Climat: 6 experts appellent à agir d'ici 2020 pour préserver le climat

  • AFP
  • parue le

L'humanité doit absolument utiliser les trois ans à venir pour entamer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sous peine de ne pouvoir maintenir le réchauffement sous la limite de 2°C fixée par l'accord de Paris, préviennent des experts et scientifiques.

Après avoir crû pendant des décennies, les émissions mondiales de CO2, liées pour l'essentiel à la combustion d'énergie fossile (pétrole, gaz, charbon), se sont stabilisées depuis deux ans, à environ 41 milliards de tonnes par an. Mais à ce rythme encore, le monde aura consommé en 20 ans, voire moins, son "budget carbone" - la quantité de CO2 qu'il peut émettre avant de franchir la barre des 2°C. "Il y a encore du chemin à faire avant de parvenir à décarboner l'économie", souligne dans le journal Nature un groupe de six experts. "Or pour le climat, tout est question de temps".

Dans leur article, ces trois climatologues, deux experts du développement durable ainsi que l'ancienne responsable climat de l'ONU Christiana Figueres, appellent les dirigeants du G20 à insister sur l'échéance de 2020, lors de leur sommet de Hambourg en juillet. Selon eux, un certain nombre d'étapes devront être franchies d'ici 2020.

Les énergies renouvelables devront fournir au moins 30% de l'électricité mondiale. Et aucune nouvelle centrale à charbon ne devra être approuvée à partir de 2020. Dans les transports, les véhicules électriques devront composer 15% du parc (aujourd'hui 1% des ventes de véhicules neufs). Les gouvernements devront également imposer aux poids lourds une consommation en carburant réduite de 20%, et à l'aviation une réduction de 20% du CO2 consommé au km (des émissions aujourd'hui en plein boom).

Les gaz à effet de serre issus de la déforestation et de l'agriculture (qui représentent à l'heure actuelle 12% du total), devront passer à 0 dans la décennie, ajoutent les experts, qui appellent aussi à réduire les émissions de l'industrie lourde, du bâtiment et des infrastructures. Enfin, banques et gouvernements devront décupler le volume d'obligations vertes (71 milliards d'euros actuellement) pour financer les mesures visant à réduire les GES.

La communauté internationale a adopté fin 2015 à Paris un accord l'engageant à limiter le réchauffement en deçà de 2°C par rapport aux températures d'avant la Révolution industrielle. Faute de quoi, les scientifiques annoncent des impacts croissants, qu'il s'agisse de canicules, montée des mers ou encore tempêtes.

Commentaires

Bernard Maes

L 'émission de ges étant quoique l'on dise proportionnée à la population, voici une recette infaillible pour sauver l'humanité: un enfant par couple dés aujourd'hui et en 2100 on sera deux milliards comme en 1950.
Sept fois moins que la population prévue, c'est sept fois moins de ges.

Paul NAA

Si Christiana Figueres est reprise comme "expert ou scientifique" ayez la curiosité de lire son CV , vous verrez que sa formation professionnelle n'a rien à voir avec la science du climat . Qui sont donc les autres "experts - scientifiques"?
L'auto-proclamation " expert" est de mise chez les supports de l'écologie politique .

Pierre

La liste des auteurs, ainsi que l'article complet, est disponible sur le site de Science :
Christiana Figueres is vice-chair of the Global Covenant of Mayors for Climate and Energy, and Convener of Mission 2020.
Hans Joachim Schellnhuber is director of the Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany.
Gail Whiteman is director of the Pentland Centre for Sustainability in Business, Lancaster University, UK.
Johan Rockström is executive director of the Stockholm Resilience Centre, Stockholm University, Sweden.
Anthony Hobley is chief executive of Carbon Tracker, London, UK.
Stefan Rahmstorf is head of Earth system analysis at the Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture