Crise du nickel: le gouvernement de Nouvelle-Calédonie présente des mesures d'urgence pour l'économie

  • AFP
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Le président indépendantiste du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, a présenté mercredi un plan d'urgence économique visant à soutenir les entreprises victimes de la crise du secteur du nickel, principale ressource de l'île.

"La situation est extrêmement difficile, ce sont des entreprises, des projets de vie qui sont remis en cause", a souligné M. Mapou lors d'une conférence de presse en présentant ce projet, qui inclue notamment le déblocage de 8,4 millions d'euros pour financer des mesures de chômage partiel.

Une allocation de chômage partiel spécifique a été mise en place, permettant le maintien des salaires dans des conditions plus favorables que l'allocation de chômage partiel de droit commun.

"L'idée est de permettre aux entreprises de garder leurs compétences, en attendant une reprise ou une réorientation de l'activité", a précisé le directeur du Travail, Philippe Martin, durant la conférence de presse, notant que "depuis le début de l'année, les demandes de chômage partiel représentent deux fois les demandes déposées sur l'ensemble de l'année 2023".

Le secteur du nickel est le premier employeur de l'archipel de 270.000 habitants et emploie directement ou indirectement 20 à 25% des salariés calédoniens, mais est plombé par la combinaison d'une chute des cours, d'une énergie coûteuse et d'une hausse de la concurrence étrangère.

La mise en sommeil de l'usine Koniambo Nickel SAS (KNS), dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, a entraîné la fin de 64 contrats de sous-traitance, représentant un peu plus de 300 emplois.

Dans le Sud, l'usine de Prony Resources, en recherche d'un repreneur, a également mis fin à une cinquantaine de contrats de sous-traitance. La troisième et dernière entreprise métallurgique du territoire, la SLN, est également en difficulté.

"On estime que 1.000 emplois sont menacés dans l'immédiat", a estimé M. Martin.

Le gouvernement a également décidé d'accorder des étalements de dette fiscale aux sous-traitants touchés par des réductions de contrats. Un recensement de la commande publique, toutes collectivités confondues, est également en cours pour faciliter l'accès aux appels d'offres pour les sous-traitants impactés par la crise.

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