Sobriété énergétique: validation de la fermeture prolongée à l'Université de Strasbourg

  • AFP
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Le conseil d'administration de l'Université de Strasbourg a validé mardi un nouveau calendrier, actant la fermeture pour deux semaines supplémentaires cet hiver de l'essentiel de ses 600.000 mètres carrés de bâtiments, face à l'envolée des prix de l'énergie.

"C'est une mesure qu'il faut tester", s'est félicité Michel Deneken, le président de l'Université, qui avait fait part de sa volonté aux étudiants, aux enseignants et au personnel, mi-septembre au moyen d'une vidéo diffusée sur Youtube, en rappelant que "chaque jour de chauffe coûte 120.000 euros" à "l'UniStra".

Concrètement, le retour des vacances de Noël se fera le lundi 9 janvier au lieu du mardi 3, avec un décalage ou un aménagement des examens en conséquence. La semaine du 13 au 20 février fera aussi l'objet d'une "trêve pédagogique" pour les enseignements.

Alors que cette possibilité avait été évoquée en septembre, "il n'y aura pas de retour au distanciel", a rassuré M. Deneken, jugeant la période Covid "extrêmement traumatique" pour ses 60.000 étudiants.

Sur ces semaines de fermeture supplémentaires, les membres du personnel sont encouragés à télétravailler autant que possible. Trois des vingt bibliothèques que comptent les huit sites de l'Université resteront ouvertes, de même que certains bâtiments de recherche de pointe.

Fin octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait annoncé le déblocage d'une enveloppe de 275 millions d'euros pour aider les organismes de recherche, les grandes écoles et les universités à faire face aux surcoûts liés à la flambée des prix de l'énergie.

"Cela ne représentera que quelques millions pour Strasbourg", a estimé M.Deneken alors que la facture énergétique de l'université est en passe de tripler à 36 millions d'euros pour 2023, contre 10 en 2021.

"Il n'y avait aucune raison de maintenir ces fermetures après les annonces de la ministre", a au contraire dénoncé Pascal Maillard, le secrétaire académique du syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup-FSU), majoritaire chez le personnel de l'Université de Strasbourg.

Trois comités consultatifs s'étaient successivement prononcés contre le plan de sobriété énergétique, dont le calendrier a finalement été quand même approuvé en conseil d'administration par 21 voix pour, 13 contre et 2 abstentions.

"Un plan d'action stratégique à plus long terme sur la transition écologique" sera présenté lors du prochain conseil d'administration du mois de décembre, a indiqué la présidence de l'université.

"Les calendriers universitaires vont devoir s'adapter, et pas seulement à Strasbourg. C'est le seul moyen d'avancer durablement", a persisté M. Deneken.

Commentaires

EtDF

Réflexion à priori un peu sordide. Est ce que les salaires, indemnités, primes, points retraites etc.. seront versés aux différents personnels sans travail tous ces jours... fait-riens.. Et ..si "chaque jour de chauffe coûte 120.000 euros" à l'UniStras.... combien coûte à l'Etat deux semaines supplémentaires d'inactivité ou de faible activité des personnels de ll'UniStra.. A titre de comparaison (pré)historique, du temps de cro-magnon, le personnel était très mal payé, il 'était aussi très mal chauffé... car il n'y avait que de très mauvaises 'Universités.. C'est pas Kafka, mais voila vers quoi nous risquons de retourner quand l'ensemble des gouvernants de l'Europe, en grande majorité et depuis pas mal d'années, ont été incapables d'assurer l"énergie abondante et bon marché comme la richesse essentielle à tous les sens possibles.. Maintenant viennent aussi les joueurs de flute pour cobras décroissants.. ça c'est au programme d'autres Universités du futur.

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