Une ferme de panneaux photovoltaïques implantée en mer, une première en France

  • AFP
  • parue le

Les deux premières unités flottantes d'une ferme de panneaux photovoltaïques située en pleine mer, une première en France, viennent d'être mises à l'eau au large de Sète, dans l'Hérault, avant 23 autres prévues d'ici la fin de l'année.

"Le photovoltaïque offshore a énormément de potentiel puisque nous pouvons déployer des gigafermes, plus compétitives et moins onéreuses que le solaire sur terre ou l'éolien", a expliqué vendredi Armand Thiberge, président et cofondateur de l'entreprise Solarinblue, également fondateur de Sendinblue.

"À Sète, nous occuperons une zone" qui correspondait à "l'ancien poste de déchargement des hydrocarbures en mer", a-t-il ajouté, soulignant que cette installation avait été largement facilitée par la région Occitanie.

Implantée à 1,5 km de la digue, chaque unité est composée d'une structure d'acier soutenant des modules photovoltaïques à trois mètres et demi de hauteur au-dessus de la surface de l'eau, capable de suivre le soleil grâce à un vérin électrique.

Cette structure repose sur des flotteurs, tandis que l'ensemble de la ferme est arrimé au fond de l'eau par quatre points d'ancrage.

À la différence des panneaux photovoltaïques flottants sur les lacs, déjà existants en France, "nos structures peuvent résister à des houles de 10 mètres de creux et des vents de 200 km/h", a ajouté Armand Thiberge.

Après ces deux premières unités, le reste de la ferme sera petit à petit mis à l'eau pour atteindre une surface de 0,5 hectare d'ici la fin de l'année, avec un objectif de production de 300 kilowatts d'ici 2024.

Une production électrique destinée à alimenter, par un câble sous-marin, les infrastructures du port, notamment une usine de poissons, et les ferrys en transit.

"En France, le scénario maximisé de RTE est de 200 GW de solaire à installer d'ici 2050", a rappelé M. Thiberge.

"Nous n'atteindrons pas cet objectif si nous n'investissons pas les façades de la mer", a précisé le directeur régional de l'ADEME, Camille Fabre.

Le coût total du projet s'élève à 2,5 millions d'euros, dont la moitié est abondée par des financements publics (ADEME et association Evolen).

Les conclusions d'une étude d'impact environnemental menée en amont du projet indiquent que "les espèces marines présentes sur le site seront peu impactées" et précisent que "le risque de dérangement [des oiseaux] peut être considéré comme faible".

À l'avenir, ces gigafermes pourraient cohabiter avec les fermes éoliennes offshore. "Une colocation serait pertinente, ne serait-ce que pour mutualiser les coûts du câble de transport de la production d'électricité", selon M. Thiberge.

Commentaires

Fabienne Chapuis

après avoir planté des éoliennes dans la mer, on va aussi la couvrir de panneaux solaires !!! mais on est vraiment devenus totalement cinglés ! et on prétend que ces engins sont verts; foutaise et mensonge

Reg

Facile de critiquer, mais quand il y a une coupure d'électricité, les gens crient au scandale.Nous sommes devenus un peuple d'assistés, où chaque nouveau projet, chaque nouvelle technologie, est critiquée: il ne faut pas d'éolienne, pas de photovoltaique, pas de nucléaire, etc. Mais il faut toujours plus d'électricité pour faire rouler son gros SUV.

Serge Rochain

Il est dommage que le finanacement participatif des populations ne soit pas sollicité pour ces projets comme cela est pour l'éolien.

Jean

Et on pourrait aussi solliciter le financement participatif des poissons, méduses et autres octopodes.GfFNm

Jean

Rochain devrait voir plus loin : on devrait solliciter le financement participatif des poissons, mammifères marins, méduses et autres octopodes ...

Rochain Serge

Il n'y a que les ignorants pour ne pas savoir que des plates-formes de financement participatif comme lendosphere, enerfip.... et d'autres se sont spécialisées dans le domaine des énergies renouvelables et au lieu de faire de l'esprit de bas étage vous devriez consulté les sites de ces organismes et vous coucheriirz moins bêtes ce soir en découvrant le succès qu'elles obtiennent.
Plutôt que mettre les économies de 45 ans de travail sur des comptes de banques qui les placent dans l'industrie minière des fossiles j'ai choisie de financer divers activités du renouvelable à travers ces organismes qui fédèrent des milliers de petits investisseurs comme je le suis moi même.

Marc Diedisheim

Il est peut-être utile de rappeler ici que chaque fois qu'on installe une unité de production d'électricité intermittente et donc non pilotable, il est nécessaire de disposer d'une puissance équivalente pilotable, faute de quoi les coupures de courant sont impossibles à éviter. Comme les centrales nucléaires sont peu pilotables, il ne reste comme solution pour éviter les coupures que les centrales à gaz, qui sont fortement émettrices de CO2. Cet aspect des choses est bien entendu pudiquement escamoté par tous les partisans des énergies renouvelables, et fait la fortune des fabricants de centrales à gaz. Bien cordialement.

Rochain Serge

La encore l'ignorance fait des ravages. Pour réguler la variabilité résiduelle au foisonnement des renouvelables variables, l'arsenal des renouvelables pilotables à de multiples possibilités, avec l'hydraulique, le géothermique, les énergies marines, le solaire thermique, et la bioénergie. Les programmes de 100 % renouvelables excluent totalement le recours aux fossiles. Ce n'est qu'une question de temps.. Tandis qu'il est impossible d'avoir une solution 100% nucléaire dont le carburant, a l'instar de tout ce que l'on sort de la terre pour le transformer en chaleur est forcément fini la Terre n'étant pas réputée inépuisable. De plus l'uranium étant le métal le plus rare de la planète comme dans l'univers ce sera le premier à déclarer forfait partout sur la planète.... Ce qui est déjà le cas pour les filons qui étaient les plus accessibles comme à Arlit que nous avons déserté une fois notre forfait accompli.... En France c'était il y a 20 ans en Haute Vienne.

Rochain Serge

La encore l'ignorance fait des ravages. Pour réguler la variabilité résiduelle au foisonnement des renouvelables variables, l'arsenal des renouvelables pilotables à de multiples possibilités, avec l'hydraulique, le géothermique, les énergies marines, le solaire thermique, et la bioénergie. Les programmes de 100 % renouvelables excluent totalement le recours aux fossiles. Ce n'est qu'une question de temps.. Tandis qu'il est impossible d'avoir une solution 100% nucléaire dont le carburant, a l'instar de tout ce que l'on sort de la terre pour le transformer en chaleur est forcément fini la Terre n'étant pas réputée inépuisable. De plus l'uranium étant le métal le plus rare de la planète comme dans l'univers ce sera le premier à déclarer forfait partout sur la planète.... Ce qui est déjà le cas pour les filons qui étaient les plus accessibles comme à Arlit que nous avons déserté une fois notre forfait accompli.... En France c'était il y a 20 ans en Haute Vienne.

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