Le pétrole secoué par un possible cessez-le-feu à Gaza, mais arrache une hausse

  • AFP
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Les cours du pétrole ont fini en hausse, lundi, à l'issue d'une séance très volatile, rythmée par les annonces relatives à la situation à Gaza et un possible cessez-le-feu.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'est apprécié de 0,44%, pour clôturer à 83,33 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, il a lui glané 0,47%, à 78,48 dollars.

L'or noir est enfin parvenu à signer un léger rebond, après avoir touché vendredi son plus bas niveau depuis mi-mars.

Les cours avaient pris de la hauteur en début de séance, soutenus par le lancement, par Israël, d'une opération d'évacuation de l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant une possible offensive terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Cette initiative intervenait au lendemain de la mort de quatre soldats israéliens, tués par des tirs de roquettes tirés par la branche armée du Hamas autour du principal point de passage de l'aide humanitaire depuis Israël vers Gaza.

Mais l'élan s'est brutalement évaporé à l'annonce de l'acceptation, par le Hamas, de la proposition de cessez-le-feu dans le cadre de la médiation impliquant l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, alors même qu'un cycle de négociations indirectes s'était achevé dimanche, au Caire, sans avancée.

"Cela a mis le pétrole sous pression", a commenté Robert Yawger, de Mizuho.

Les prix du brut sont même brièvement passés en négatif, avant de se ressaisir quelque peu.

Un responsable israélien a affirmé qu'Israël "examinait" la proposition de cessez-le-feu acceptée par le Hamas.

Robert Yawger de Mizuho estime qu'il y a peu de chance pour "que quiconque prenne l'annonce (du Hamas) pour argent comptant, sachant qu'ils disaient encore récemment qu'ils n'accepteraient qu'un retrait israélien de Gaza".

Or, le Premier ministre israélien Benjamin "Netanyahu a dit qu'ils ne quitteraient pas Gaza", a rappelé Robert Yawger.

Pour l'analyste, hors le contexte géopolitique, l'or noir reste fragile et vivrait mal une nouvelle hausse des stocks américains de brut et d'essence dans le rapport hebdomadaire qui sera publié mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

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