Engie présente ses ambitions pour les mobilités vertes

  • AFP
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Le géant de l'énergie Engie a assuré mercredi vouloir se développer dans les transports verts, non seulement via les carburants alternatifs au pétrole mais aussi des services de gestion du trafic ou de planification urbaine.

Le groupe, qui se présente déjà comme numéro 2 mondial des bornes de recharge de batteries (hors Chine), n'a toutefois pas chiffré ces objectifs.

"La mobilité durable est au coeur de la stratégie d'Engie, pour accompagner nos clients vers le zéro carbone", a déclaré Shankar Krishnamoorthy, directeur général adjoint de l'entreprise, lors d'une conférence de presse mercredi.

Le groupe intervient déjà dans l'électrification ferroviaire et la mise en place de stations-service de gaz naturel pour véhicules (GNV).

Mais depuis trois ans il a investi près d'un demi-milliard d'euros pour accroître son offre, a précisé Ovarith Troeung, directeur mobilité verte, avec "une croissance annuelle du chiffre d'affaires à deux chiffres" de ce secteur sur cette période.

Engie Solutions vient de finaliser l'acquisition de Powerlines, un des principaux fournisseurs européens de systèmes d'électrification du rail et de transport public local.

Un accord a aussi été signé avec Heliox, leader mondial des systèmes électriques de recharge rapide pour transports publics. Engie assurera installation et maintenance des infrastructures d'Heliox dans neuf pays européens.

Pour Engie, les "carburants propres" sont le gaz, l'électricité, l'hydrogène, à mixer selon les usages. Le gaz est toutefois une énergie fossile, émettrice de CO2.

"Le gaz naturel n'est pas une solution pour 2050, mais il est nécessaire à court terme et à moyen terme, sinon on utiliserait des énergies plus polluantes", répond M. Krishnamoorthy, interrogé sur cette contradiction. "Mais après, on remplacera par de l'hydrogène, ou du biogaz, ou quelque chose de plus propre".

Engie gère en France 150 stations de GNV, plusieurs projets d'avitaillement en hydrogène pour les bus, et dans 30 pays 85.000 points de charge électrique.

En matière de réseaux, le groupe, qui a par exemple posé les 600 km de caténaires de la LGV Tours-Bordeaux, anticipe un fort potentiel de croissance dans l'électrification ferroviaire. Il prévoit "beaucoup de chantiers en Europe" et "des marchés d'une dizaine de milliards de dollars à aller chercher", selon M. Troeung.

Côté "ville intelligente", il intervient à Rio dans la gestion de la circulation, et propose, par modélisations en 3D, une aide aux décisions de planification.

Ces activités mobilisent désormais 1.600 personnes chez Engie dans le monde entier (2.500 en comptant Powerlines).

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