• Source : Amorce

En 2017, l’énergie éolienne a compté pour 4,5% de la production électrique française selon le gestionnaire de réseau RTE (la production de la filière ayant avoisiné 24 TWh l’an dernier). A fin 2017, plus de 47% des capacités éoliennes installées en France étaient implantées dans les régions Grand Est et Hauts-de-France(1).

Ce guide publié par l’association Amorce(2) et l’Ademe a vocation à constituer « l’ouvrage de référence pour les collectivités qui abordent le développement de parcs éoliens sur leur territoire », partant du principe que les acteurs locaux constituent un élément central de la réussite des projets, notamment pour apporter des éléments de compréhension auprès des riverains des sites et faciliter l'acceptation de ces derniers.

Il est notamment rappelé dans cette publication des points d’attention sur les impacts environnementaux et sur les enjeux d’acceptabilité. Pour rappel, la réglementation encadre entre autres les émissions sonores d’un parc éolien (ex : bruit maximal de 60 dB le jour et 70 dB le jour à proximité immédiate) et la distance minimale entre éoliennes et habitations (500 m, cette distance pouvant être augmentée selon les résultats de l’étude d’impact).

Les oppositions aux éoliennes liées à leur impact sur le paysage constituent « certainement l’enjeu le plus sensible – car subjectif – lorsqu’un projet éolien est étudié sur un territoire », note le guide. Si l’emprise au sol peut-être réduite à environ 20 m2 par éolienne, une fois les fondations recouvertes (celles-ci s’étendent  sur une surface moyenne de 100 m2 à 300 m2), les plus grandes d’entre elles peuvent culminer à près de 200 m de hauteur au bout des pales. Parmi les organismes publics, précisons que l’UDAP (Unité départementale de l’architecture et du patrimoine) peut notamment apporter un avis sur un projet éolien « au regard de la sensibilité paysagère et patrimoniale du site ».

Le guide rappelle par ailleurs les retombées économiques et sociales pour les collectivités engagées dans le développement d’un projet éolien. Ce type de projet génère en effet de la fiscalité locale (taxe foncière, contribution économique territoriale, imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) : « les retombées fiscales annuelles de l’implantation de parcs éoliens pour les collectivités locales se situent généralement entre 10 000 et 12 000 €/kW » près des deux tiers de ces recettes étant perçus par le bloc communal.

Parmi les autres retombées possibles signalées par ce guide figurent la participation à l’investissement des projets aux côtés des développeurs (ce qui permet aux collectivités de capter une part des recettes liées à la vente de l’électricité à un tarif d’achat garanti), l’aménagement des chemins ruraux, voire la mise en valeur touristique du parc éolien.

Lire l'étude :
L'élu et l'éolien

Sources / Notes

  1. « Tableau de bord : éolien, quatrième trimestre 2017 », Ministère de la transition écologique et solidaire, février 2018.
  2. Créée en 1987, Amorce constitue un réseau d’information et d’accompagnement des collectivités et acteurs locaux, notamment sur les problématiques énergétiques. Site d’Amorce.

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