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Bpifrance prévoit de mobiliser plus de 4 milliards d'euros dans le financement de la transition énergétique et écologique en France d'ici 2018, à travers du financement de projets mais aussi en investissant dans des entreprises innovantes, a-t-on appris lundi.
Comme dans ses autres domaines d'investissement, Bpifrance veut avoir un "rôle d'entraînement" auprès des entreprises et des acteurs financiers privés, explique à l'AFP Pascal Lagarde, directeur exécutif en charge de l'international, de la stratégie, des études et de la prospective de la banque publique d'investissement.
Pour financer la transition écologique, notamment dans le cadre de la loi sur la transition énergétique votée cet été, Bpifrance prévoit de mobiliser notamment 800 millions d'euros par an en co-financement de projets en partenariat avec d'autres organismes financiers, détaille Pascal Lagarde. Il s'agit notamment de projets de production d'énergie à partir de ressources renouvelables, comme l'éolien, le solaire ou la biomasse.
Un autre axe d'intervention sera de "continuer à consolider le secteur en fonds propres, dans les investissements dans les entreprises elles-mêmes", explique M. Lagarde. La banque prévoit d'y engager 400 millions d'euros entre 2015 et 2018, notamment pour "accompagner les entreprises à l'international".
Elle est déjà au capital de plusieurs sociétés, comme Neoen, qui a développé le plus important parc solaire d'Europe près de Bordeaux, ou Quadran qui opère à la fois dans le solaire, l'éolien, le biogaz et l'hydroélectricité. Bpifrance va aussi continuer de soutenir l'innovation, à travers plusieurs fonds dédiés avec un objectif "d'une centaine de millions d'euros par an", explique Pascal Lagarde.
Enfin, la banque prévoit de mobiliser 700 millions d'euros entre 2015 et 2018 dans le cadre du Prêt vert, qui a pour but d'accompagner les entreprises, tous secteurs confondus, "qui refont en tout ou partie leur chaine de production ou logistique, en intégrant par exemple des productions d'énergies vertes ou des réductions sensibles de consommation d'entrants dans la production", ajoute-t-il.
L'enveloppe d'un premier Prêt vert doté de 300 millions d'euros avait "été consommée plus vite que prévu, ce qui prouve qu'il y a déjà une appétence du marché", assure M. Lagarde.
