BP a observé une production plus élevée et des ventes "solides" au 1T

  • AFP
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Le géant britannique BP a indiqué mardi estimer que sa production d'hydrocarbures au premier trimestre a été plus élevée qu'au précédent et que ses ventes de gaz et pétrole ont été "solides", via un point trimestriel avant la publication le 7 mai de ses résultats.

La production "devrait" avoir été "plus élevée par rapport au trimestre précédent", notamment "dans la production et les opérations pétrolières" mais aussi "légèrement plus élevée dans le gaz et l'énergie à faible émission de carbone", a précisé BP.

Les ventes de gaz "devraient être solides après un solide résultat" déjà affiché au quatrième trimestre 2023, tandis que les ventes de pétrole, qui avaient affiché un "faible résultat" fin 2023 ont regagné de la vigueur, a ajouté BP.

En revanche BP prévient que ses revenus rapportés aux volumes d'hydrocarbures produits pèseront négativement sur ses résultats, dans un contexte de prix du pétrole en moyenne légèrement plus faibles qu'au trimestre précédent.

L'action BP était dopé par l'annonce, en hausse de 1,47% à 517,50 pence vers 10H40 GMT en Bourse de Londres.

"Il semble que BP soit sur le point d'afficher un nouveau résultat trimestriel solide", a commenté Victoria Scholar, analyste chez interactive investor.

"BP et ses concurrents sont soutenus par une tendance à la hausse" des prix du pétrole, "avec des chocs géopolitiques sur l'offre et une amélioration de la demande mondiale", poursuit l'analyste. Des facteurs qui ravivent selon elle "la possibilité d'un pétrole à 100 dollars dans les mois à venir".

Le concurrent Shell avait de son côté indiqué la semaine dernière s'attendre à des ventes et marges de gaz "solides mais nettement plus faibles" au premier trimestre qu'au quatrième trimestre 2023.

BP avait publié le 6 février un bénéfice net 2023 de 15,2 milliards de dollars, après une perte nette de 2,5 milliards en 2022, qui reflétait la sortie du russe Rosneft après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

En revanche, son bénéfice hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par les marchés, a fondu de moitié EN 2023, à 13,8 milliards de dollars, souffrant notamment de "la baisse des marges de raffinage et de la baisse des performances des ventes de pétrole".

Comme les autres majors, BP avait profité un an plus tôt de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine.

Les cours du pétrole ont reflué depuis les sommets de 2022, même s'ils restent à des niveaux élevés en raison des risques géopolitiques. Ils progressaient mardi, le Brent de la mer du Nord évoluant au delà des 90 dollars le baril, réagissant notamment à l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

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