur typographique, qui doit laisser supposer que le 66 du tableau de l’ADEME serait cette erreur typographique qui la place pourtant à la bonne place de 66 dans ce tableau. Et pourquoi un ministre ment délibérément en croyant sans doute que personne n’ira vérifier qu’il a escamoté la médiane du GIEC dans la base de données de l’ADEME. Non, vous êtes sur de vous et de votre source non qualifiée autrement qu’en termes ambiguës ‘France’… se gardant bien de préciser ce que l’on entend par là. Non, Monsieur Nicolas Jacques, moi je n’ai pas à rougir de ce que j’affirme en appliquant la démarche scientifique qui vous fait tant défaut et vous devriez avoir honte de prendre position avec un si faible bagage de compétences.
Gautier
Petit complément. Il est bien dit dans la base carbone de l'ADEME que la valeur affichée ci-dessous pour la filière nucléaire (66 gCO2e/kWh) est une moyenne « monde » et n’est pas représentative du cas français. Pour le contenu GES du kWh nucléaire en France, merci de vous référer au chapitre « Moyens conventionnels ». Et "Pour le calcul du facteur d'émissions moyen de la France, on réalise un mix des ACV des diverses centrales de production d'électricité au prorata de leur contribution. On dispose des ACV unitaires pour les Centrales nucléaires : 6 g CO2eq/Kwh. Le périmètre des données comprend l'amont et la combustion ". Le résultat d’émissions de CO2 pour la France est inférieur aux autres pays en raison du faible contenu carbone que revêt l'électricité française, qui réduit notamment la contribution des émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans les étapes industrielles du cycle du combustible, comme l’enrichissement de l’uranium. Cette étape a aussi bénéficié de la réduction majeure (d’un facteur de près de 50) de l’énergie consommée, en passant de la technologie de la diffusion gazeuse à celle de l’ultracentrifugation. Si cela ne vous suffit pas !
Serge Rochain
Merci Gautier on en parle depuis plusieurs jours Mais votre baratin ne suffit pas car le problème c'est que ces 6g ne concerne que le traitement en France qui est marginal au regard de ce qui est émis dans le traitement du minerai pour en faire un combustible..... précédé mécaniques d'extraction, de concassage et de réduction en poudre avant traitement chimique le tout émettant environ 10 fois plus de CO2 que le traitement d'enrichissement réalisé en France par centrifugation et qui explique la différence entre un 66 de moyenne et notre petit 6. Non nous ne sommes pas 11 fois plus malin que les américains, les russes, les anglais et autres utilisateurs du nucléaire, mais nous roulons facilement dans la farine les naïfs comme vous.
Gautier
Alors le GIEC se trompe sur toute la ligne et tous ses lecteurs : " 4–110 gCO2eq/kWh for nuclear power (Warner and Heath, 2012). The harmonization has narrowed the ranges down from 5–217 gCO2eq/kWh for PV, 7–89 gCO2eq/kWh for CSP, and 1–220 gCO2eq/kWh for nuclear energy. " 4–110 gCO2eq/kWh for nuclear power (Warner and Heath, 2012). Page 540 de https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg3/ipcc_wg3_ar5_annex-iii.pdf
Serge Rochain
Le GIEC donne une fourchette de 3,7 à 110 avec une médiane de 12, le seul résultat raisonnable quand on sait que toutes les mines uranifères n'ont pas la même teneur en uranium et loin s'en faut puisque le rapport est de 1 à 2000, si je me souviens bien.
Gui
Quelle quantité d'énergie grise consommée pour construire les monstres de bétons que représentent toutes les installations nucléaires?
Denis Margot
Si vous voulez parler de l’énergie cérébrale, c’est de l’énergie qui ne consomme pas beaucoup d’énergie et qui alimente en très grande majorité l’économie française. Si vous voulez parler de la quantité de béton, voilà les chiffres les plus à jour que j’ai pu trouver (https://www.sfen.org/rgn/genie-civil-nucleaire-metier-strategique-ouvrages-normes): 1 EPR = 400 000 m3 de béton (1 Mt) + 0,120 Mt d’acier Éoliennes : il faut se mettre d’accord sur le nombre d’éoliennes équivalent à 1 EPR : EPR = 1650 MW à 80% pendant 60 ans 1 É = 2 MW à 25% pendant 20 ans Le nb d’éoliennes peut donc être estimé à 1650 / 2 x 80/25 x 60 / 20 soit environ 8000 éoliennes. Chaque éolienne nécessite 1500 t de béton + env 300 t de matériaux divers Donc, le parc éolien équivalent à 1 EPR nécessite 8000 x 1500 = 12 Mt de béton et 2,4 Mt de matériaux. Le monstre en béton que constitue un EPR nécessite donc 12 fois mois de béton que son équivalent éolien et environ 20 fois moins d’autres matériaux (acier, cuivre, alu, composites…).
Rochain
Les âneries continuent..... Au un EPR n'a dépassé 2 ans d'existance et je connais des éoliennes qui ont déjà us de 40 ans et ne montrent aucun signe de faiblesse... Mais vous préférez comme tous les nucleophile vous inventer les vérités qui vous arrangent et qu'importe qu'elles soient invraissemblables
Serge Rochain
Et même des âneries sur toute la ligne, mais c'est normal quand on fixe le résultat à obtenir et qu'ensuite on raconte n'importe quoi pour le justifier ! En 2019 nos 8000 petites éoliennes déjà présentes sur le territoire ont fourni 34 TWh alors que votre EPR si tant est qu'il arrive à fonctionner 80% du temps ne fournirait au mieux que 11, 5 TWh soit déjà 3 fois moins..... c'est pourtant facile de faire des calcul objectifs au lieu d'inventer des fables pour vous les faire croire à vous même. Après vous vous étonnez d'être traités de benêts inconsistants..... allez jouer au bille au lieu de vous frotter aux grandes personnes.
Denis Margot
Apprenez à lire un énoncé et à comprendre les hypothèses avant d’insulter les gens. 8000 éoliennes pendant 20 ans sont équivalentes à 1 EPR pendant 60 ans. Ceci veut dire que l’EPR est équivalent à 2650 éoliennes qu’il faudra changer 3 fois pendant la durée de vie de l’EPR, comprendo ? Mais l’énergie annuelle fournie par l’EPR est bien évidemment 3 fois moindre (sur une année) que 8000 éoliennes, puisqu’il faut le comparer à un parc de 2650 éoliennes. Et on retombe (hasard ?) sur vos chiffres, 8000 éoliennes fournissent effectivement 3 fois + d’énergie qu’un EPR (sauf le 3 février où elles étaient toutes à l’arrêt).
Serge Rochain
Vous dite toujours n'importe quoi ce n'est pas sur un jour que l'on mesure ce que produit un réacteur nucléaire ou une éolienne mais sur un an .... alors allez jouer au bille au lieu de faire le grand, vous êtes tellement nul que je préfère vous oublier

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