Traitement des déchets : des résultats record en 2022 pour le leader français Paprec

  • AFP
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Paprec, leader français du traitement des déchets, a annoncé mercredi des résultats record pour 2022, avec un chiffre d'affaires en hausse de 20% porté par ses métiers historiques du recyclage et son essor dans les énergies.

Le chiffre d'affaires a atteint 2,5 milliards d'euros l'an dernier, indique l'entreprise, qui avait franchi en 2021 le cap des deux milliards et vise trois milliards en 2023. La société dirigée par la famille Petithuguenin a dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 400 millions d'euros.

Présent dans 10 pays, Paprec aura collecté l'an dernier 15 millions de tonnes de déchets, traités dans ses 300 sites ou usines. En France, l'entreprise construit cinq nouvelles usines de tri de collecte sélective. Avec un million de tonnes triées, Paprec assure gérer les déchets recyclables d'un Français sur quatre.

Le groupe a aussi annoncé à la mi-mars le lancement de la première filière française de recyclage chimique des films plastiques, en partenariat avec TotalEnergies. Il poursuit ses acquisitions dans le métal, pour atteindre en 2023 la gestion d'un million de tonnes de ferrailles et métaux.

Créé en 1994, Paprec emploie aujourd'hui 13 000 salariés et affiche une augmentation de ses ambitions à l'international. Parmi ses services figure une offre croissante dans les énergies décarbonées liées à la valorisation des déchets.

L'entreprise construit, par exemple, deux unités CSR (combustibles solides de récupération) en Pologne, une unité de valorisation énergétique en Thaïlande et vient de livrer une usine aux Emirats Arabes Unis. Le groupe répond à des appels d'offres notamment au Royaume-Uni, en Espagne, en Asie et au Moyen-Orient, "où il compte se développer fortement", indique-t-il.

En France, Paprec a fait son entrée dans l'énergie il y a cinq ans et a créé l'entité Paprec Energies en 2022. Au sein de ses projets se trouve en Ile-de-France, pour le Syctom, la conception d'une usine qui se veut "vitrine européenne" de la méthanisation des biodéchets et qui permettra de produire des fertilisants et du biogaz. Paprec présente aussi avec EDF un projet pour remplacer le charbon par de la biomasse à la centrale électrique de Cordemais (Loire-Atlantique).

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