- AFP
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General Electric (GE) va verser 200 millions de dollars pour solder des poursuites du gendarme américain des marchés financiers, la SEC, qui l'accusait d'avoir trompé les investisseurs sur la santé financière de ses activités dans l'énergie et l'assurance entre 2015 et 2017.
GE a par exemple omis d'indiquer aux investisseurs qu'un quart des profits dégagés par sa division énergie en 2016 et près de la moitié des bénéfices de cette division entre janvier et septembre 2017 provenaient en fait d'une réduction de ses estimations de coûts, a justifié l'autorité dans un communiqué diffusé mercredi.
Entre 2015 et 2017, GE a aussi abaissé ses estimations sur les remboursements de dépenses médicales versées par sa division assurance et n'a pas prévenu les investisseurs que cela augmentait les incertitudes à une période où ces coûts augmentaient. Or quand les problèmes auxquels étaient confrontés ces divisions ont été rendus publics, l'action de GE a chuté de 75% entre 2017 et 2018, souligne l'autorité.
"Les investisseurs ont le droit d'avoir une image précise des résultats d'exploitation significatifs d'une entreprise", a commenté Stephanie Avakian, en charge de la mise en œuvre des règles à la SEC. "Les omissions répétées de GE sur plusieurs de ses activités ont grandement induit en erreur les investisseurs sur la façon dont le groupe générait des bénéfices et faisait croître sa trésorerie ainsi que sur les risques latents dans son activité d'assurance", a-t-elle ajouté.
Ce faisant, le conglomérat a enfreint plusieurs règles visant à lutter contre la fraude, sur la publication des informations ou sur les contrôles comptables. GE a accepté de payer une pénalité financière sans toutefois reconnaître ou nier les accusations. Le groupe doit aussi rendre compte, pendant un an, à la SEC de divers contrôles mis en place dans ses divisions dédiées à l'énergie et à l'assurance.
Après une période difficile, marquée par l'éviction de deux PDG et de mauvais paris dans l'énergie, GE s'est lancé dans une cure d'amaigrissement et d'austérité faite de cessions et de dépréciations d'actifs.
Le groupe est parvenu à diminuer drastiquement ses pertes l'an dernier, enregistrant un déficit net de seulement 5,4 milliards de dollars, contre 22,8 milliards en 2018. Mais GE, qui espérait repartir sur de bonnes bases en 2020, a été rattrapée par la pandémie et a encore enregistré une perte nette de 1,2 milliard de dollars au troisième trimestre.
