Marché européen du captage et stockage du CO2 : des accords de transport et une grande étape

  • AFP
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Norvège, Suède, Danemark, Pays-Bas et Suède ont conclu jeudi des protocoles pour le transport transfrontalier du CO2, nouvelle étape dans la mise en place d'un marché européen du captage et stockage du carbone (CCS).

Séquestration dans des réservoirs géologiques

Solution visant à enrayer le réchauffement climatique, la technologie du CCS consiste à capter les émissions de dioxyde de carbone à la sortie des cheminées d'usine et à séquestrer, après liquéfaction, ce carbone dans des réservoirs géologiques.

Une coopération est progressivement en train de se mettre en place en Europe pour faciliter cette technologie soutenue notamment par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Jeudi, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et la Suède ont conclu chacun des protocoles d'accord pour le transport transfrontalier du CO2 avec la Norvège, considérée comme un potentiel cimetière de carbone grâce à ses anciens gisements d'hydrocarbures en mer. Le Danemark et la Suède ont fait de même entre eux.

Northern Lights en Norvège

"Cela supprime certains des obstacles sur le chemin d'un marché efficace du captage et stockage du carbone dans la région de la mer du Nord au sens large", a souligné le ministère norvégien de l'Energie dans un communiqué.

Plusieurs de ces pays étaient déjà liés par des accords bilatéraux dans le domaine du CCS.

En Norvège, le projet "Northern Lights" porté par les géants pétroliers Equinor, Shell et TotalEnergies, devrait réceptionner à compter de 2025 du CO2 en provenance d'installations industrielles ou énergétiques pour le stocker indéfiniment sous les fonds de la mer du Nord.

Ces échanges de nature commerciale aident les entreprises qui émettent beaucoup de CO2 à remplir leurs obligations climatiques mais le coût de mise en place du CCS reste encore dissuasif par rapport à l'achat, par exemple, de quotas d'émission.

Fin 2023, 40 entreprises commerciales dans le monde pratiquaient le CCS, captant un total de 45 millions de tonnes (Mt) de CO2, selon l'AIE. Soit environ 0,1% des émissions annuelles mondiales.

Pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050, le CCS devrait empêcher 1,3 milliard de tonnes d'émissions de CO2 par an d'ici 2030, soit 30 fois plus qu'actuellement, estime l'agence.

Commentaires

Zamur

Le CO2 représente 0,035 % de l'air. Est-il dangereux ? Il est capté par les plantes et sous effet de la photosynthèse il contribue à leur croissance. Le GIEC, pourrait-il le confirmer, ou il n'est pas d'accord ?

M

Vous relayer une vieille et vaine tentative des climatosceptiques de déstabiliser les efforts en cours... Etes vous payé par les pétroliers ou par les russes ? Vous perdez votre temps et le nôtre...

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