Libye: la compagnie publique de pétrole se rallie au gouvernement d'union nationale

  • AFP
  • parue le

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé son soutien au gouvernement d'union nationale en Libye, un nouveau revers pour les autorités non- reconnues basées à Tripoli.

"Nous travaillons avec le Premier ministre (Fayez) al-Sarraj et le conseil présidentiel pour dépasser nos divisions", a indiqué Mustafa Sanalla, PDG de la NOC, dans un communiqué sur le site officiel de la compagnie. "Nous avons maintenant un cadre légal international pour travailler", a dit M. Sanalla en référence au soutien de la communauté internationale au gouvernement Sarraj.

La NOC, entreprise publique qui gère le secteur pétrolier et gazier en Libye, a toujours bénéficié de la reconnaissance de la communauté internationale même si elle dépendait des autorités non reconnues contrôlant la capitale depuis l'été 2014. Une autre branche de la NOC dépendante des autorités de l'Est, avait été mise en place dans la foulée des rivalités entre les autorités de ce pays, plongé dans le chaos depuis la fin du règne de Mouammar Kadhafi en 2011.

Ce ralliement au gouvernement d'union assène un nouveau coup au chef du gouvernement non reconnu, Khalifa al-Ghweil, qui refuse encore de céder le pouvoir. Fayez al-Sarraj, homme d'affaires et député tripolitain, avait débarqué mercredi d'un navire militaire libyen dans la base navale de Tripoli, suscitant la colère du gouvernement et du Parlement non reconnus installés à Tripoli et liés à la coalition de milices de Fajr Libya, qui l'ont sommé de partir.

Depuis, M. Sarraj a réussi à rallier des soutiens, dont celui de milices et tente d'installer son pouvoir à Tripoli. Avant la NOC, il a reçu le soutien des gardes des principales installations pétrolières du pays. La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté d'un tiers depuis en raison de l'anarchie. Tirant profit du chaos politique, l'organisation jihadiste Etat islamique avait lancé à plusieurs reprises des attaques contre les principales villes pétrolières du pays.

Ajouter un commentaire