Réacteur EPR de Flamanville : pourquoi la turbine s'appelle-t-elle... Christine ?

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Christine, tel est le prénom choisi pour la turbine du nouveau réacteur nucléaire français, l'EPR de Flamanville 3, selon une tradition à EDF qui remonte aux débuts de la construction des centrales au pays de l'atome, à partir des années 1970.

Une turbine de 70 mètres de long

Dans la salle des machines, sous une hauteur de cathédrale, la turbine de 70 mètres de long ne pourra démarrer qu'après la "première réaction nucléaire", une étape qui peut prendre plusieurs semaines après le chargement du combustible dans le cœur du réacteur et que doit annoncer EDF très prochainement.

Le chargement de l'uranium marquera alors le début des opérations de démarrage du réacteur après le feu vert officiellement délivré mardi par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l'épilogue d'un chantier qui aura duré 17 ans.

À proximité du réacteur, mais hors du dôme de béton, c'est ce turbo-alternateur qui produira l'électricité : alimenté par la vapeur issue d'immenses générateurs, chargés de transformer l'eau du circuit secondaire du réacteur, la turbine pourra tourner à 1 500 tours par minute.

Le prénom de la première assistante de la direction : Michèle à Civaux, Elisabeth à Gravelines

Construite à Belfort par Alstom avant son rachat par General Electric, la turbine baptisée Christine est la plus puissante du parc nucléaire civil, un modèle "Arabelle 1000", qui impose par ses dimensions : 6,55 mètres de diamètre, 1 100 tonnes...

Depuis les débuts de la construction du parc actuel dans les années 1970, une tradition a été installée à EDF, consistant à "donner à la turbine de chaque unité de production le prénom de la première assistante (de la direction) présente sur place", explique-t-on chez le groupe électricien national.

Ainsi à Civaux il y a Michèle ; ou à Gravelines c'est Elisabeth. Le prénom est à chaque fois inscrit en lettres de métal au fronton du gigantesque enchevêtrement de tuyaux.

Il faudra en tout cas attendre cet été pour que Christine commence à livrer ses premiers électrons au réseau électrique national.

Commentaires

Herpin jean luc

Le gigantisme tue le progrès.
C est la folie de l homme.

Jean FLUCHERE

Exact. C'est vrai pour les éoliennes.

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