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BNP Paribas a annoncé mercredi qu'elle allait inclure le charbon métallurgique, destiné essentiellement à la sidérurgie, parmi les secteurs qu'elle ne financerait plus pour des raisons environnementales, alors que seul le charbon thermique était concerné par cet engagement jusqu'à présent.
Dans une mise à jour de sa politique sectorielle sur l'industrie minière, la banque indique qu'elle a "décidé d'arrêter le financement de tout projet lié à l'extraction de charbon métallurgique ou thermique", alors que la mention précédente ne citait que le charbon thermique.
En 2020, BNP Paribas s'était engagée à sortir totalement du financement de l'ensemble de la chaîne de valeur des entreprises liées au charbon thermique d'ici à 2030 dans les pays de l'OCDE et de l'Union européenne, et d'ici à 2040 dans le reste du monde.
La banque rappelle dans le glossaire de cette mise à jour que le charbon métallurgique, ou "charbon coke", est "essentiellement utilisé pour la production de coke, la principale source de carbone utilisé en sidérurgie pour la réduction du minerai de fer".
Le charbon thermique "ou charbon vapeur, est majoritairement utilisé pour la production d'électricité", rappelle-t-elle également.
Ce nouvel engagement, a précisé BNP Paribas à l'AFP, "s'inscrit dans le travail d'alignement du portefeuille de crédits de BNP Paribas dans le secteur de l'acier sur son engagement +net zero+".
La banque a rappelé "qu'en 2022 et 2023 (elle) s'était fixé des objectifs de réduction de l'intensité d'émissions carbone financées dans 6 premiers secteurs: pétrole et gaz, production d'électricité, automobile, acier, aluminium et ciment".
Alors que de nombreux établissements financiers ont pris l'engagement ces dernières années de réduire leur financement du secteur du charbon, ces politiques ne couvrent généralement que le charbon thermique.
Or, comme le soulignent depuis plusieurs années les ONG, les aciéries émettent au moins autant de CO2 que les centrales qui produisent de l'électricité à partir de charbon.
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