Climat: l'université de Cambridge renonce temporairement à des dons d'entreprises pétrolières

  • AFP
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La prestigieuse université anglaise de Cambridge va cesser temporairement d'accepter des dons provenant d'entreprises pétrolières et gazières, a-t-elle annoncé lundi, quelques mois après la publication d'un rapport alertant sur le risque pour sa réputation que font courir de tels dons.

La décision concernant un "moratoire temporaire" sur de nouveaux dons a été adoptée vendredi, a indiqué la direction à l'AFP, confirmant une information du Financial Times.

Ce moratoire durera "jusqu'à ce que de nouveaux arrangements soient en place" avec les entreprises concernées, a-t-elle précisé.

L'université met en avant "son engagement à lutter contre le changement climatique grâce à une transition vers un monde décarboné".

L'université de Cambridge, l'une des plus prestigieuses du monde, est confrontée à une mobilisation d'étudiants, de chercheurs et d'enseignants qui demandent qu'elle renonce aux dons provenant d'entreprises travaillant dans les énergies fossiles.

Selon le Financial Times, Shell et BP ont donné au moins 19,7 millions de livres (23 millions d'euros) à l'université dans le cadre de financements pour la recherche et les actions philanthropiques entre 2016 et 2023.

D'après un rapport indépendant publié en juillet, les dons provenant d'entreprises du secteur des énergies fossiles représentent 0,1% du total des revenus de l'université.

Ce rapport avait recommandé que Cambridge tire un trait sur ces dons pour privilégier les entreprises d'énergies renouvelables. Il avait mis en avant "le risque élevé pour sa réputation et le niveau relativement faible de fonds impliqués".

Interrogé par l'AFP, Shell a dit "entretenir depuis longtemps une relation privilégiée avec l'université de Cambridge". "Depuis 2021, notre collaboration est entièrement axée sur la transition énergétique", a affirmé l'entreprise.

Contacté, BP n'a pas souhaité réagir.

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